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Elevage : 5 milliards de FCfa pour vacciner le cheptel

Mardi 31 Mai 2011

Elevage : 5 milliards de FCfa pour vacciner le cheptel
Peul Dioss, village situé dans la Communauté rurale de Diama (Région de Saint-Louis) a abrité, samedi, la cérémonie d’évaluation de la campagne nationale de vaccination du cheptel 2011. C’est à l’occasion de la tournée économique que vient d’effectuer du 27 au 28 mai 2011 par le ministre de l’Elevage, Oumou Khairy Guèye Seck. Elle a annoncé un programme de vaccination du cheptel de 5 milliards de francs Cfa sur trois ans. L’objectif du gouvernement est d’arriver à un taux de couverture vaccinale de 80 %, norme de l’organisation internationale de la santé animale (OIE)

Le choix de Peul Dioss n’est pas sans pertinence. Le Barrage de Diama est à quelques mètres. Nous sommes donc au cœur de la vallée du fleuve Sénégal. Dans une zone humide, et qui dit eau, dit forcément développement de parasites. Développement de maladies. Les hommes en souffrent, le cheptel aussi. Ce dernier souffre principalement d’une maladie bien connue ici : la maladie de la vallée du Rift qui demande un contrôle systématique. C’est donc ce village de la communauté rurale de Diama, choisi à juste titre, qui a abrité, samedi, la cérémonie d’évaluation de la campagne nationale de vaccination du cheptel 2011. Tous les éleveurs de la grande région du fleuve étaient là. Mais également, bien sûr, toute l’équipe médicale et de technique de vaccination 2011, tout le ministère de l’élevage, en tête, la chef du département, Dr Oumou Khairy Guèye Seck qui n’a point de doute que « le bilan de la campagne sera satisfaisant ». Les chiffres disponibles pour Saint-Louis sont là pour conforter sa position.

Dans cette région, plus de 80 % des petits ruminants ont été vaccinés contre la peste. Cela, grâce au projet de vaccins pour le contrôle des maladies animales négligées (Vacnada) qui appuie la vaccination contre la peste des petits ruminants. « Chez nos voisins, les meilleurs résultats obtenus (vaccination contre la peste des ruminants) ne dépassent pas 250 000 têtes vaccinées par an alors que notre moyenne nationale pour les 5 dernières années dépasse 1 500 000 têtes », a fait remarquer le ministre de l’Elevage qui vient d’élaborer, « sur instruction » du président de la République, un nouveau programme : le programme élargi de vaccination du cheptel (Provac). Objectif : mieux contrôler les maladies animales et donner un environnement propice aux producteurs.

Implication des éleveurs

Ce programme qui va « coûter 5 milliards de FCFA sur trois ans » va permettre au Sénégal de mettre en œuvre de nouvelles vaccinations sur les bovins concernant 13 maladies prioritaires.

« Le financement de ce programme est en partie disponible à travers la dotation du Programme de renforcement de la protection zoosanitaire et dans le volet santé animal des projets et programmes du ministère », a assuré le ministre de l’Elevage. L’ambition du Sénégal (dont le budget alloué au programme de renforcement de la protection zoosanitaire est passé de 200 millions en 2007 à 846 millions en 2011) est d’atteindre 80 % de taux de couverture vaccinale, norme de l’organisation internationale de la santé animale.

La reprise des vaccinations de masse contre la peste bovine et la péripneumonie contagieuse bovine est annoncée avec ce nouveau programme, Provac. Cette campagne de vaccination lancée, il y a cinq mois, exactement en janvier 2011, concerne l’ensemble du cheptel national. Chevaux et volaille ont été vaccinés contre la peste équine et la maladie de Newcastle.

Des vaccinations ciblées concernant les pasteurelloses bovine et ovine, la fière aphteuse, le botulisme, les charbons bactéridie et symptomatique mises en œuvres. « Et bientôt une campagne de vaccination sur la fièvre de la vallée du Rift », a promis le ministre de l’Elevage pour qui, les résultats « satisfaisants » obtenus dans ces programmes de vaccination traduisent aussi l’engagement du gouvernement qui a compris l’importance de la santé animale garante d’un élevage moderne et rentable.

Le ministre de l’élevage a profité de cette rencontre pour rappeler que la santé du cheptel doit être aussi une affaire des éleveurs. Elle a demandé aux éleveurs de prendre activement part aux programmes de protection notamment dans la surveillance épidémiologique, un réseau qui permet de collecter les informations sur l’ensemble du territoire national. « A côté du gouvernement et des techniciens, vous autres éleveurs avez un rôle important dans la réussite de nos programmes en général, de nos programmes de santé animale, notamment dans la sensibilisation, le rapportage des maladies et dans la mise en œuvre des plans de prophylaxie », a indiqué le ministre, qui estime que l’implication des éleveurs est indispensable pour concrétiser l’ambitieux programme de protection du cheptel qui émane du président de la République.


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