Tivaouane, 28 sept (APS) - Le docteur Chimère Diaw, chef du service de la planification familiale à la Division de la santé de la reproduction et de la survie de l'enfant, a révélé que cinq femmes meurent chaque jour au Sénégal, en donnant la vie, à cause des grossesses rapprochées.
‘’La mortalité maternelle est de 392 pour 100.000 naissances vivantes, c’est-à-dire 5 femmes meurent par jour en donnant la vie’’, a-t-il dit samedi en prenant part à une table-ronde, sur le thème : "La Planification familiale selon la charia et la sounna".
Le rencontre a eu lieu à la Zawiya Seydil Hadji Malick Sy de Tivaouane, sous la présidence de Serigne Babacar Sy Abdou, en présence de Serigne Maodo Sy ibn Serigne Babacar Sy Mansour, du docteur Ousmane Ndiaye et de Oustaz Moussé Fall, chercheur et doctorant en pensée islamique.
D’après le docteur Diaw, tant qu’on n’aura pas suffisamment attiré l’attention des religieux qui ont une grande influence sur les populations, le Sénégal aura du mal à atteindre les objectifs qu’il s’est assignés dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile.
‘’Le Sénégal s’est engagé à réduire de 3/4 la mortalité maternelle et infantile, et la planification familiale constitue une méthode très efficace pour y parvenir’’, a-t-il souligné.
Selon lui, les religieux ont une part très importante à jouer dans le cadre de l’adoption de bons comportements et de l’éducation des populations à ce sujet.
Pour le chef du service de la planification familiale de la DSRSE, docteur Chimère Diaw, il est heureux de voir que les chefs religieux ont eu à débattre de ce sujet, et qu'ils puissent reconnaître que pour le bien-être de la famille, la planification était tolérée, même si elle a par ailleurs suscité des contradiction.
Selon le médecin, le veto des religieux est posé, lorsqu’il s’agit de parler de planification familiale pour les jeunes, en particulier des couples qui ne sont pas en union. ‘’Sur ce principe, nous sommes tous d’accord, parce qu’au Sénégal la promotion de la PF s’adresse aux couples qui sont mariés'', a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, le doctorant en pensée islamique Moussé Fall, membre du Réseau islam et population, a indiqué que c’est un pas important qui vient d’être franchi dans le cadre du plaidoyer pour la planification familiale vue par l’Islam.
‘’Nous estimons que c’est une innovation en parlant d’un thème sensible qui auparavant ne pouvait pas être discuté en cette assemblée’’, a-t-il souligné.
‘’Cela nous a permis, a-t-il dit, de parler de la planification familiale en recueillant l’avis d’experts juridiques de différentes écoles en islam et d’avoir des réponses claires venant de personnes assez représentatives de la famille de Seydi Hadji Malick Sy (RTA).’’
‘’C’est un palier important qu’on a pu franchir, donc dans le cadre du plaidoyer et nul doute que nous aurons d’autres événements de cette nature pour faire comprendre aux populations que l’islam n’est pas contre la planification familiale, s’il s’agit de l’espacement des naissances dans les couples légalement constitués’’, a ajouté M. Fall.
Sur la position contradictoire relevée par certains, Moussé Fall a expliqué que, depuis longtemps, la planification familiale a toujours prêté à confusion, car la compréhension des uns et des autres diffère.
Selon lui, ‘’certains l’assimilent à une limitation des naissances et d’autres à un diktat qui nous provient de l’Occident. Cela engendre une réaction vindicative de certains religieux qui toutefois ne réfutent pas l’idée que l’islam accepte la PF, lorsque la vie de la mère et de son enfant est menacée''.
Le marabout Serigne Maodo Sy ibn Serigne Babacar Sy Mansour a pour sa part indiqué que, selon ses connaissances, la planification familiale est seulement acceptée pour des raisons sanitaires et médicales.
Toutefois, en dehors du mariage, aucune personne n’a le droit de s’y adonner, a-t-il affirmé.
