Un titre évocateur pour un colloque inédit, dont RFI est le partenaire.
Pour la première fois, les villes de la Nouvelle-Orléans et de Saint-Louis sont étudiées dans une perspective d’histoire comparée du XVIIème au XXIème siècle.
Après une année de réflexion et d’écriture, suite au premier colloque qui s’est déroulé au Sénégal du 4 au 7 juin 2012, une trentaine de chercheurs américains, français et sénégalais, se sont retrouvés à l’Université Tulane, du 29 avril au 2 mai 2013, pour finaliser leurs travaux et mettre à jour les divergences de ces deux cités portuaires.
Fondées respectivement en 1659 et en 1718, à proximité de l’embouchure des fleuves Sénégal et Mississippi, Saint-Louis et La Nouvelle-Orléans sont deux villes repères pour le monde atlantique, la diaspora africaine et l’empire français du XVIIème au XXIème siècle. Elles partagent une histoire commune autour de la traite, de l’esclavage, de la colonisation française et de leurs héritages.
Pour ce second opus néo-orléanais, la Marche du monde vous invite à retrouver sur les rives du Mississipi Emily Clark, Ibrahima Thioub et Cécile Vidal, les trois historiens à l’initiative de ce projet… ils évoquent cette année le mirage produit par l’effet miroir entre les villes de Saint-Louis et de la Nouvelle-Orléans et insistent sur leurs divergences. Les deux villes n’ont pas pu également résister au projet colonial et esclavagiste de la couronne française. Si Saint-Louis a pu « négocier », la Nouvelle-Orléans a dû se soumettre. Mais, reste aujourd’hui le caractère exceptionnel et commun aux deux cités : uniques dans leur pays, elles mettent en scène leur héritage créole et musical.
Héritage culturel de ce passé commun afro-américain, la musique est donc partie prenante de ce projet depuis le début. Pour la première fois, les frères Dia, maîtres du xalam (l’ancêtre du banjo) ont traversé l’Atlantique pour se produire durant le colloque, mais aussi au jazz fest où ils ont créé l’évènement. Les organisateurs ont obtenu leurs visas et ont provoqué une rencontre inédite avec le célèbre musicien créole Don Vappie, programmé au jazz fest !
Les cinq pêcheurs n’étaient jamais sortis de leur village, à l’exception de Demma Dia, lors de ces concerts avec Baba Maal. Ils ont découvert, avec beaucoup d’émotion, la Whitney Plantation et son projet de Musée de l’Esclavage.
Dans l’affirmation de leurs différences, les musiciens de la Nouvelle-Orléans revendiquent leurs racines africaines. Que ce soit Don Vappie, mais aussi Cherice Harrison Nelson, reine de Mardi Gras Indien, également invitée par le colloque, ils ont montré leur attachement fondamental à leurs multiples racines. Quant à Don Vappie et les frères Dia, ils ont préfèré masquer leurs différences pour chercher un dialogue musical commun entre xalam et banjo. Ils ont ainsi réussi à créer un pont musical à travers l’Atlantique à trois siècles de distance…
Le colloque Saint-Louis, La Nouvelle-Orleans, deux villes en miroir donnera lieu à un livre à paraître en anglais et en français.
Par Valérie Nivelon
RFI.FR
Pour la première fois, les villes de la Nouvelle-Orléans et de Saint-Louis sont étudiées dans une perspective d’histoire comparée du XVIIème au XXIème siècle.
Après une année de réflexion et d’écriture, suite au premier colloque qui s’est déroulé au Sénégal du 4 au 7 juin 2012, une trentaine de chercheurs américains, français et sénégalais, se sont retrouvés à l’Université Tulane, du 29 avril au 2 mai 2013, pour finaliser leurs travaux et mettre à jour les divergences de ces deux cités portuaires.
Fondées respectivement en 1659 et en 1718, à proximité de l’embouchure des fleuves Sénégal et Mississippi, Saint-Louis et La Nouvelle-Orléans sont deux villes repères pour le monde atlantique, la diaspora africaine et l’empire français du XVIIème au XXIème siècle. Elles partagent une histoire commune autour de la traite, de l’esclavage, de la colonisation française et de leurs héritages.
Pour ce second opus néo-orléanais, la Marche du monde vous invite à retrouver sur les rives du Mississipi Emily Clark, Ibrahima Thioub et Cécile Vidal, les trois historiens à l’initiative de ce projet… ils évoquent cette année le mirage produit par l’effet miroir entre les villes de Saint-Louis et de la Nouvelle-Orléans et insistent sur leurs divergences. Les deux villes n’ont pas pu également résister au projet colonial et esclavagiste de la couronne française. Si Saint-Louis a pu « négocier », la Nouvelle-Orléans a dû se soumettre. Mais, reste aujourd’hui le caractère exceptionnel et commun aux deux cités : uniques dans leur pays, elles mettent en scène leur héritage créole et musical.
Héritage culturel de ce passé commun afro-américain, la musique est donc partie prenante de ce projet depuis le début. Pour la première fois, les frères Dia, maîtres du xalam (l’ancêtre du banjo) ont traversé l’Atlantique pour se produire durant le colloque, mais aussi au jazz fest où ils ont créé l’évènement. Les organisateurs ont obtenu leurs visas et ont provoqué une rencontre inédite avec le célèbre musicien créole Don Vappie, programmé au jazz fest !
Les cinq pêcheurs n’étaient jamais sortis de leur village, à l’exception de Demma Dia, lors de ces concerts avec Baba Maal. Ils ont découvert, avec beaucoup d’émotion, la Whitney Plantation et son projet de Musée de l’Esclavage.
Dans l’affirmation de leurs différences, les musiciens de la Nouvelle-Orléans revendiquent leurs racines africaines. Que ce soit Don Vappie, mais aussi Cherice Harrison Nelson, reine de Mardi Gras Indien, également invitée par le colloque, ils ont montré leur attachement fondamental à leurs multiples racines. Quant à Don Vappie et les frères Dia, ils ont préfèré masquer leurs différences pour chercher un dialogue musical commun entre xalam et banjo. Ils ont ainsi réussi à créer un pont musical à travers l’Atlantique à trois siècles de distance…
Le colloque Saint-Louis, La Nouvelle-Orleans, deux villes en miroir donnera lieu à un livre à paraître en anglais et en français.
Par Valérie Nivelon
RFI.FR