Le militant révolutionnaire n’a pas d’âge, le camarade Jo Diop est l’incarnation vivante d’une telle vérité. Sous le drapeau de ‘’Reenu réew mi’’, Jo Diop et ses compagnons de lutte regroupés autour de publications comme ‘’Fils du peuple’’, ’Xare bi/ La lutte’’ ou ‘’jaay doole bi/ Le proletaire’’ se sont employés à plonger leurs racines dans les profondeurs du réel social en devenir, aux côtés des ouvriers, paysans et intellectuels révolutionnaires de notre pays le Sénégal. Aujourd’hui encore, Jo ne cesse de s’adresser en ces termes aux militants plus jeunes que lui : « Camarades, nous sommes d’actualité. Il y a une perspective à conquérir, et cela sera », convaincu qu’il est que « le communisme, c’est la jeunesse du monde ».
Un monde en perpétuel renouvellement, sur le chemin escarpé du mouvement de la vie, mouvement progressant en spirale vers l’émancipation de l’humanité, dans la dialectique des luttes des peuples pour un monde meilleur, un espace monde de liberté, de justice, de progrès set de fraternité. Jo Diop est un être profondément humaniste, humaniste d’engagement, d’esprit et de cœur, humaniste jusqu’aux larmes. Jo Diop est issu d’une terre, d’un terreau doublement fertile de résistances : d’un côté, le Cayor par son père Jean Diop originaire de Thilmakha, le Cayor du Damel Lat Dior Ngoné Latyr DIOP ; de l’autre côté le Waalo, par sa mère Thiané Salimata Diop, le Waalo des Lingeer de l’étoffe de Fatim Yamar Khouryaye Mbodj, le Waalo des héritières du sacrifice héroïque des femmes de Ndeer : Ndieumbeut Mbodj, Ndaté Yalla Mbodj et tant d’autres ; mais aussi le Waalo et le Cayor unis et entremêlés à travers la geste tragique du Brack Sidya Léon Diop- Sidya Ndaté Yalla Diop plus exactement ! Sur le même registre, l’intrépide Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma tout comme l’illustre professeur Cheikh Anta Diop font partie des proches parents de la famille de Jo Diop.
Ferme et vaillant du haut de ses presque 83 ans, Jo Diop est né à Saint-Louis ; il a grandi à Dakar- Plateau où il fit ses études primaires et secondaires, avant de se rendre en France, le BAC en poche, à la fin des années 50. Sur cette terre où son père, mobilisé dans l’armée coloniale française fut fait prisonnier durant de longues années lors de la guerre mondiale 39-45, Jo entreprit des études supérieures de philosophie, de sociologie, de sciences politiques et surtout d’éducation physique et sportive à l’ENSEPS et à l’INS de Paris et Vincennes ainsi qu’au CREPS de Strasbourg et de Nancy. Il obtint le diplôme d’Entraineur de football de 3ème degré.
Le très connu Robert Herbin était son promotionnaire et tous les deux avaient comme formateur le célèbre Michel Hidalgo. En ce temps-là, il n’hésita pas, par patriotisme, à tourner le dos à de juteux contrats en France, préférant rentrer au Sénégal et exercer la fonction de professeur d’EPS au Lycée puis au CNEPS de Thiès. En même temps, il entraina divers clubs de foot comme le COT et le TEC de Thiès, puis la J.A de Dakar, le Stade de Mbour et l’ETICS de Mboro. En duo avec le regretté entraineur national, feu Mawade Wade, et en compagnie du DTN de l’époque Lamine Diack, récemment décédé – que Dieu le Tout Puissant les accueille dans son paradis – Jo Diop fit partie du staff technique qui conduisit l’équipe nationale de football du Sénégal lors de l’inoubliable CAN d’Asmara 1968, en Éthiopie. Jo n’a jamais établi de muraille de Chine entre les champs sportif, économique, politique, social et culturel car, au regard de sa vision du monde, le sport dans sa plénitude de phénomène social contemporain, intègre en même temps toutes ces autres dimensions. Il a eu à présider l’Association des Educateurs et Entraineurs de Football du Sénégal. Parlant de la tactique en football, ce technicien de haut niveau avait l’habitude de dire, selon les propos rapportés par un journaliste de la place : « Le bloc équipe est l’économie politique du jeu ».
