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La consommation du gombo réduit le taux de cholestérol

Samedi 18 Octobre 2014

Le gombo (Hibiscus esculentus ou Abelmoschus esculentus), légume très visqueux et riche en mucilages, est cultivé et consommé dans les régions tropicales, subtropicales et méditerranéennes. Le gombo, autrefois rattaché au genre Hibiscus, est aussi connu sous le genre Abelmoshus, au sein de la famille des Malvacées. Il a plusieurs vertus mais nous nous intéressons ici à son rôle réducteur du taux de cholestérol dans le corps pour lutter contre les maladies cardiovasculaires.


Le gombo (Hibiscus esculentus ou Abelmoschus esculentus), légume très visqueux et riche en mucilages, est cultivé et consommé dans les régions tropicales, subtropicales et méditerranéennes. Le gombo, autrefois rattaché au genre Hibiscus, est aussi connu sous le genre Abelmoshus, au sein de la famille des Malvacées. Il a plusieurs vertus mais nous nous intéressons ici à son rôle réducteur du taux de cholestérol dans le corps pour lutter contre les maladies cardiovasculaires.

En Afrique de l’Ouest, le gombo occupe la deuxième place des productions fruitières après les tomates. Au Sénégal, à l’instar des autres pays de l’Afrique, le gombo est consommé frais et en poudre dans beaucoup de recettes culinaires.
Consommer du gombo pour faire baisser le taux de cholestérol

Il est apparu intéressant d’évaluer l’effet que pourrait avoir la consommation du gombo sur la baisse de la cholestérolémie. Cette étude a été menée au laboratoire de Nutrition de la Faculté des sciences et Techniques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar en collaboration avec l’Institut de Technologie Alimentaire de Dakar. Il ressort que le gombo que nous consommons dont le nom scientifique est l’Hibiscus esculentus est très riche en fibres solubles.

Par définition, les fibres alimentaires sont d’origine végétale et ne sont pas digérées par les enzymes digestives. En fonction de leurs caractéristiques physico-chimiques et de leurs effets, les fibres sont regroupées en deux catégories : les fibres solubles (pectines, mucilages, gommes, alginates) et les fibres insolubles (cellulose, hémicellulose, lignine).

Trois propriétés physico-chimiques principales des fibres solubles conditionnent leur action. Il s’agit, d’une part, de leur capacité à absorber l’eau et différentes substances aqueuses (en formant des gels), d’autre part, de leur dégradation par la flore microbienne intra-luminale, et enfin de la croissance bactérienne colique qu’elles induisent. Elles ralentissent la vidange gastrique des liquides avec induction d’un effet tampon plus prolongé pendant la digestion, augmentent l’excrétion fécale des acides biliaires, des enzymes pancréatiques, des graisses et de l’azote. Elles ralentissent également l’absorption du glucose, augmentent la motricité colique et le volume des selles qu’elles ramollissent.

Sa consommation à court terme, à raison de 22g de gombo séché en moyenne par jour pendant 3 semaines, a induit une baisse très importante sur la concentration plasmatique du cholestérol total, du « mauvais » cholestérol LDL et de son transporteur l’apo B. On note aussi une baisse inconstante mais significative de la tension artérielle chez des sujets adultes actifs ayant reçu le gombo.
Des études antérieures avaient montré que les athéroscléroses régressent avec le traitement de l’hypercholestérolémie et qu’une baisse de 1% du cholestérol total, induit une réduction de 2 à 3% du risque de maladies cardiovasculaires. Vu la prévalence en hausse de ces pathologies dans les pays en développement, en l’occurrence ceux d’Afrique, le gombo pourrait jouer un rôle important dans l’avenir.


Amina BANGANA




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