Depuis avant-hier, Saliou Ndiaye n’est plus le recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Toutefois, le département d’histoire auquel appartient ce dernier continue de diriger l’Ucad via Ibrahima Thioub. Ce dernier est professeur titulaire, spécialiste de l’histoire moderne et contemporaine. La quasi-totalité de l’intelligentsia de l’université salue la nomination de celui qui a vu le jour un 18 juin 1955 à Malicounda, dans le département de Mbour. Il est professeur titulaire depuis 2004. Pourtant, Ibrahima Thioub a commencé à servir comme simple instituteur à la cité Maurice Pilot de Thiès.
Voulant atteindre le sommet en tant qu’enseignant, il a entrepris de décrocher d’autres diplômes. En 1978, il réussit au concours d’entrée à l’Ecole normale supérieur de Dakar, avant d’obtenir 5 ans plus tard son Diplôme d’études approfondies (Dea) au département d’histoire de l’Ucad avec la mention «très bien». Un de ses collègues qui l’a devancé à la Faculté comme professeur se souvient de Ibrahima Thioub lors de son année de maîtrise. «Cheikh Anta Diop était professeur assistant à l’époque et leur dispensait un cours en maîtrise. Lui, Hamady Bocoum (directeur du patrimoine et de l’Ifan) et Moustapha Kébé qui travaille à l’inspection d’académie de Dakar, ils sont de la même promotion», confie Aboubacry Moussa Lam.
Poursuivant, le disciple de Cheikh Anta Diop indique avoir perdu de vue Ibrahima Thioub après sa maîtrise. Pendant ce temps, ce dernier est allé en France à l’université Paris 7 pour faire sa thèse de doctorat soutenue en 1989 avec la mention «Très honorable». Ce sésame obtenu, Ibrahima Thioub revient au Sénégal et est recruté au département d’histoire comme assistant. «Quand il est revenu, il a été recruté au département parce qu’il avait un bon dossier car il a été instituteur et c’est un métier qui mûrit», se rappelle Aboubacry Moussa Lam qui considère le nouveau recteur comme un intellectuel au parcours honorable.
«INSCRIT HAUT LA MAIN AU CAMES»
En tant que représentant de l’Ucad au Cames (Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur) depuis 19 ans, Aboubacry Moussa Lam témoigne sur l’entrée réussie du professeur Thioub dans le saint des saints. «Je sais que quand il s’est présenté, il a été inscrit haut la main. Comme il avait une thèse unique on lui demandait 8 articles au minimum pour être inscrit comme maître de conférence. Il a fait ses 8 articles en un temps record, au bout de 3 ans». C’est aussi un indice de performance », approuve le doyen Lam. Ce dernier dit qu’en un mot, Ibrahima Thioub «a fait une carrière très honorable, c’est un travailleur ». Toutefois, à la question de savoir s’il aura la même réussite au rectorat, Aboubacry Moussa Lam attend pour voir car, dit-il, «les tâches administratives sont différentes de la recherche». Mais il conclut que M. Thioub a beaucoup de personnalité, «ce qui peut être un point fort pour lui».
Dans la même veine, le professeur d’Histoire Moustapha Sall affirme que Thioub a effectué un parcours exceptionnel, d’instituteur à recteur, ce qui fait «que du point de vue académique, scientifique, il est plus que compétent ».
Si ses collègues ont tous salué sa compétence, les étudiants n’en font pas moins mais évoquent un autre aspect de sa personnalité, à savoir la rigueur. D’ailleurs, un tour au département d’histoire a permis de lire devant son bureau numéro 28, «M. I Thioub reçoit les mardis de 15 à 17 heures». Une ancienne étudiante de ce dernier, devenue à son tour professeur d’histoire dans l’enseignement secondaire, ajoute d’un air taquin : «avant, il mettait interdit de stationner devant le bureau» pour les étudiants qui insistaient.
LES ETUDIANTS ESPERENT UN CHANGEMENT
Mame Yoro Diallo, étudiant en master 1 au département d’histoire, trouvé au laboratoire, atteste : «c’est un homme très rigoureux, assez exigeant dans son travail. Il booste les étudiants pour les mener à la perfection ». Pour cet étudiant, leur professeur a la compétence et un sens de l’écoute qui lui permettrait de réussir au rectorat. Même avis chez Ndongo Faye, étudiant en master1 au même département, qui revient sur sa rigueur. «On attend beaucoup de lui car l’université est confrontée à beaucoup de problèmes. On veut que l’Ucad sorte de ce gouffre. Connaissant l’homme, je suis confiant qu’il peut changer les choses», estime le jeune Faye.
