Un autre jalon dans la mise en œuvre du projet gazier Grand tortue ahmeyim (Gta) que partagent le Sénégal et la Mauritanie. Les ministres en charge des hydrocarbures de ces deux pays, les compagnies pétrolières contractantes (Bp et Cosmos) et Bp gas marketing (Bpgm), adjudicataire de l’appel d’offres, ont procédé hier à la signature du contrat d’achat et de vente (Sale and purchase agreement – Spa : en anglais) du gaz naturel liquéfié (Gnl) de la phase 1 du projet gazier Gta.
La première phase, pour laquelle intervient cette signature de contrat, selon M. Cissé, «produira, au total, environ 2,5 millions de tonnes par an (mtpa) de gaz naturel liquéfié (Gnl) pour l’exportation et 70 millions de pieds cubes par jour de gaz (environ 500 Mw électrique) pour les deux marchés domestiques. Ces quantités seront équitablement partagées entre les deux pays selon les conditions fixées par l’Accord de coopération inter-Etats. Les différentes entités impliquées dans le projet (Etats et compagnies pétrolières) ont convenu de commercialiser conjointement tout le Gnl de cette phase 1 pour l’optimiser».
Le début de production de Gnl est attendu en 2022. Ainsi relève le ministre sénégalais du Pétrole et des énergies, «beaucoup de gens, non familiers à l’industrie du gaz, vont naturellement se poser la question de savoir, pourquoi conclure un contrat de vente du gaz, maintenant ?». A cette interrogation, Moukhamadou Makhtar Cissé répond : «Contrairement au pétrole brut, le gaz naturel ne se stocke pas aisément. Sous sa forme liquéfiée (Gnl), il est stocké dans des bacs cryogéniques ou dans des méthaniers.
Dans les deux cas, ces équipements nécessitent un niveau d’investissement, par mètre cube de Gnl stocké très élevé, en comparaison au coût de stockage du pétrole brut.
Cela induit un certain nombre de contraintes pour les projets gaziers. Pour tout cela, les investisseurs exigent, de sécuriser la vente de la production, avant de financer tout projet de gaz, comme c’est le cas du coton par exemple, où la production est vendue avant même les semis, sur la base des intentions de culture.
Autrement dit, dans l’industrie du gaz, contrairement au pétrole, il faut d’abord trouver le marché avant d’exploiter le gaz. Et le moyen le plus sûr de le faire est de trouver un acheteur, qui a besoin d’une garantie d’approvisionnement à long terme. Le producteur s’engage à livrer une quantité de gaz que le client s’engage à acheter. C’est comme cela que cette industrie marche, à travers le monde.»
Besoin d’investissement de 3 000 milliards de francs Cfa
Il ajoute qu’environ «5 milliards de dollars américains, soit environ 3 000 milliards de francs Cfa, sont nécessaires pour réaliser les investissements de production de la première phase de Gta».
Et dit-il, «ce contrat de vente est la résultante d’un appel d’offres international, qui a permis aux deux Etats ainsi qu’aux compagnies pétrolières nationales et internationales d’avoir la meilleure offre possible sur le marché mondial, après la soumission de plusieurs offres dont celle de BP Gas Marketing, qui a proposé le meilleur prix et a donc remporté le marché».
Sur le choix de l’adjudicataire Bpgm, le ministre mauritanien du Pétrole, des mines et de l’énergie, précise qu’il a été fait à la fin d’un processus transparent mené conjointement par les deux sociétés nationales des deux pays, ainsi que des partenaires Bp et Cosmos sous la supervision des deux départements en charge du Pétrole. «Le processus de négociation mené de concert démontre encore une fois notre volonté commune de mutualiser nos efforts pour un meilleur positionnement commercial au sein du marché mondial en concurrence perpétuelle. L’aboutissement à cette étape de commercialisation nous permettra d’accélérer le processus de discussion relative au développement des phases suivantes de Gta, notamment celle inhérente à la commercialisation des quantités produites au cours des phases ultérieures», assure Mohamed Abdel Vetah.
