Après la prière mortuaire à l’Eglise des Martyrs de l’Ouganda, François Mancabou sera enterré ce mardi au cimetière Saint-Lazare à 12h. Pour sa famille, c’est le moment du deuil après que le Parquet lui a donné les autorisations nécessaires pour l’inhumation. C’est la fin d’un épisode du feuilleton, car les parents Mancabou réclamaient le corps de leur enfant depuis plusieurs jours. Mais, le dossier judiciaire n’est pas fermé : les conseils de la famille ont demandé au Parquet de vider l’enquête ouverte à la suite de son décès qui soulève toujours des questions. Leur argument ne change pas : il a été victime de tortures à la Sûreté urbaine où il était en garde à vue.
Dans ce sillage, ils ont déposé des plaintes à Paris, aux Etats-Unis et au Canada contre le Commissaire de la Sûreté urbaine où Mancabou était en garde à vue, le ministre de l’Intérieur, le procureur de la République près le Tribunal régional hors classe de grande instance de Dakar, la Direction de l’hôpital Principal, l’Observateur national des lieux de privation des libertés.
Il faut savoir que la première autopsie effectuée sur François Mancabou a été réalisée à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff et avait conclu à une mort due à «une fracture du rachis cervical ayant entraîné des complications neurologiques».
La famille de François Mancabou avait contesté les résultats de cette autopsie et ses avocats, les conditions dans lesquelles elle a été réalisée. Le procureur de la République a donné une suite favorable à la requête de la famille Mancabou, qui avait demandé une contre-expertise dont les conclusions ne sont pas encore disponibles.
François Mancabou a été arrêté par la Sûreté urbaine le 17 juin dans le cadre de l’enquête sur la «Force spéciale» qui avait prévu, selon l’enquête de la police, de saboter certaines installations vitales du pays en marge de la manifestation interdite de Yaw ce jour-là. En garde à vue au Commissariat central de Dakar où est logée la Sûreté urbaine, il avait été blessé avant d’être admis aux urgences de l’hôpital Principal de Dakar, où il est décédé le 13 juillet. Si sa famille et ses avocats avaient parlé de tortures, le procureur de la République, Hamady Diouf, avait soutenu qu’il avait «cogné violemment le mur de sa cellule» à la Police centrale, provoquant son évacuation à l’hôpital où il est décédé. Ses avocats et sa famille contestent toujours cette version du patron du ministère public, qui avait néanmoins ordonné une enquête confiée à la Division des investigations criminelles (Dic).
Sans la dégradation de son état de santé, il aurait été placé sous mandat de dépôt par le Juge d’instruction du deuxième cabinet. Les 10 autres membres de la «Force spéciale», «sur la base de charges réelles», comme l’avait soutenu le ministère public, ont été écroués pour complot contre l’autorité de l’Etat, actes de nature à occasionner des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en vue d’organiser des bandes en leur fournissant des armes, munitions, dans le but de s’attaquer à la force publique, détention et transport de produits et substances incendiaires en vue de compromettre la sécurité publique et détention illégale d’armes à feu, en rapport avec une entreprise terroriste, financement du terrorisme et complicité…
justin@lequotidien.sn
Dans ce sillage, ils ont déposé des plaintes à Paris, aux Etats-Unis et au Canada contre le Commissaire de la Sûreté urbaine où Mancabou était en garde à vue, le ministre de l’Intérieur, le procureur de la République près le Tribunal régional hors classe de grande instance de Dakar, la Direction de l’hôpital Principal, l’Observateur national des lieux de privation des libertés.
Il faut savoir que la première autopsie effectuée sur François Mancabou a été réalisée à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff et avait conclu à une mort due à «une fracture du rachis cervical ayant entraîné des complications neurologiques».
La famille de François Mancabou avait contesté les résultats de cette autopsie et ses avocats, les conditions dans lesquelles elle a été réalisée. Le procureur de la République a donné une suite favorable à la requête de la famille Mancabou, qui avait demandé une contre-expertise dont les conclusions ne sont pas encore disponibles.
François Mancabou a été arrêté par la Sûreté urbaine le 17 juin dans le cadre de l’enquête sur la «Force spéciale» qui avait prévu, selon l’enquête de la police, de saboter certaines installations vitales du pays en marge de la manifestation interdite de Yaw ce jour-là. En garde à vue au Commissariat central de Dakar où est logée la Sûreté urbaine, il avait été blessé avant d’être admis aux urgences de l’hôpital Principal de Dakar, où il est décédé le 13 juillet. Si sa famille et ses avocats avaient parlé de tortures, le procureur de la République, Hamady Diouf, avait soutenu qu’il avait «cogné violemment le mur de sa cellule» à la Police centrale, provoquant son évacuation à l’hôpital où il est décédé. Ses avocats et sa famille contestent toujours cette version du patron du ministère public, qui avait néanmoins ordonné une enquête confiée à la Division des investigations criminelles (Dic).
Sans la dégradation de son état de santé, il aurait été placé sous mandat de dépôt par le Juge d’instruction du deuxième cabinet. Les 10 autres membres de la «Force spéciale», «sur la base de charges réelles», comme l’avait soutenu le ministère public, ont été écroués pour complot contre l’autorité de l’Etat, actes de nature à occasionner des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en vue d’organiser des bandes en leur fournissant des armes, munitions, dans le but de s’attaquer à la force publique, détention et transport de produits et substances incendiaires en vue de compromettre la sécurité publique et détention illégale d’armes à feu, en rapport avec une entreprise terroriste, financement du terrorisme et complicité…
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