Révolutionnaire dans l’âme, il fit ses premières armes au sein du PAI historique. Mobilisé parmi les militants les plus jeunes de cette formation politique très vite interdite par le régime de Senghor, il participait à la diffusion de Moom Sa Réew, le journal du parti, et il était dans les rangs des fameux « porteurs de pancartes de la Place Peotet », ces partisans de l’indépendance immédiate venus en août 1958 à l’actuelle Place de l’Indépendance de Dakar, défier le Général De Gaule, alors en tournée en Afrique pour la promotion de son referendum. Dans la mouvance du PAI historique, il eut l’occasion de fréquenter plusieurs de ses aînés grands combattants, tels que Majhmout Diop, Samba Ndiaye, Mame Abdou Dia, Tidiane BaIdy Ly, Maguette Ndoye, Malick Camara et bien d’autres. Par la suite, en juin 1975, il fut arrêté en plein cours devant ses étudiants au CNEPS de Thiès, en même temps que plusieurs autres responsables de AND-JËF/XARE BI, tous engagés à l’époque dans la lutte pour le triomphe de la Révolution Nationale Démocratique et Populaire/ RNDP, anti-impérialiste et antiféodale, pour l’avènement d’une société de Démocratie Nouvelle et de Socialisme Prolétarien. Des témoins de ces pages glorieuses de notre parcours militant sont encore vivants, tels que, à titre d’illustrations, Landing Savane, Pape Touty Sow, Amadou Top, Mamadou Diop Decroix, Boubacar Keïta, Mazide Ndiaye, Eugénie Rokhaya Aw, Mamadou Lakh, Cheikh Ahmet Tidiane Sow, Moustapha Kane, Ousseynou Seck, sans oublier les disparus comme le dirigeant ouvrier Moussé Gueye Seck, le cheminot syndicaliste révolutionnaire Alioune Sene, le poète et artiste Moussa Diop Jileen ou le ndey-ji-réew Bougouma Mbaye.
Révolutionnaire aux talents et aux facettes multiples, le commandant Jo Diop, comme nous l’appelons souvent, a visité l’ex-URSS, le Vietnam, la Corée, sans oublier la Chine ou Cuba, séjours à l’occasion desquels il a eu à se recueillir à Moscou devant les mausolées de Lénine et de sa compagne Nadejda Kroupskaïa, à fréquenter l’École Militaire de Nankin, ou à rencontrer d’illustres dirigeants révolutionnaires de la trempe du président Mao Zedong, d’Ernesto Che Guevara qui était son aîné et son ami personnel. Il se rendit en outre au Congo, en Afrique centrale, pour s’imprégner des expériences de luttes des Patrice Lumumba, Ernest Ouandié, Ange Diawara et autres Henri Lopez, dignes fils de la mère Afrique.
