Selon le document de presse, « les victimes des homicides conjugaux sont, dans 53% des cas, de sexe masculin alors que les femmes le sont dans 47% ». Ce résultat surprenant, à savoir une majorité d’hommes tués par les femmes, se vérifie au Burkina Faso (60% d’hommes tués par leurs épouses), au Niger (62%) et au Sénégal (70%).
Parmi les mille homicides compilés dans les 4 pays de l’Afrique de l’Ouest, on dénombre 177 meurtres associés au vol. la participation des femmes à l’homicide familial se situe à hauteur du 1/3 des cas aussi bien du côté des victimes que des meurtriers.
« Ainsi, contrairement à certains préjugés, les homicides familiaux ne se résument pas à des crimes perpétrés par des hommes contre des femmes, les hommes étant surreprésentés, aussi bien du côté des victimes que celui des agresseurs », relève le document.
Concernant les homicides querelleurs, ils sont relativement nombreux en Afrique. Pis, les querelles qui finissent par mort d’homme sont plus fréquents au Sénégal qu’au Burkina Faso, qu’en Côte d’Ivoire ou au Niger.
« Au Sénégal, nous en comptons 94, soit 33% des homicides de ce pays », précise le texte.
Ces informations ont été extraites de « Mille homicides en Afrique de l’Ouest ». Ce livre porte sur des homicides perpétrés dans quatre pays de l’Ouest francophones, notamment en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Niger et au Burkina Faso. Les auteurs de cette étude montrent du coup, que la femme, toujours considérée comme le sexe faible, ne souffraient pas le plus des homicides conjugaux.
Les auteurs de cette étude sont le Dr Khaly Niang, Directeur de l’Asp, Maurice Cusson, Professeur à l’école de criminologie de Montréal, Nabi, criminologue et Henry Boah Yebouet, Professeur à l’Université Houphouët Boigny d’Abidjan. Ils y décrivent et analysent toutes les manifestations de la violence criminelle.
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