L’appel du Petit Ndar-Ndar1[1]! Par Papa Magatte Ndiaye

A Saint-Louis  comme partout ailleurs au Sénégal, les jeunes sont désorientés, désœuvrés, désespérés. Les causes sont multiples et variées. 

Tout le temps, on organise des congrès, des panels, des conférences et j’en passe. Mais, malheureusement, rien n’avance.
Les jeunes sont de plus en plus exposés. Le chômage monte d’une manière crescendo. Les violences sont de plus en plus fréquentes.  Rien ne va !!!

N’a-t-on pas l’habitude de dire « dis-moi quelle jeunesse tu as et je te dirais quel peuple tu seras » ! Ne dit-on pas toujours que la jeunesse est l’avenir du pays ? Mais, la question qui mérite d’être posée est de savoir qu’est-ce qu’on a fait pour cette jeunesse. Ou bien même ce qui est en train d’être fait est-il efficace ?

Les politiques qui sont déjà mises sur place ne cessent de montrer leur faiblesse. Ce qui en est la cause, est que celles-ci ne répondent pas toujours aux attentes de leur cible. Souvent, ces politiques sont élaborées, appliquées, suivies et évaluées sans le concours des jeunes. Et cela est le principal problème. Car, tout ce que tu fais pour moi, sans moi, est contre moi.

Les autorités locales, dès qu’elles sont élues, ont tendance à tourner le dos à cette jeunesse qui nourrissait tout leur espoir en elles. Ainsi, le désespoir est là, et les révolutions se fassent sentir. Le chaos s’installe, et la violence prend sa place.
En parlant de violence, ne voit-on pas toujours à travers la presse des cas de viol, d’inceste et des actes contre nature ? On perd nos repères. On a plus de références. Les acquis culturels sont bafoués.

Revenons aux viols ! Ce qui est bizarre, c’est qu’aujourd’hui, ce ne sont plus uniquement les filles qui en sont les victimes. Mais, les garçons ! Bizarre non ? Dans ce rythme, où ira-t-on ? Je m’en arrête là
 Dans le même sillage des violences sexuelles, les grossesses précoces aussi sont fréquentes dans notre société. Les jeunes ont très tôt leur première expérience sexuelle. Qu’est-ce qui en est la cause ? Elles sont multiples et variées. Mais le plus important est de les sensibiliser, les informer et de les communiquer pour un  changement positif de comportement afin qu’ils aient une sexualité responsable et épanouie.

Toujours dans la sexualité, les grossesses précoces sont toujours d’ordre du jour. Les avortements clandestins gagnent de l’ampleur. Oups ! J’avais oublié que nous sommes au Sénégal… Silence donc !

Tous ces fléaux sont causés par un manque criard d’emploi des jeunes. Il y a trop de diplômés dans les coins de rues. Leurs diplômes ne servent qu’à tenir le « barada2[[2]]url:#_ftn2  » ! Par conséquent, certains se révoltent et ne trouvent autre chose à faire que de s’adonner à la sexualité. Certes, cela n’est pas une excuse valable, mais c’est un moyen de se divertir à défaut de consommer de la drogue et de l’alcool.

Sur ce, nous appelons toute la jeunesse de Saint-Louis et du Sénégal à faire un « mea-culpa » sur tous ces fléaux qui nous envahissent moralement, mentalement et bouleversent en quelque sorte notre développement d’une manière progressive. Ces situations nous emmènent parfois à se poser des questions du genre qui suis-je ? Pourquoi pas moi à la place de ces « autres » ? À vrai-dire qui est-on pour ne pas l’être ?
 À méditer !!!

L’hypocrisie sociale, ce que la raison n’explique pas.
 
Papa Magatte Ndiaye
« Le Petit Ndar-Ndar »
SG national de l’ASBEF
Ancien Etudiant Ambassadeur de Google à l’UGB
Fondateur du Mouvement E’LEUK
Point focal de la Parole aux jeunes à Saint-Louis