Artiste à ses heures, Jo a su s’impliquer activement dans les activités du Front Culturel Sénégalais (FCS)/Làngug Caada Senegaal et du Mouvement Sport et Progrès /MSP, qui, dans les années 70 et 80, menèrent au Sénégal un travail substantiel de diffusion de « la culture nouvelle »/Caada gu bees gi, d’éveil des consciences et d’éducation citoyenne, notamment auprès des jeunes et des travailleurs, à travers les ASC des villes et du milieu rural : Jo est encore capable, de nos jours, de restituer fidèlement les répertoires patriotique de la Troupe du FCS des Chérif DIOP, Awa Fall et compagnie, de la Troupe Aliin Sitooy Jaata de AJ/MRDN des Go Ba, Abou Ly, Marième Dem, Pape Fall et consorts, de la Troupe de la Jeunesse Ouvrière Libre (JOL) de l’Union des Travailleurs Libres du Sénégal/UTLS, ainsi que de la Troupe de l’Association des Etudiants Sénégalais en France /AESF des Astou Ndiaye et autres Aziz Dieng. Les prénoms qu’il a choisi de donner à ses enfants portent l’empreinte de ce patrimoine et de cette culture de combat : Lat Dior Mao, Ndèye Awa Aline Sitooy, Ismaila Che Guevara, Bébo Samory Ho Chi Minhh, Emilienne Suzanne Ndaté Yàlla, sans oublier l’aîné très tôt disparu, Jean Magatte Fodé Kaba Diop.
Jo Diop, le militant anti-impérialiste, panafricaniste, internationaliste, marxiste-léniniste-maoïste, comme il se définit lui-même, se nourrit à la sève de ces maximes qu’il ne cesse de marteler avec la conviction qu’on lui connait : « Doomu réew mooy tabax réew, jëf mooy nattukaayu dëgg, ngor mooy faj gàcce te mbooloo mooy doole» Moo tax, mii mag moom, jar naa bàyyi cim réew ! Comme ses grand-frères le Commandant Alla Kane et feu Moctar Fofana Niang, autres illustres figures du PAI historique, comme feu Assane Samb, Roland Fodé Diagne, Oumar Ba, Guy Marius Sagna ou Fatima Mbengue, ils se sont tous retrouvés, à un moment crucial de notre histoire, aux côtés d’autres militantes et militants éprouvés de la génération des Ousseynou Ndiaye, feu Yankhoba Sadio et autres, dans les rangs de Yoonu Askan Wi/Mouvement pour l’Autonomie Populaire fondé le 3 mai 2008. De AND-JËF/ XARE BI à AND-JËF/PADS en passant par AND-JËF/MRDN, puis de Yoonu Askan WI/Mouvement pour l’Autonomie Populaire à Pastef/ Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité, que d’efforts consentis, de sacrifices et de persévérance, pour construire, encore construire, toujours construire cette grande organisation unitaire, populaire et alternative dont ont besoin les peuples du Sénégal et de l’Afrique toute entière pour prendre en mains leur propre destin, sans jamais rechigner à la tâche et sans jamais accepter ni cautionner une quelconque forme de capitulation. Il n’y a pas de hasard, dit-on parfois : à peine une semaine après l’hommage rendu à Alla Kane par la jeunesse patriotique à l’occasion de ses 85 ans de luttes ininterrompues au service du peuple, à peine trois jours après le ’’sargal’’ du Casa Sports de Ziguinchor à l’endroit d’une autre figure marquante de Yoonu Askan Wi et du monde sportif sénégalais, le camarade Nouha Cissé, ce pour les immenses services qu’il a rendus à ce club, à cette ville, à la Casamance, au Sénégal et à l’Afrique toute entière, nous voici aujourd’hui réunis ici à Thiès, ce 1er janvier 2022, pour le baptême officiel de la Rue Jo Diop.
Alors chers Alla, Nouha et Jo : jërëjëf, siggil ngéen nu, siggil ngéen réew mt ak askan wii !
C’est le lieu ici de féliciter et de remercier du fond du cœur le Conseil municipal de Thiès Oust avec à sa tête le Maire Alioune Sow, qui a tenu à honorer Jo Diop de son vivant, à magnifier son parcours et à l’offrir en exemple aux jeunes générations. Grand merci à l’ensemble des autorités de tous ordres, des personnalités de tous horizons, des citoyens et citoyennes du Sénégal et particulièrement de cette ville de refus qu’est Thiès, tous et toutes venus prendre part à cet évènement qui fera date. Last but not least, nous ne saurions terminer ce témoignage sans rendre un hommage appuyé à Madame Diop Léna Seck, l’épouse inséparable, la mère dévouée, la militante fidèle à ses convictions : nous prions que le Bon Dieu leur accorde, à elle, à Jo, à leurs enfants, à leurs proches et à tous les êtres qui leur sont chers, longue vie, santé, succès et bonheur partagés.