L'As
Voulant atteindre le sommet en tant qu’enseignant, il a entrepris de décrocher d’autres diplômes. En 1978, il réussit au concours d’entrée à l’Ecole normale supérieur de Dakar, avant d’obtenir 5 ans plus tard son Diplôme d’études approfondies (Dea) au département d’histoire de l’Ucad avec la mention «très bien». Un de ses collègues qui l’a devancé à la Faculté comme professeur se souvient de Ibrahima Thioub lors de son année de maîtrise. «Cheikh Anta Diop était professeur assistant à l’époque et leur dispensait un cours en maîtrise. Lui, Hamady Bocoum (directeur du patrimoine et de l’Ifan) et Moustapha Kébé qui travaille à l’inspection d’académie de Dakar, ils sont de la même promotion», confie Aboubacry Moussa Lam.
Poursuivant, le disciple de Cheikh Anta Diop indique avoir perdu de vue Ibrahima Thioub après sa maîtrise. Pendant ce temps, ce dernier est allé en France à l’université Paris 7 pour faire sa thèse de doctorat soutenue en 1989 avec la mention «Très honorable». Ce sésame obtenu, Ibrahima Thioub revient au Sénégal et est recruté au département d’histoire comme assistant. «Quand il est revenu, il a été recruté au département parce qu’il avait un bon dossier car il a été instituteur et c’est un métier qui mûrit», se rappelle Aboubacry Moussa Lam qui considère le nouveau recteur comme un intellectuel au parcours honorable.
«INSCRIT HAUT LA MAIN AU CAMES»
En tant que représentant de l’Ucad au Cames (Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur) depuis 19 ans, Aboubacry Moussa Lam témoigne sur l’entrée réussie du professeur Thioub dans le saint des saints. «Je sais que quand il s’est présenté, il a été inscrit haut la main. Comme il avait une thèse unique on lui demandait 8 articles au minimum pour être inscrit comme maître de conférence. Il a fait ses 8 articles en un temps record, au bout de 3 ans». C’est aussi un indice de performance », approuve le doyen Lam. Ce dernier dit qu’en un mot, Ibrahima Thioub «a fait une carrière très honorable, c’est un travailleur ». Toutefois, à la question de savoir s’il aura la même réussite au rectorat, Aboubacry Moussa Lam attend pour voir car, dit-il, «les tâches administratives sont différentes de la recherche». Mais il conclut que M. Thioub a beaucoup de personnalité, «ce qui peut être un point fort pour lui».
Dans la même veine, le professeur d’Histoire Moustapha Sall affirme que Thioub a effectué un parcours exceptionnel, d’instituteur à recteur, ce qui fait «que du point de vue académique, scientifique, il est plus que compétent ».
Si ses collègues ont tous salué sa compétence, les étudiants n’en font pas moins mais évoquent un autre aspect de sa personnalité, à savoir la rigueur. D’ailleurs, un tour au département d’histoire a permis de lire devant son bureau numéro 28, «M. I Thioub reçoit les mardis de 15 à 17 heures». Une ancienne étudiante de ce dernier, devenue à son tour professeur d’histoire dans l’enseignement secondaire, ajoute d’un air taquin : «avant, il mettait interdit de stationner devant le bureau» pour les étudiants qui insistaient.
LES ETUDIANTS ESPERENT UN CHANGEMENT
Mame Yoro Diallo, étudiant en master 1 au département d’histoire, trouvé au laboratoire, atteste : «c’est un homme très rigoureux, assez exigeant dans son travail. Il booste les étudiants pour les mener à la perfection ». Pour cet étudiant, leur professeur a la compétence et un sens de l’écoute qui lui permettrait de réussir au rectorat. Même avis chez Ndongo Faye, étudiant en master1 au même département, qui revient sur sa rigueur. «On attend beaucoup de lui car l’université est confrontée à beaucoup de problèmes. On veut que l’Ucad sorte de ce gouffre. Connaissant l’homme, je suis confiant qu’il peut changer les choses», estime le jeune Faye.
L'As