L’AEEMS s’offusque de la violence inouïe et condamne avec la dernière énergie la situation macabre qui prévaut à l’université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Encore un camarade étudiant, en l’occurrence Bassirou Faye, tué lors d’une confrontation entre policiers et étudiants alors que ces derniers ne réclamaient qu’un droit fondamental et inaliénable : le paiement des bourses.
L’État du Sénégal, à travers cet acte démontre son inhabileté à gérer convenablement la crise qu’il a lui-même installée dans toutes les universités publiques du pays depuis le début de l’application des réformes sur l’enseignement supérieur.
En effet, la contestation des étudiants contre les nouvelles modalités d’attribution des bourses mise à part l’approbation du principe de la non généralisation des bourses, la suppression des aides aux étudiants non boursiers, l’installation d’une police universitaire dans le campus social sont entre autres à l’origine des affrontements musclés dans les universités sénégalaises. Le retard dans le paiement des bourses constitue la dernière goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Depuis juin 2014, l’AEEMS alerte et attire l’attention de l’opinion publique sur une éventuelle aggravation de la situation délétère qui prévaut dans nos universités. Cependant il semble que le Ministre de l’Enseignement Supérieur ne se préoccupe guère de ces signaux et pire encore, il ne cesse d’enliser la situation avec des discours guerriers et arrogants.
Aujourd’hui, face à la gravité de la situation, l’AEEMS :
• Présente ses sincères condoléances à la famille éplorée de feu Bassirou FAYE et à l’ensemble de la communauté universitaire ;
• Regrette les centaines de blessés et les saccages du campus social et exige la réparation des dommages et intérêts ;
• Exige la libération sans condition des étudiants détenus lors des manifestations ;
• Exige le limogeage pur et simple du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de son homologue de l’Intérieur pour leur gestion irresponsable de la crise universitaire ;
• Exige l’ouverture d’une enquête judiciaire pour situer les responsabilités sur la mort de l’étudiant Bassirou FAYE ;
• S’oppose sans réserve à la présence permanente des policiers dans le campus social et pédagogique ;
• Réitère sa demande aux autorités étatiques de payer sans délai les bourses à leurs ayants droits et de veiller à la régularité du payement ;
• Demande à l’État d’instaurer un cadre permanent de concertation et de médiation pour éviter aux étudiants de recourir à la violence. Ce qui pour le moment semble être le seul moyen de revendication qui leur est offert ;
• Demande aux étudiants de prendre pleinement leurs responsabilités pour l’avenir du pays ;
• Demande aux autorités étatiques de prendre les mesures nécessaires pour restaurer les Amicales afin d’avoir des interlocuteurs crédibles.
Fait à Dakar, le 17 Août 2014
Le Président
Alioune Badara NGOM
L’État du Sénégal, à travers cet acte démontre son inhabileté à gérer convenablement la crise qu’il a lui-même installée dans toutes les universités publiques du pays depuis le début de l’application des réformes sur l’enseignement supérieur.
En effet, la contestation des étudiants contre les nouvelles modalités d’attribution des bourses mise à part l’approbation du principe de la non généralisation des bourses, la suppression des aides aux étudiants non boursiers, l’installation d’une police universitaire dans le campus social sont entre autres à l’origine des affrontements musclés dans les universités sénégalaises. Le retard dans le paiement des bourses constitue la dernière goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Depuis juin 2014, l’AEEMS alerte et attire l’attention de l’opinion publique sur une éventuelle aggravation de la situation délétère qui prévaut dans nos universités. Cependant il semble que le Ministre de l’Enseignement Supérieur ne se préoccupe guère de ces signaux et pire encore, il ne cesse d’enliser la situation avec des discours guerriers et arrogants.
Aujourd’hui, face à la gravité de la situation, l’AEEMS :
• Présente ses sincères condoléances à la famille éplorée de feu Bassirou FAYE et à l’ensemble de la communauté universitaire ;
• Regrette les centaines de blessés et les saccages du campus social et exige la réparation des dommages et intérêts ;
• Exige la libération sans condition des étudiants détenus lors des manifestations ;
• Exige le limogeage pur et simple du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de son homologue de l’Intérieur pour leur gestion irresponsable de la crise universitaire ;
• Exige l’ouverture d’une enquête judiciaire pour situer les responsabilités sur la mort de l’étudiant Bassirou FAYE ;
• S’oppose sans réserve à la présence permanente des policiers dans le campus social et pédagogique ;
• Réitère sa demande aux autorités étatiques de payer sans délai les bourses à leurs ayants droits et de veiller à la régularité du payement ;
• Demande à l’État d’instaurer un cadre permanent de concertation et de médiation pour éviter aux étudiants de recourir à la violence. Ce qui pour le moment semble être le seul moyen de revendication qui leur est offert ;
• Demande aux étudiants de prendre pleinement leurs responsabilités pour l’avenir du pays ;
• Demande aux autorités étatiques de prendre les mesures nécessaires pour restaurer les Amicales afin d’avoir des interlocuteurs crédibles.
Fait à Dakar, le 17 Août 2014
Le Président
Alioune Badara NGOM