Pour la Direction nationale en exercice de Yoonu Askan Wi : Madieye Mbodj
Un monde en perpétuel renouvellement, sur le chemin escarpé du mouvement de la vie, mouvement progressant en spirale vers l’émancipation de l’humanité, dans la dialectique des luttes des peuples pour un monde meilleur, un espace monde de liberté, de justice, de progrès set de fraternité. Jo Diop est un être profondément humaniste, humaniste d’engagement, d’esprit et de cœur, humaniste jusqu’aux larmes. Jo Diop est issu d’une terre, d’un terreau doublement fertile de résistances : d’un côté, le Cayor par son père Jean Diop originaire de Thilmakha, le Cayor du Damel Lat Dior Ngoné Latyr DIOP ; de l’autre côté le Waalo, par sa mère Thiané Salimata Diop, le Waalo des Lingeer de l’étoffe de Fatim Yamar Khouryaye Mbodj, le Waalo des héritières du sacrifice héroïque des femmes de Ndeer : Ndieumbeut Mbodj, Ndaté Yalla Mbodj et tant d’autres ; mais aussi le Waalo et le Cayor unis et entremêlés à travers la geste tragique du Brack Sidya Léon Diop- Sidya Ndaté Yalla Diop plus exactement ! Sur le même registre, l’intrépide Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma tout comme l’illustre professeur Cheikh Anta Diop font partie des proches parents de la famille de Jo Diop.
Ferme et vaillant du haut de ses presque 83 ans, Jo Diop est né à Saint-Louis ; il a grandi à Dakar- Plateau où il fit ses études primaires et secondaires, avant de se rendre en France, le BAC en poche, à la fin des années 50. Sur cette terre où son père, mobilisé dans l’armée coloniale française fut fait prisonnier durant de longues années lors de la guerre mondiale 39-45, Jo entreprit des études supérieures de philosophie, de sociologie, de sciences politiques et surtout d’éducation physique et sportive à l’ENSEPS et à l’INS de Paris et Vincennes ainsi qu’au CREPS de Strasbourg et de Nancy. Il obtint le diplôme d’Entraineur de football de 3ème degré.
Le très connu Robert Herbin était son promotionnaire et tous les deux avaient comme formateur le célèbre Michel Hidalgo. En ce temps-là, il n’hésita pas, par patriotisme, à tourner le dos à de juteux contrats en France, préférant rentrer au Sénégal et exercer la fonction de professeur d’EPS au Lycée puis au CNEPS de Thiès. En même temps, il entraina divers clubs de foot comme le COT et le TEC de Thiès, puis la J.A de Dakar, le Stade de Mbour et l’ETICS de Mboro. En duo avec le regretté entraineur national, feu Mawade Wade, et en compagnie du DTN de l’époque Lamine Diack, récemment décédé – que Dieu le Tout Puissant les accueille dans son paradis – Jo Diop fit partie du staff technique qui conduisit l’équipe nationale de football du Sénégal lors de l’inoubliable CAN d’Asmara 1968, en Éthiopie. Jo n’a jamais établi de muraille de Chine entre les champs sportif, économique, politique, social et culturel car, au regard de sa vision du monde, le sport dans sa plénitude de phénomène social contemporain, intègre en même temps toutes ces autres dimensions. Il a eu à présider l’Association des Educateurs et Entraineurs de Football du Sénégal. Parlant de la tactique en football, ce technicien de haut niveau avait l’habitude de dire, selon les propos rapportés par un journaliste de la place : « Le bloc équipe est l’économie politique du jeu ».
