La vieille cité Saint-Louisienne, jadis reconnue pour sa propreté et sa magnificence, est aujourd’hui menacée par des ordures ménagères qui logent dans beaucoup de quartiers et le long du fleuve.
De Ndiolofène Nord à Goukhoumbathie, en passant par Guinaw Rails, Pikine et Diaminar, partout ce sont les amas d’ordures qui font le décor. Ces déchets sont de toutes sortes, débris plastiques, restes des mangers, et cadavres des animaux jetés.
Les ordures sont source de maladies, surtout en cette période d’hivernage. L’odeur nauséabonde qui s’y dégage et les microbes qui s’y attachent, font qu’elles menacent la santé des habitants de la ville tricentenaire. Cette situation n’a pas manqué de susciter le mécontentement des populations.
« Saint-Louis a perdu son vrai visage. On ne reconnait plus notre ville qui, jadis, était parmi les plus belles villes de la planète. Aujourd’hui, ce sont les ordures qui font son décor » s’est désolé Abdou Khadre Seck, habitant de Diamagueune. Interpellé sur les causes de cette situation, le vieux, chapelet à la main, indexe la mairie. « Les autorités municipales doivent prendre leur responsabilité. La gestion des ordures, c’est du ressort de la mairie » a-t-il soutenu.
Pape Sidy Ndiaye quant à lui, reconnait tous les efforts consentis par la mairie de Saint-Louis. Toutefois, ce vendeur de journaux déplore « la lenteur dans l’évacuation des ordures.»
Sokhna Fall est mère de famille. Retrouvée devant sa maison à Ndiolofène Nord, au bout de ses lèvres, cette dame à la soixantaine, affiche son indignation. « Nous sommes très fatigués. Nous vivons dans les ordures, et les maladies nous guettent continuellement. Nos enfants sont malades à cause des moustiques qui dictent leur loi » a-t-elle lâché, avant de lancer un appel aux autorités locales et aux bonnes volontés, à les aider à lutter contre les ordures. « Nous appelons le Gouverneur, le maire ainsi que toutes les bonnes volontés à venir nous voler au secours. » A côté, est assis son fils Abdou. Lunettes bien ajustées, ce jeune a déploré avec énergie « l’attitude de certaines autorités qui ne viennent ici qu’à la veille des élections pour chasser des voix. »
Face à cette situation, des populations de certains quartiers, avaient entamé récemment battu le macadam. Conscientes que ces déchets constituent un danger réel, ces populations ont déclenché une série de manifestations contre la prolifération des dépotoirs d’ordures dans la cité.
En effet, les habitants du quartier Hydrobase avaient barré la route le 28 juillet dernier pour refuser la transformation de leur quartier en « Mbeubeuss de Saint-Louis » en protestant contre la construction d’un dépotoir d’ordures à l’Hydrobase. » Et récemment, c’était au tour des populations de Diaminar, de s’insurger contre les autorités en charge de la question pour « exiger la fermeture immédiate du dépotoir d’ordures installé » dans leur quartier. Selon Abdoulahad Niang, porte-parole du comité local mis en place, « nos vies sont en danger, ainsi que celle de nos familles. Les arbres plantés sont presque morts, c’est pourquoi nous avons pris la voie de l’action. »
Du côté de la mairie, l’on balaie d’un revers de main toutes ces « accusations », en indexant l’attitude incivique de certaines populations, qui, selon Arona Ndiaye, « attendent la nuit, pour jeter les ordures n’importe où. »
Pour le chef de la division de nettoiement et de la propreté, qui reconnaît un état d’insalubrité au niveau de certaines berges, « à Saint-Louis, le civisme est à un niveau zéro. » A l’en croire, la division Nettoiement et Propreté de la Commune est à pied d’œuvre. «Des poubelles sont éparpillées un peu partout dans les marchés, dans les grandes artères de la ville et nous avons mis en place des brigades d’hygiène dans les quartiers. A cela, s’ajoute la contribution remarquable des Gie Getcom qui nous appuient dans la gestion des ordures. »
Dans la même foulée, son adjoint ajoute que la mairie a déployé de « gros moyens » en termes de logistiques, de ressources humaines et financières pour venir à bout des ordures ménagères. « Nous avons deux camions et chacun enlève huit (8) à neuf (9) conteneurs par jour » a confié Aba Diop.
Pour lui, la mairie qui a déjà renforcé son équipe de nettoiement, a voulu faire de Saint-Louis ce qu’elle a toujours été. « Avec le projet Gestion Amélioré des Déchets Solides pour un cadre de vie plus Sain à Saint-Louis (GADESS), financé par la délégation de l’union européenne (UE), la mairie entreprend des actions régulières visant à redonner aux citoyens l’envie et le plaisir de reconquérir les berges » a-t-il conclu.
La question de la gestion des déchets à Saint-Louis, reste donc une équation à mille inconnues. En attendant la maitrise « parfaite » de ce phénomène, les populations s’emballent contre les autorités municipales qui, à leur tour, pointent du doigt le manque de valeurs civiques de certains Saint-Louisiens.