Pour rappel, la République islamique de la Mauritanie et la République du Sénégal avaient signé l’accord de coopération inter-Etats le 9 février 2018. Cet acte a été suivi par la signature de la Décision finale d’investissement, le 21 décembre 2018, et celle de l’accord d’unitisation pour l’exploitation du champ gazier offshore de Gta, le 7 février 2019. Le quatrième acte «significatif, de la volonté manifestée par les deux pays à exploiter, ensemble, le gisement à cheval sur leur frontière maritime», consistant à la signature de l’accord de vente et d’achat du Gnl du projet Gta, vient d’être posé ce mardi 11 février 2020.
dialigue@lequotidien.sn
La première phase, pour laquelle intervient cette signature de contrat, selon M. Cissé, «produira, au total, environ 2,5 millions de tonnes par an (mtpa) de gaz naturel liquéfié (Gnl) pour l’exportation et 70 millions de pieds cubes par jour de gaz (environ 500 Mw électrique) pour les deux marchés domestiques. Ces quantités seront équitablement partagées entre les deux pays selon les conditions fixées par l’Accord de coopération inter-Etats. Les différentes entités impliquées dans le projet (Etats et compagnies pétrolières) ont convenu de commercialiser conjointement tout le Gnl de cette phase 1 pour l’optimiser».
Le début de production de Gnl est attendu en 2022. Ainsi relève le ministre sénégalais du Pétrole et des énergies, «beaucoup de gens, non familiers à l’industrie du gaz, vont naturellement se poser la question de savoir, pourquoi conclure un contrat de vente du gaz, maintenant ?». A cette interrogation, Moukhamadou Makhtar Cissé répond : «Contrairement au pétrole brut, le gaz naturel ne se stocke pas aisément. Sous sa forme liquéfiée (Gnl), il est stocké dans des bacs cryogéniques ou dans des méthaniers.
Dans les deux cas, ces équipements nécessitent un niveau d’investissement, par mètre cube de Gnl stocké très élevé, en comparaison au coût de stockage du pétrole brut.
Cela induit un certain nombre de contraintes pour les projets gaziers. Pour tout cela, les investisseurs exigent, de sécuriser la vente de la production, avant de financer tout projet de gaz, comme c’est le cas du coton par exemple, où la production est vendue avant même les semis, sur la base des intentions de culture.
Autrement dit, dans l’industrie du gaz, contrairement au pétrole, il faut d’abord trouver le marché avant d’exploiter le gaz. Et le moyen le plus sûr de le faire est de trouver un acheteur, qui a besoin d’une garantie d’approvisionnement à long terme. Le producteur s’engage à livrer une quantité de gaz que le client s’engage à acheter. C’est comme cela que cette industrie marche, à travers le monde.»
Besoin d’investissement de 3 000 milliards de francs Cfa
Il ajoute qu’environ «5 milliards de dollars américains, soit environ 3 000 milliards de francs Cfa, sont nécessaires pour réaliser les investissements de production de la première phase de Gta».
Et dit-il, «ce contrat de vente est la résultante d’un appel d’offres international, qui a permis aux deux Etats ainsi qu’aux compagnies pétrolières nationales et internationales d’avoir la meilleure offre possible sur le marché mondial, après la soumission de plusieurs offres dont celle de BP Gas Marketing, qui a proposé le meilleur prix et a donc remporté le marché».
Sur le choix de l’adjudicataire Bpgm, le ministre mauritanien du Pétrole, des mines et de l’énergie, précise qu’il a été fait à la fin d’un processus transparent mené conjointement par les deux sociétés nationales des deux pays, ainsi que des partenaires Bp et Cosmos sous la supervision des deux départements en charge du Pétrole. «Le processus de négociation mené de concert démontre encore une fois notre volonté commune de mutualiser nos efforts pour un meilleur positionnement commercial au sein du marché mondial en concurrence perpétuelle. L’aboutissement à cette étape de commercialisation nous permettra d’accélérer le processus de discussion relative au développement des phases suivantes de Gta, notamment celle inhérente à la commercialisation des quantités produites au cours des phases ultérieures», assure Mohamed Abdel Vetah.
Pour rappel, la République islamique de la Mauritanie et la République du Sénégal avaient signé l’accord de coopération inter-Etats le 9 février 2018. Cet acte a été suivi par la signature de la Décision finale d’investissement, le 21 décembre 2018, et celle de l’accord d’unitisation pour l’exploitation du champ gazier offshore de Gta, le 7 février 2019. Le quatrième acte «significatif, de la volonté manifestée par les deux pays à exploiter, ensemble, le gisement à cheval sur leur frontière maritime», consistant à la signature de l’accord de vente et d’achat du Gnl du projet Gta, vient d’être posé ce mardi 11 février 2020.
dialigue@lequotidien.sn