Révolutionnaire dans l’âme, il fit ses premières armes au sein du PAI historique. Mobilisé parmi les militants les plus jeunes de cette formation politique très vite interdite par le régime de Senghor, il participait à la diffusion de Moom Sa Réew, le journal du parti, et il était dans les rangs des fameux « porteurs de pancartes de la Place Peotet », ces partisans de l’indépendance immédiate venus en août 1958 à l’actuelle Place de l’Indépendance de Dakar, défier le Général De Gaule, alors en tournée en Afrique pour la promotion de son referendum. Dans la mouvance du PAI historique, il eut l’occasion de fréquenter plusieurs de ses aînés grands combattants, tels que Majhmout Diop, Samba Ndiaye, Mame Abdou Dia, Tidiane BaIdy Ly, Maguette Ndoye, Malick Camara et bien d’autres. Par la suite, en juin 1975, il fut arrêté en plein cours devant ses étudiants au CNEPS de Thiès, en même temps que plusieurs autres responsables de AND-JËF/XARE BI, tous engagés à l’époque dans la lutte pour le triomphe de la Révolution Nationale Démocratique et Populaire/ RNDP, anti-impérialiste et antiféodale, pour l’avènement d’une société de Démocratie Nouvelle et de Socialisme Prolétarien. Des témoins de ces pages glorieuses de notre parcours militant sont encore vivants, tels que, à titre d’illustrations, Landing Savane, Pape Touty Sow, Amadou Top, Mamadou Diop Decroix, Boubacar Keïta, Mazide Ndiaye, Eugénie Rokhaya Aw, Mamadou Lakh, Cheikh Ahmet Tidiane Sow, Moustapha Kane, Ousseynou Seck, sans oublier les disparus comme le dirigeant ouvrier Moussé Gueye Seck, le cheminot syndicaliste révolutionnaire Alioune Sene, le poète et artiste Moussa Diop Jileen ou le ndey-ji-réew Bougouma Mbaye.
Révolutionnaire aux talents et aux facettes multiples, le commandant Jo Diop, comme nous l’appelons souvent, a visité l’ex-URSS, le Vietnam, la Corée, sans oublier la Chine ou Cuba, séjours à l’occasion desquels il a eu à se recueillir à Moscou devant les mausolées de Lénine et de sa compagne Nadejda Kroupskaïa, à fréquenter l’École Militaire de Nankin, ou à rencontrer d’illustres dirigeants révolutionnaires de la trempe du président Mao Zedong, d’Ernesto Che Guevara qui était son aîné et son ami personnel. Il se rendit en outre au Congo, en Afrique centrale, pour s’imprégner des expériences de luttes des Patrice Lumumba, Ernest Ouandié, Ange Diawara et autres Henri Lopez, dignes fils de la mère Afrique.
Artiste à ses heures, Jo a su s’impliquer activement dans les activités du Front Culturel Sénégalais (FCS)/Làngug Caada Senegaal et du Mouvement Sport et Progrès /MSP, qui, dans les années 70 et 80, menèrent au Sénégal un travail substantiel de diffusion de « la culture nouvelle »/Caada gu bees gi, d’éveil des consciences et d’éducation citoyenne, notamment auprès des jeunes et des travailleurs, à travers les ASC des villes et du milieu rural : Jo est encore capable, de nos jours, de restituer fidèlement les répertoires patriotique de la Troupe du FCS des Chérif DIOP, Awa Fall et compagnie, de la Troupe Aliin Sitooy Jaata de AJ/MRDN des Go Ba, Abou Ly, Marième Dem, Pape Fall et consorts, de la Troupe de la Jeunesse Ouvrière Libre (JOL) de l’Union des Travailleurs Libres du Sénégal/UTLS, ainsi que de la Troupe de l’Association des Etudiants Sénégalais en France /AESF des Astou Ndiaye et autres Aziz Dieng. Les prénoms qu’il a choisi de donner à ses enfants portent l’empreinte de ce patrimoine et de cette culture de combat : Lat Dior Mao, Ndèye Awa Aline Sitooy, Ismaila Che Guevara, Bébo Samory Ho Chi Minhh, Emilienne Suzanne Ndaté Yàlla, sans oublier l’aîné très tôt disparu, Jean Magatte Fodé Kaba Diop.
