Même si le ministre du Commerce, Alioune Sarr, a engagé solennellement l’ensemble des corps de contrôle compétents en matière de loyer à faire la pression pour le respect des mesures, à Saint-Louis, la baisse ne sera pas encore effective ou elle sera très difficile à suivre. Les occupants des maisons à louer ne sont pas pour le moment prêts pour se lancer dans les procédures. Dans les quartiers comme Pikine, Goxou Mbathie, Hydrobase ou encore celui populeux de Guet-Ndar, la nouvelle a été accueillie timidement. Pourtant, ces localités ont été les zones les plus sollicités.
Ces quartiers vivent de la pêche et d’autres activités génératrices de revenus et occupent plus de 80% de la population de Saint-Louis. C’est pour cette raison que devenir locataire dans ces zones à proximité de son lieu de travail est un problème majeur. Ainsi, les locataires ont-ils peur d’être exclus des maisons louées sans intermédiaire. «Je loge à Hydrobase, mais je peux vous dire que cette mesure ne m’intéresse pas. Aujourd’hui, il est certain que la loi ne sera pas bien appliquée à Saint-Louis, car trouver une maison est un véritable casse-tête chinois. Je peux vous assurer que j’ai recherché un appartement où loger ma famille pendant plus d’un mois», a indiqué un père de famille d’une trentaine d’années. «C’est un problème majeur. Les locataires ne peuvent pas revendiquer cette somme. Il appartient aux autorités de sévir», lâche un commerçants du marché Ndar Toute.
Crainte des locataires !
Les locataires ne sont pas encore prêts, dans la vieille ville, pour parler de la loi, ni revendiquer auprès des propriétaires. Dans la ville de Mame Coumba Bang, les terres se font de plus en plus rares et les maisons inhabitées presque chimériques. «Il n’y a plus de chambre non occupée dans notre quartier», nous a garanti un locataire du quartier Sud, Daouda Thioube.
A Santhiaba, un autre locataire du nom de Oumar Guèye, originaire de Touba et mareyeur de son état, témoigne : «Le problème, ce n’est pas la location qu’on paie, mais c’est de voir un lieu où on peut s’installer si jamais, il y a problème avec notre loueur. Moi, je préfère payer le double du prix actuel que d’être exclu de la maison que je loue. On vit ici depuis plus de dix ans et on n’a jamais parlé de ça. C’est sûr qu’aujourd’hui, si nous voulons réclamer le pourcentage qui sera déduit du prix de notre location, notre logeur peut nous jeter dehors. C’est la seule inquiétude, car comme vous le savez, nous sommes d’avis avec la réduction des loyers, mais nous ne pouvons pas la réclamer ostensiblement. Il appartient désormais à l’Etat sénégalais de faire une enquête, afin de connaitre la personne propriétaire de cette maison, avant de prendre cette décision.»
A Guet-Ndar, Santhiaba ou encore Pikine, la réponse est la même du côté des locataires, réfractaires à parler de la baisse des loyers, par crainte de représailles des propriétaires qui trouveront toujours d’autres locataires, et avec des prix plus consistants, vu la carence en maison à Saint-Louis. La loi sur la baisse des prix du loyer risque donc, dans la région Nord, d’achopper sur le déficit de maisons construites.
Ousseynou DIOP
rewmi.com
Ces quartiers vivent de la pêche et d’autres activités génératrices de revenus et occupent plus de 80% de la population de Saint-Louis. C’est pour cette raison que devenir locataire dans ces zones à proximité de son lieu de travail est un problème majeur. Ainsi, les locataires ont-ils peur d’être exclus des maisons louées sans intermédiaire. «Je loge à Hydrobase, mais je peux vous dire que cette mesure ne m’intéresse pas. Aujourd’hui, il est certain que la loi ne sera pas bien appliquée à Saint-Louis, car trouver une maison est un véritable casse-tête chinois. Je peux vous assurer que j’ai recherché un appartement où loger ma famille pendant plus d’un mois», a indiqué un père de famille d’une trentaine d’années. «C’est un problème majeur. Les locataires ne peuvent pas revendiquer cette somme. Il appartient aux autorités de sévir», lâche un commerçants du marché Ndar Toute.
Crainte des locataires !
Les locataires ne sont pas encore prêts, dans la vieille ville, pour parler de la loi, ni revendiquer auprès des propriétaires. Dans la ville de Mame Coumba Bang, les terres se font de plus en plus rares et les maisons inhabitées presque chimériques. «Il n’y a plus de chambre non occupée dans notre quartier», nous a garanti un locataire du quartier Sud, Daouda Thioube.
A Santhiaba, un autre locataire du nom de Oumar Guèye, originaire de Touba et mareyeur de son état, témoigne : «Le problème, ce n’est pas la location qu’on paie, mais c’est de voir un lieu où on peut s’installer si jamais, il y a problème avec notre loueur. Moi, je préfère payer le double du prix actuel que d’être exclu de la maison que je loue. On vit ici depuis plus de dix ans et on n’a jamais parlé de ça. C’est sûr qu’aujourd’hui, si nous voulons réclamer le pourcentage qui sera déduit du prix de notre location, notre logeur peut nous jeter dehors. C’est la seule inquiétude, car comme vous le savez, nous sommes d’avis avec la réduction des loyers, mais nous ne pouvons pas la réclamer ostensiblement. Il appartient désormais à l’Etat sénégalais de faire une enquête, afin de connaitre la personne propriétaire de cette maison, avant de prendre cette décision.»
A Guet-Ndar, Santhiaba ou encore Pikine, la réponse est la même du côté des locataires, réfractaires à parler de la baisse des loyers, par crainte de représailles des propriétaires qui trouveront toujours d’autres locataires, et avec des prix plus consistants, vu la carence en maison à Saint-Louis. La loi sur la baisse des prix du loyer risque donc, dans la région Nord, d’achopper sur le déficit de maisons construites.
Ousseynou DIOP
rewmi.com