Propriétaire d’embarcations dans la pêche artisanale, il observe l’évolution des relations entre le Sénégal et la Mauritanie dans le domaine de la pêche. Il apprécie dans l’entretien qui suit les derniers résultats de la rencontre des deux présidents sénégalais et mauritanien.
La Tribune : En tant qu’opérateur économique du secteur de la pêche, quelle appréciation faites vous des résultats de la visite du Président Sénégalais à l’issue de laquelle l’accord de pêche tant attendue entre la Mauritanie et le Sénégalais a été renvoyé à l’étude pour fin mares ?
Moustapha Cheikh Taleb Khyar: Je ne peux que me féliciter de cette rencontre entre les due chefs d’Etats. Je félicite les deux peuples. Je n’ai pas été surpris par la volonté exprimée par le Président Mohamed Ould Abdel Aziz d’améliorer les relations bilatérales et fraternelles qui unissent notre pays et le Sénégal. Ce fut une rencontre historique, à mon sens. Elle va permettre non seulement de booster les liens diplomatiques, historiques, culturelles et de sang qui unissent les peuples et les nations.
Je profite également pour les féliciter d’avoir assumé leur responsabilité historique pour l’intérêt des générations actuelles et futures.
Les ressources naturelles qui sont en partage entre les deux pays doivent être protégées comme l’a dit le Président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz, afin qu’elle continuent à profiter aux peuples de part et d’autre du fleuve, voire au-delà.
Concernant votre question, il faut retenir que la Mauritanie souhaite que le secteur soit amélioré et réformé afin de le sortir de la pagaille. Cela doit également refléter la souveraineté de la Mauritanie sur ses eaux territoriales.
Quant à nous opérateurs dans le domaine, nous sommes totalement confiants que les mesures qui seront prises dans les semaines à venir serviront les grands intérêts du secteur et de ses acteurs.
La Tribune : Qu’en est-il des quotas des pêcheurs sénégalais sur vos embarcations et de l’exigence par la Mauritanie de débarquer les produits de pêches sur son territoire avant commercialisation ?
Moustapha Cheikh Taleb Khyar : La réglementation exige que tout produit pêché dans les eaux mauritaniennes soit débarqué en Mauritanie avant son acheminement vers sa destination finale. Cette réglementation a posé un problème aux pêcheurs sénégalais. C’est ce que les deux commissions ministérielles seront amenées à examiner en fin mars. Et j’ai l’espoir qu’elles aboutiront à de meilleurs résultats.
Concernant la main d’œuvre, il est attendu qu’elle soit également un des points à l’ordre du jour des travaux des commissions et nous espérons que des solutions profitables aux deux parties seront trouvées.
La Tribune : Cela fait trois ans environ que des blocages existent. Vos activités ont dû en connaitre le contre coup. Qu’attendez-vous concrètement du futur accord de pêche entre les deux pays ?
Moustapha Cheikh Taleb Khyar: Toute politique de réglementation de tout secteur a pour objectif de combler les manquements et de solutionner les problèmes y afférents. Et ce à moyen, long et court terme. Au début de son application, des difficultés peuvent surgir. En particulier, dans le domaine de la pêche, il faut rappeler que le citoyen mauritanien n’est pas encore prêt à exploiter la ressource poissonneuse ni à y travailler pleinement. Cela a posé une difficulté aux opérateurs que nous sommes quant à pouvoir recruter des nationaux et de les faire travailler sur nos embarcations.
Par ailleurs, la logistique pour le débarquement des produits des pêcheurs sénégalais n’est pas encore disponible. Avec la construction du port de Ndiago, nous arriverons sûrement à surmonter ce problème de façon définitive.
Par rapport donc aux résultats des travaux des commissions, je suis confiant qu’ils seront profitables pour un meilleur déroulement de nos activités.
Source : La Tribune N°743 du 13 février 2018 (Nouakchott)
La Tribune : En tant qu’opérateur économique du secteur de la pêche, quelle appréciation faites vous des résultats de la visite du Président Sénégalais à l’issue de laquelle l’accord de pêche tant attendue entre la Mauritanie et le Sénégalais a été renvoyé à l’étude pour fin mares ?
Moustapha Cheikh Taleb Khyar: Je ne peux que me féliciter de cette rencontre entre les due chefs d’Etats. Je félicite les deux peuples. Je n’ai pas été surpris par la volonté exprimée par le Président Mohamed Ould Abdel Aziz d’améliorer les relations bilatérales et fraternelles qui unissent notre pays et le Sénégal. Ce fut une rencontre historique, à mon sens. Elle va permettre non seulement de booster les liens diplomatiques, historiques, culturelles et de sang qui unissent les peuples et les nations.
Je profite également pour les féliciter d’avoir assumé leur responsabilité historique pour l’intérêt des générations actuelles et futures.
Les ressources naturelles qui sont en partage entre les deux pays doivent être protégées comme l’a dit le Président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz, afin qu’elle continuent à profiter aux peuples de part et d’autre du fleuve, voire au-delà.
Concernant votre question, il faut retenir que la Mauritanie souhaite que le secteur soit amélioré et réformé afin de le sortir de la pagaille. Cela doit également refléter la souveraineté de la Mauritanie sur ses eaux territoriales.
Quant à nous opérateurs dans le domaine, nous sommes totalement confiants que les mesures qui seront prises dans les semaines à venir serviront les grands intérêts du secteur et de ses acteurs.
La Tribune : Qu’en est-il des quotas des pêcheurs sénégalais sur vos embarcations et de l’exigence par la Mauritanie de débarquer les produits de pêches sur son territoire avant commercialisation ?
Moustapha Cheikh Taleb Khyar : La réglementation exige que tout produit pêché dans les eaux mauritaniennes soit débarqué en Mauritanie avant son acheminement vers sa destination finale. Cette réglementation a posé un problème aux pêcheurs sénégalais. C’est ce que les deux commissions ministérielles seront amenées à examiner en fin mars. Et j’ai l’espoir qu’elles aboutiront à de meilleurs résultats.
Concernant la main d’œuvre, il est attendu qu’elle soit également un des points à l’ordre du jour des travaux des commissions et nous espérons que des solutions profitables aux deux parties seront trouvées.
La Tribune : Cela fait trois ans environ que des blocages existent. Vos activités ont dû en connaitre le contre coup. Qu’attendez-vous concrètement du futur accord de pêche entre les deux pays ?
Moustapha Cheikh Taleb Khyar: Toute politique de réglementation de tout secteur a pour objectif de combler les manquements et de solutionner les problèmes y afférents. Et ce à moyen, long et court terme. Au début de son application, des difficultés peuvent surgir. En particulier, dans le domaine de la pêche, il faut rappeler que le citoyen mauritanien n’est pas encore prêt à exploiter la ressource poissonneuse ni à y travailler pleinement. Cela a posé une difficulté aux opérateurs que nous sommes quant à pouvoir recruter des nationaux et de les faire travailler sur nos embarcations.
Par ailleurs, la logistique pour le débarquement des produits des pêcheurs sénégalais n’est pas encore disponible. Avec la construction du port de Ndiago, nous arriverons sûrement à surmonter ce problème de façon définitive.
Par rapport donc aux résultats des travaux des commissions, je suis confiant qu’ils seront profitables pour un meilleur déroulement de nos activités.
Source : La Tribune N°743 du 13 février 2018 (Nouakchott)