B.G
De Ndiolofène Nord à Goukhoumbathie, en passant par Guinaw Rails, Pikine et Diaminar, partout ce sont les amas d’ordures qui font le décor. Ces déchets sont de toutes sortes, débris plastiques, restes des mangers, et cadavres des animaux jetés.
Les ordures sont source de maladies, surtout en cette période d’hivernage. L’odeur nauséabonde qui s’y dégage et les microbes qui s’y attachent, font qu’elles menacent la santé des habitants de la ville tricentenaire. Cette situation n’a pas manqué de susciter le mécontentement des populations.
« Saint-Louis a perdu son vrai visage. On ne reconnait plus notre ville qui, jadis, était parmi les plus belles villes de la planète. Aujourd’hui, ce sont les ordures qui font son décor » s’est désolé Abdou Khadre Seck, habitant de Diamagueune. Interpellé sur les causes de cette situation, le vieux, chapelet à la main, indexe la mairie. « Les autorités municipales doivent prendre leur responsabilité. La gestion des ordures, c’est du ressort de la mairie » a-t-il soutenu.
Pape Sidy Ndiaye quant à lui, reconnait tous les efforts consentis par la mairie de Saint-Louis. Toutefois, ce vendeur de journaux déplore « la lenteur dans l’évacuation des ordures.»
Sokhna Fall est mère de famille. Retrouvée devant sa maison à Ndiolofène Nord, au bout de ses lèvres, cette dame à la soixantaine, affiche son indignation. « Nous sommes très fatigués. Nous vivons dans les ordures, et les maladies nous guettent continuellement. Nos enfants sont malades à cause des moustiques qui dictent leur loi » a-t-elle lâché, avant de lancer un appel aux autorités locales et aux bonnes volontés, à les aider à lutter contre les ordures. « Nous appelons le Gouverneur, le maire ainsi que toutes les bonnes volontés à venir nous voler au secours. » A côté, est assis son fils Abdou. Lunettes bien ajustées, ce jeune a déploré avec énergie « l’attitude de certaines autorités qui ne viennent ici qu’à la veille des élections pour chasser des voix. »
Face à cette situation, des populations de certains quartiers, avaient entamé récemment battu le macadam. Conscientes que ces déchets constituent un danger réel, ces populations ont déclenché une série de manifestations contre la prolifération des dépotoirs d’ordures dans la cité.
En effet, les habitants du quartier Hydrobase avaient barré la route le 28 juillet dernier pour refuser la transformation de leur quartier en « Mbeubeuss de Saint-Louis » en protestant contre la construction d’un dépotoir d’ordures à l’Hydrobase. » Et récemment, c’était au tour des populations de Diaminar, de s’insurger contre les autorités en charge de la question pour « exiger la fermeture immédiate du dépotoir d’ordures installé » dans leur quartier. Selon Abdoulahad Niang, porte-parole du comité local mis en place, « nos vies sont en danger, ainsi que celle de nos familles. Les arbres plantés sont presque morts, c’est pourquoi nous avons pris la voie de l’action. »
Du côté de la mairie, l’on balaie d’un revers de main toutes ces « accusations », en indexant l’attitude incivique de certaines populations, qui, selon Arona Ndiaye, « attendent la nuit, pour jeter les ordures n’importe où. »
Pour le chef de la division de nettoiement et de la propreté, qui reconnaît un état d’insalubrité au niveau de certaines berges, « à Saint-Louis, le civisme est à un niveau zéro. » A l’en croire, la division Nettoiement et Propreté de la Commune est à pied d’œuvre. «Des poubelles sont éparpillées un peu partout dans les marchés, dans les grandes artères de la ville et nous avons mis en place des brigades d’hygiène dans les quartiers. A cela, s’ajoute la contribution remarquable des Gie Getcom qui nous appuient dans la gestion des ordures. »
Dans la même foulée, son adjoint ajoute que la mairie a déployé de « gros moyens » en termes de logistiques, de ressources humaines et financières pour venir à bout des ordures ménagères. « Nous avons deux camions et chacun enlève huit (8) à neuf (9) conteneurs par jour » a confié Aba Diop.
Pour lui, la mairie qui a déjà renforcé son équipe de nettoiement, a voulu faire de Saint-Louis ce qu’elle a toujours été. « Avec le projet Gestion Amélioré des Déchets Solides pour un cadre de vie plus Sain à Saint-Louis (GADESS), financé par la délégation de l’union européenne (UE), la mairie entreprend des actions régulières visant à redonner aux citoyens l’envie et le plaisir de reconquérir les berges » a-t-il conclu.
La question de la gestion des déchets à Saint-Louis, reste donc une équation à mille inconnues. En attendant la maitrise « parfaite » de ce phénomène, les populations s’emballent contre les autorités municipales qui, à leur tour, pointent du doigt le manque de valeurs civiques de certains Saint-Louisiens.
B.G