"Nous n’avons pas cherché à satisfaire les intérêts de nos États, mais ceux de nos deux peuples car, en exploitant rapidement ce gisement, nous améliorerons leurs conditions de vie", a dit le président Aziz, dans un entretien paru sur le site du magazine panafricain Jeune Afrique.
Il fait ainsi référence à l’Accord de coopération inter-Etats (ACI) portant sur le développement et l’exploitation des réservoirs du champ Grand Tortue/Ahmeyim, à cheval sur les deux pays.
Cet accord avait été signé par les présidents Macky Sall et Aziz, le 9 février dernier à Nouakchott, au cours d’une visite officielle de deux jours du président sénégalais Macky Sall.
Aux termes de cet accord, le Sénégal et la Mauritanie ont ainsi convenu de se partager équitablement la production du champ gazier Grand Tortue Ahmeyin (GTA).
"Ce ne sera certainement pas le seul que nous aurons à partager, c’est pourquoi il était de notre devoir d’y arriver, et rapidement. D’après les études de BP et Kosmos, l’exploitation commencera d’ici à l’horizon 2021", a expliqué le président mauritanien.
"On ne peut pas se réveiller un beau jour, prendre une feuille de papier et signer un accord. C’est un processus qui prend du temps avant d’aboutir. Entre deux États voisins, nous partageons beaucoup de choses, que ce soit le fleuve ou nos ressortissants", a-t-il ajouté.
"Macky Sall et moi avions la responsabilité de faire le bon choix pour rapprocher nos pays. Les infrastructures d’exploitation seront d’ailleurs installées à nos frontières", a fait savoir le président Mauritanien.
Le Conseil des ministres a adopté mercredi dernier le projet de loi autorisant le président Macky Sall à ratifier l’Accord de coopération inter-Etats portant sur le développement et l’exploitation des réservoirs du champ Grand Tortue/Ahmeyim entre la République du Sénégal et la République islamique de la Mauritanie.
Ces dernières années, d’importantes découvertes de gaz ont été faites à la frontière entre les deux pays, dont celle concernant le champ gazier "Grand Tortue/Ahmeyim", mis à jour en janvier 2016 et considéré comme "le plus important gisement" en Afrique de l’Ouest, avec des réserves estimées à 450 milliards de m3.
APS
APS