‘’Nous sommes des humains, nous ne sommes pas des chats pour faire à tout va des enfants. Alors, nous devons éviter les grossesses rapprochées. Seulement, nous sommes contre les méthodes de planification familiale dites modernes et à longue durée’’, a-t-il tranché.
APS
‘’La mortalité maternelle est de 392 pour 100.000 naissances vivantes, c’est-à-dire 5 femmes meurent par jour en donnant la vie’’, a-t-il dit samedi en prenant part à une table-ronde, sur le thème : "La Planification familiale selon la charia et la sounna".
Le rencontre a eu lieu à la Zawiya Seydil Hadji Malick Sy de Tivaouane, sous la présidence de Serigne Babacar Sy Abdou, en présence de Serigne Maodo Sy ibn Serigne Babacar Sy Mansour, du docteur Ousmane Ndiaye et de Oustaz Moussé Fall, chercheur et doctorant en pensée islamique.
D’après le docteur Diaw, tant qu’on n’aura pas suffisamment attiré l’attention des religieux qui ont une grande influence sur les populations, le Sénégal aura du mal à atteindre les objectifs qu’il s’est assignés dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile.
‘’Le Sénégal s’est engagé à réduire de 3/4 la mortalité maternelle et infantile, et la planification familiale constitue une méthode très efficace pour y parvenir’’, a-t-il souligné.
Selon lui, les religieux ont une part très importante à jouer dans le cadre de l’adoption de bons comportements et de l’éducation des populations à ce sujet.
Pour le chef du service de la planification familiale de la DSRSE, docteur Chimère Diaw, il est heureux de voir que les chefs religieux ont eu à débattre de ce sujet, et qu'ils puissent reconnaître que pour le bien-être de la famille, la planification était tolérée, même si elle a par ailleurs suscité des contradiction.
Selon le médecin, le veto des religieux est posé, lorsqu’il s’agit de parler de planification familiale pour les jeunes, en particulier des couples qui ne sont pas en union. ‘’Sur ce principe, nous sommes tous d’accord, parce qu’au Sénégal la promotion de la PF s’adresse aux couples qui sont mariés'', a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, le doctorant en pensée islamique Moussé Fall, membre du Réseau islam et population, a indiqué que c’est un pas important qui vient d’être franchi dans le cadre du plaidoyer pour la planification familiale vue par l’Islam.
‘’Nous estimons que c’est une innovation en parlant d’un thème sensible qui auparavant ne pouvait pas être discuté en cette assemblée’’, a-t-il souligné.
‘’Cela nous a permis, a-t-il dit, de parler de la planification familiale en recueillant l’avis d’experts juridiques de différentes écoles en islam et d’avoir des réponses claires venant de personnes assez représentatives de la famille de Seydi Hadji Malick Sy (RTA).’’
‘’C’est un palier important qu’on a pu franchir, donc dans le cadre du plaidoyer et nul doute que nous aurons d’autres événements de cette nature pour faire comprendre aux populations que l’islam n’est pas contre la planification familiale, s’il s’agit de l’espacement des naissances dans les couples légalement constitués’’, a ajouté M. Fall.
Sur la position contradictoire relevée par certains, Moussé Fall a expliqué que, depuis longtemps, la planification familiale a toujours prêté à confusion, car la compréhension des uns et des autres diffère.
Selon lui, ‘’certains l’assimilent à une limitation des naissances et d’autres à un diktat qui nous provient de l’Occident. Cela engendre une réaction vindicative de certains religieux qui toutefois ne réfutent pas l’idée que l’islam accepte la PF, lorsque la vie de la mère et de son enfant est menacée''.
Le marabout Serigne Maodo Sy ibn Serigne Babacar Sy Mansour a pour sa part indiqué que, selon ses connaissances, la planification familiale est seulement acceptée pour des raisons sanitaires et médicales.
Toutefois, en dehors du mariage, aucune personne n’a le droit de s’y adonner, a-t-il affirmé.
‘’Nous sommes des humains, nous ne sommes pas des chats pour faire à tout va des enfants. Alors, nous devons éviter les grossesses rapprochées. Seulement, nous sommes contre les méthodes de planification familiale dites modernes et à longue durée’’, a-t-il tranché.
APS