Quoiqu’elle vote depuis 1847, la commune tricentenaire de Saint-Louis risque pour cette élection présidentielle de 2012 d’être confrontée à l’un de ses scrutins les plus engagés, où les acteurs politiques du terroir mettront nécessairement les pieds dans le plat sans retenue, question de survie politique. Pour cause, la ville est le terrain d’expression politique de mastodontes du pouvoir libéral qui ont été défaits lors des élections locales de 2009. Parmi ceux-ci, les ministres d’Etat, Madické Niang, Ousmane Ngom, Cheikh Tidiane Sy, respectivement ministres des Affaires étrangères, de l’Intérieur, de la Justice, voire le ministre d’Etat, ministre de la Culture et du cadre de vie Awa Ndiaye, et le président du Conseil économique et social, par ailleurs ancien maire libéral de la ville, Ousmane Masseck Ndiaye.
Paradoxe en effet : tous ces ténors du régime Wade ont été battus à plate couture, lors des élections locales de 2009, par la coalition Bennoo Siggil Senegaal. Un véritable camouflet pour le Parti démocratique sénégalais (Pds), qui avait permis à la coalition de l’opposition non seulement de remporter les élections municipales à Saint-Louis, avec 17.241 voix (soit 50 sièges, en raison de 35 pour la liste majoritaire et 15 pour la proportionnelle). Mais encore d’installer à la tête de la mairie un jeune édile, en l’occurrence Cheikh Bamba Dièye, le leader du Front pour le socialisme et la démocratie/ Bennoo Jubbo.
Les résultats de la commission de recensement de vote plaçaient derrière la coalition Sopi 2009 avec seulement 11.834 voix, soit 11 sièges. Ces Locales de 2009 perdues par la Coalition Sopi à Saint-Louis, malgré l’implication de tous ces ministres en question, secondés d’ailleurs par Ameth Fall Braya, le leader de l’Unacois Jappo, avait beaucoup fait jaser dans la zone comme partout au Sénégal. De là à penser que les ministres sus mentionnés useront de toute leur stratégie d’occupation du terrain politique comme des moyens matériels et financiers dont ils disposent, du fait de leur position dans l’appareil du pouvoir, pour laver l’affront de 2009, il n’y a qu’un pas que les observateurs du champ politique franchissent facilement.
DE L’ECLATEMENT DU BENNOO AU SURSAUT DU …PDS
D’ailleurs, la tâche leur aurait été facilitée par la rupture de la dynamique Bennoo qui avait gagné la commune en 2009. Cette fois-ci, la Coalition Sopi dénommée aujourd’hui FAL 20012 aura en face d’elle un cadre écartelée de l’opposition. Le maire de Saint-Louis Cheikh Bamba est candidat à la présidentielle au même titre que ses anciens alliés de 2009, à savoir Moustapha Niasse ou Ousmane Tanor Dieng, candidats à la présidentielle sous les bannières de Bennoo Siggil Senegaal et de Bennoo ak Tanor. Quid de Me Alioune Badara Cissé dont l’implication au sein de la coalition Bennoo en 2009 avait été déterminante pour la conquête de la commune de Saint-Louis ! L’avocat est aujourd’hui un des maillons essentiels du directoire de campagne du candidat Macky Sall, leader de l’Alliance pour la république (Apr).
Qui plus est, pour cette fois-ci, c’est le Président Abdoulaye Wade en personne qui est en campagne électorale. Et même si le contexte politique diffère largement de 2009 comme de 2007, année de la dernière présidentielle (au cours de laquelle Wade avait gagné et la commune et le département avec quelque 47 450 voix sur les 87 802 valablement exprimés), il serait très difficile d’imaginer, selon certaines indiscrétions, que les partisans de Wade ne reconquièrent pas la vieille ville. Surtout s’ils essaient de se retrouver, en tirant à juste titre la leçon des élections locales passées. Le branle-bas de combat sembe en tout cas sonné, avec les libéraux qui étaient hier, mardi, en grande concertation au siège du Pds, sis à Léona, sur la Nationale. Histoire de structurer le combat et de baliser le terrain à Wade attendu incessamment.
Paradoxe en effet : tous ces ténors du régime Wade ont été battus à plate couture, lors des élections locales de 2009, par la coalition Bennoo Siggil Senegaal. Un véritable camouflet pour le Parti démocratique sénégalais (Pds), qui avait permis à la coalition de l’opposition non seulement de remporter les élections municipales à Saint-Louis, avec 17.241 voix (soit 50 sièges, en raison de 35 pour la liste majoritaire et 15 pour la proportionnelle). Mais encore d’installer à la tête de la mairie un jeune édile, en l’occurrence Cheikh Bamba Dièye, le leader du Front pour le socialisme et la démocratie/ Bennoo Jubbo.
Les résultats de la commission de recensement de vote plaçaient derrière la coalition Sopi 2009 avec seulement 11.834 voix, soit 11 sièges. Ces Locales de 2009 perdues par la Coalition Sopi à Saint-Louis, malgré l’implication de tous ces ministres en question, secondés d’ailleurs par Ameth Fall Braya, le leader de l’Unacois Jappo, avait beaucoup fait jaser dans la zone comme partout au Sénégal. De là à penser que les ministres sus mentionnés useront de toute leur stratégie d’occupation du terrain politique comme des moyens matériels et financiers dont ils disposent, du fait de leur position dans l’appareil du pouvoir, pour laver l’affront de 2009, il n’y a qu’un pas que les observateurs du champ politique franchissent facilement.
DE L’ECLATEMENT DU BENNOO AU SURSAUT DU …PDS
D’ailleurs, la tâche leur aurait été facilitée par la rupture de la dynamique Bennoo qui avait gagné la commune en 2009. Cette fois-ci, la Coalition Sopi dénommée aujourd’hui FAL 20012 aura en face d’elle un cadre écartelée de l’opposition. Le maire de Saint-Louis Cheikh Bamba est candidat à la présidentielle au même titre que ses anciens alliés de 2009, à savoir Moustapha Niasse ou Ousmane Tanor Dieng, candidats à la présidentielle sous les bannières de Bennoo Siggil Senegaal et de Bennoo ak Tanor. Quid de Me Alioune Badara Cissé dont l’implication au sein de la coalition Bennoo en 2009 avait été déterminante pour la conquête de la commune de Saint-Louis ! L’avocat est aujourd’hui un des maillons essentiels du directoire de campagne du candidat Macky Sall, leader de l’Alliance pour la république (Apr).
Qui plus est, pour cette fois-ci, c’est le Président Abdoulaye Wade en personne qui est en campagne électorale. Et même si le contexte politique diffère largement de 2009 comme de 2007, année de la dernière présidentielle (au cours de laquelle Wade avait gagné et la commune et le département avec quelque 47 450 voix sur les 87 802 valablement exprimés), il serait très difficile d’imaginer, selon certaines indiscrétions, que les partisans de Wade ne reconquièrent pas la vieille ville. Surtout s’ils essaient de se retrouver, en tirant à juste titre la leçon des élections locales passées. Le branle-bas de combat sembe en tout cas sonné, avec les libéraux qui étaient hier, mardi, en grande concertation au siège du Pds, sis à Léona, sur la Nationale. Histoire de structurer le combat et de baliser le terrain à Wade attendu incessamment.