Jo Diop, le militant anti-impérialiste, panafricaniste, internationaliste, marxiste-léniniste-maoïste, comme il se définit lui-même, se nourrit à la sève de ces maximes qu’il ne cesse de marteler avec la conviction qu’on lui connait : « Doomu réew mooy tabax réew, jëf mooy nattukaayu dëgg, ngor mooy faj gàcce te mbooloo mooy doole» Moo tax, mii mag moom, jar naa bàyyi cim réew ! Comme ses grand-frères le Commandant Alla Kane et feu Moctar Fofana Niang, autres illustres figures du PAI historique, comme feu Assane Samb, Roland Fodé Diagne, Oumar Ba, Guy Marius Sagna ou Fatima Mbengue, ils se sont tous retrouvés, à un moment crucial de notre histoire, aux côtés d’autres militantes et militants éprouvés de la génération des Ousseynou Ndiaye, feu Yankhoba Sadio et autres, dans les rangs de Yoonu Askan Wi/Mouvement pour l’Autonomie Populaire fondé le 3 mai 2008. De AND-JËF/ XARE BI à AND-JËF/PADS en passant par AND-JËF/MRDN, puis de Yoonu Askan WI/Mouvement pour l’Autonomie Populaire à Pastef/ Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité, que d’efforts consentis, de sacrifices et de persévérance, pour construire, encore construire, toujours construire cette grande organisation unitaire, populaire et alternative dont ont besoin les peuples du Sénégal et de l’Afrique toute entière pour prendre en mains leur propre destin, sans jamais rechigner à la tâche et sans jamais accepter ni cautionner une quelconque forme de capitulation. Il n’y a pas de hasard, dit-on parfois : à peine une semaine après l’hommage rendu à Alla Kane par la jeunesse patriotique à l’occasion de ses 85 ans de luttes ininterrompues au service du peuple, à peine trois jours après le ’’sargal’’ du Casa Sports de Ziguinchor à l’endroit d’une autre figure marquante de Yoonu Askan Wi et du monde sportif sénégalais, le camarade Nouha Cissé, ce pour les immenses services qu’il a rendus à ce club, à cette ville, à la Casamance, au Sénégal et à l’Afrique toute entière, nous voici aujourd’hui réunis ici à Thiès, ce 1er janvier 2022, pour le baptême officiel de la Rue Jo Diop.
Alors chers Alla, Nouha et Jo : jërëjëf, siggil ngéen nu, siggil ngéen réew mt ak askan wii !
C’est le lieu ici de féliciter et de remercier du fond du cœur le Conseil municipal de Thiès Oust avec à sa tête le Maire Alioune Sow, qui a tenu à honorer Jo Diop de son vivant, à magnifier son parcours et à l’offrir en exemple aux jeunes générations. Grand merci à l’ensemble des autorités de tous ordres, des personnalités de tous horizons, des citoyens et citoyennes du Sénégal et particulièrement de cette ville de refus qu’est Thiès, tous et toutes venus prendre part à cet évènement qui fera date. Last but not least, nous ne saurions terminer ce témoignage sans rendre un hommage appuyé à Madame Diop Léna Seck, l’épouse inséparable, la mère dévouée, la militante fidèle à ses convictions : nous prions que le Bon Dieu leur accorde, à elle, à Jo, à leurs enfants, à leurs proches et à tous les êtres qui leur sont chers, longue vie, santé, succès et bonheur partagés.
Pour la Direction nationale en exercice de Yoonu Askan Wi : Madieye Mbodj