Le Sénégal a fini de fermer sa frontière avec la République de Guinée, mais la psychose autour de la fièvre Ebola persiste. Aussi, faut-il avoir les moyens de fermer une frontière. Ceux qui veulent contourner la mesure passent par des pistes incontrôlées pour ensuite se retrouver à Diaobé.
La frontière avec la République de Guinée est officiellement fermée. Mais hier vendredi, jusqu’aux environs de 13h 30mn, le passage au niveau de Kalifourou ne semblait pas concerné par la mesure. Le trafic se déroulait normalement, sans qu’aucune autorité n’accepte de se prononcer sur la situation.
Le Sénégal partage près de 60km de frontière avec la Guinée et les échanges entre les deux pays sont très intenses. Notamment au niveau du marché de Diaobé où la plupart des acteurs viennent de Guinée. Une gare routière qui accueille plusieurs dizaines de taxis-brousse assurant le trafic entre ces deux pays. Pour la communauté guinéenne, ceux qui n’ont pas les moyens de prendre les airs, Diaobé reste le passage obligé. Avec cette nouvelle fermeture de la frontière, les affaires vont à coup sûr être affectées.
Beaucoup de personnes avaient déjà commencé à prendre des dispositions en suspendant tout échange avec la Guinée. Mais il y a ceux qui refusent de saluer cette décision fortement appréciée dans la zone. Ce sont paradoxalement les plus exposés, les chauffeurs guinéens qui ne comprennent pas les raisons de cette décision. C’est le cas de Papis Diallo qui a quitté la ville de Labé, en Guinée, depuis 4 jours.
« Le Sénégal a pris de bonnes dispositions sanitaires. Mais il ne fallait pas fermer la frontière, car il y a des pistes qui seront utilisées par les voyageurs. Personne ne peut empêcher ces pistes de fonctionner. », fait-il remarquer. Pour Ibrahima, « la mesure est importante pour le pays, car ce sont les transporteurs qui viennent avec le gros des passagers”. Mais, encore faudrait-il, «plus de vigilance et de moyens humains pour réussir cette fermeture. » Pour cet autre policier à la retraite, notre pays n’a pas la volonté de fermer ses frontières.
« On ne peut fermer une frontière si dans les postes de police vous ne trouvez qu’un ou deux agents, sans aucun moyen de transport. Il faut beaucoup plus de moyens humains et militaires pour faire face à cette situation. Encore qu’il y a ici souvent des attaques armées qui méritent un déploiement militaire pour fermer les pistes de brousse, combattre les braconniers et autres coupeurs de routes. Sinon les mesures seront simplement inutiles et inefficaces », a-t-il souligné
Reste aussi la question des compatriotes en séjour actuellement en Guinée ? Comment vont-ils faire pour rentrer au pays ?
Sudonline
La frontière avec la République de Guinée est officiellement fermée. Mais hier vendredi, jusqu’aux environs de 13h 30mn, le passage au niveau de Kalifourou ne semblait pas concerné par la mesure. Le trafic se déroulait normalement, sans qu’aucune autorité n’accepte de se prononcer sur la situation.
Le Sénégal partage près de 60km de frontière avec la Guinée et les échanges entre les deux pays sont très intenses. Notamment au niveau du marché de Diaobé où la plupart des acteurs viennent de Guinée. Une gare routière qui accueille plusieurs dizaines de taxis-brousse assurant le trafic entre ces deux pays. Pour la communauté guinéenne, ceux qui n’ont pas les moyens de prendre les airs, Diaobé reste le passage obligé. Avec cette nouvelle fermeture de la frontière, les affaires vont à coup sûr être affectées.
Beaucoup de personnes avaient déjà commencé à prendre des dispositions en suspendant tout échange avec la Guinée. Mais il y a ceux qui refusent de saluer cette décision fortement appréciée dans la zone. Ce sont paradoxalement les plus exposés, les chauffeurs guinéens qui ne comprennent pas les raisons de cette décision. C’est le cas de Papis Diallo qui a quitté la ville de Labé, en Guinée, depuis 4 jours.
« Le Sénégal a pris de bonnes dispositions sanitaires. Mais il ne fallait pas fermer la frontière, car il y a des pistes qui seront utilisées par les voyageurs. Personne ne peut empêcher ces pistes de fonctionner. », fait-il remarquer. Pour Ibrahima, « la mesure est importante pour le pays, car ce sont les transporteurs qui viennent avec le gros des passagers”. Mais, encore faudrait-il, «plus de vigilance et de moyens humains pour réussir cette fermeture. » Pour cet autre policier à la retraite, notre pays n’a pas la volonté de fermer ses frontières.
« On ne peut fermer une frontière si dans les postes de police vous ne trouvez qu’un ou deux agents, sans aucun moyen de transport. Il faut beaucoup plus de moyens humains et militaires pour faire face à cette situation. Encore qu’il y a ici souvent des attaques armées qui méritent un déploiement militaire pour fermer les pistes de brousse, combattre les braconniers et autres coupeurs de routes. Sinon les mesures seront simplement inutiles et inefficaces », a-t-il souligné
Reste aussi la question des compatriotes en séjour actuellement en Guinée ? Comment vont-ils faire pour rentrer au pays ?
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