Photo d'archives de jeunes diplômés lors de la cérémonie de graduation de l'ISM Saint-Louis.
Les jeunes diplômés de la diaspora pensent de plus en plus à rentrer en Afrique pour participer au développement de leur pays d’origine. C’est ce qui résulte du 13ème forum de recrutement « Afric Talents » tenu le vendredi 19 octobre 2012 à Paris.
Un retour ? s’interroge ouvertement Aïssatou Diagne, qui vient d’avoir un Master en conseil et stratégie de banques. Mais c’est logique qu’on reparte travailler en Afrique, dans nos pays qui nous ont formés, même si la France y a participé grandement. A mon niveau, je préfère apporter des amélioration au Sénégal ». La jeune sénégalaise se donne « un délai » pour voir si son expérience en France se poursuivra ou pas. « D’ici janvier 2013, si je ne trouve rien de concret et de significatif, je vais retourner au Sénégal ou dans un autre pays africain qui me proposera un projet alléchant ».
La même démarche de deadline est adoptée par Badara Mbaye, diplômé en finances et qui travaille, depuis 8 ans, à la Défense (quartier d’Affaires de la capitale française). Il regrette qu’« il n’y ait dans son domaine, les finances et la banque, que deux établissements présents au forum : la Bnp Paris (Bicis au Sénégal) et Attijariwafa Bank ». M. Mbaye trouve aussi que « le salon est un baromètre pour penser à un retour. Mais on n’a pas de visibilité en termes de salaire et de carrière. De même, les sites Web des sociétés sénégalaises ne sont pas mis à jour régulièrement. C’est assez opaque.
Crise européenne
Certains Rh manquent de réactivité quand on envoie un Cv à travers des sites Web ». Pour Latyr Mbodji, la question du retour ne se pose même pas. « On n’est en France par obligation familiale, vu l’investissement mis sur nos études. Personnellement, après 10 ans d’expérience, il est temps de repenser à rendre ce que mon pays m’a apporté du primaire à l’université ».
Ce soudain intérêt à un retour définitif au pays a-t-il un lien avec la situation de crise dont l’économie européenne à du mal à sortir depuis 2008 ? « L’Europe est bloquée économiquement. La croissance et les perspectives sont davantage en Afrique », analyse Latyr Mbodji, également diplômé en finances. Il est conscient de la particularité du marché de l’emploi et qu’un retour non préparé peut être catastrophique pour un début de carrière. « C’est un risque calculé. Il faut y croire et être tenace parce que la confiance aveugle aux promesses de certains chefs d’entreprises peut déboucher sur des lendemains qui déchantent. Plusieurs fois, lors de mes séjours à Dakar, on m’a promis monts et merveilles. A mon retour à Paris, mes interlocuteurs ne répondaient plus à mes mails, encore moins aux appels téléphoniques », dit-il.
C’est pour éviter des cas similaires qu’un réseau social professionnel « a identifiée les diplômés de la diaspora », annonce Cécile Thiam, Business développement executive à Viadeo Africa, basée à Dakar. « A travers notre plate-forme, les recruteurs peuvent les « chasser ». Nous leur conseillons d’avoir une certaine cohérence de profil sur tous les réseaux sociaux professionnels, même chez nos concurrents Linkdin », poursuit-elle. La Société des eaux du Sénégal (Sde) adopte une démarche différente. elle « a un intérêt particulier pour les diplômés Sénégalais de la diaspora », constate Awo Sy, chef de service développement des ressources humaines de la Sde, surtout en matière de sécurité environnementale et développement durable. « Il nous manque un certain vivier pour ces branches au Sénégal. Elles sont considérées comme de nouveaux métiers », explique-t-elle. Ce qui constitue une opportunité pour K. Dieng, diplômée d’une école de commerce à Dakar avant une spécialisation de deux ans en France. La jeune fille est en activité dans la métropole mais « préfère participer à l’évolution du Sénégal ». C’est une vision de plus en plus partagée par les jeunes diplômés sénégalais de la diaspora.
Un retour ? s’interroge ouvertement Aïssatou Diagne, qui vient d’avoir un Master en conseil et stratégie de banques. Mais c’est logique qu’on reparte travailler en Afrique, dans nos pays qui nous ont formés, même si la France y a participé grandement. A mon niveau, je préfère apporter des amélioration au Sénégal ». La jeune sénégalaise se donne « un délai » pour voir si son expérience en France se poursuivra ou pas. « D’ici janvier 2013, si je ne trouve rien de concret et de significatif, je vais retourner au Sénégal ou dans un autre pays africain qui me proposera un projet alléchant ».
La même démarche de deadline est adoptée par Badara Mbaye, diplômé en finances et qui travaille, depuis 8 ans, à la Défense (quartier d’Affaires de la capitale française). Il regrette qu’« il n’y ait dans son domaine, les finances et la banque, que deux établissements présents au forum : la Bnp Paris (Bicis au Sénégal) et Attijariwafa Bank ». M. Mbaye trouve aussi que « le salon est un baromètre pour penser à un retour. Mais on n’a pas de visibilité en termes de salaire et de carrière. De même, les sites Web des sociétés sénégalaises ne sont pas mis à jour régulièrement. C’est assez opaque.
Crise européenne
Certains Rh manquent de réactivité quand on envoie un Cv à travers des sites Web ». Pour Latyr Mbodji, la question du retour ne se pose même pas. « On n’est en France par obligation familiale, vu l’investissement mis sur nos études. Personnellement, après 10 ans d’expérience, il est temps de repenser à rendre ce que mon pays m’a apporté du primaire à l’université ».
Ce soudain intérêt à un retour définitif au pays a-t-il un lien avec la situation de crise dont l’économie européenne à du mal à sortir depuis 2008 ? « L’Europe est bloquée économiquement. La croissance et les perspectives sont davantage en Afrique », analyse Latyr Mbodji, également diplômé en finances. Il est conscient de la particularité du marché de l’emploi et qu’un retour non préparé peut être catastrophique pour un début de carrière. « C’est un risque calculé. Il faut y croire et être tenace parce que la confiance aveugle aux promesses de certains chefs d’entreprises peut déboucher sur des lendemains qui déchantent. Plusieurs fois, lors de mes séjours à Dakar, on m’a promis monts et merveilles. A mon retour à Paris, mes interlocuteurs ne répondaient plus à mes mails, encore moins aux appels téléphoniques », dit-il.
C’est pour éviter des cas similaires qu’un réseau social professionnel « a identifiée les diplômés de la diaspora », annonce Cécile Thiam, Business développement executive à Viadeo Africa, basée à Dakar. « A travers notre plate-forme, les recruteurs peuvent les « chasser ». Nous leur conseillons d’avoir une certaine cohérence de profil sur tous les réseaux sociaux professionnels, même chez nos concurrents Linkdin », poursuit-elle. La Société des eaux du Sénégal (Sde) adopte une démarche différente. elle « a un intérêt particulier pour les diplômés Sénégalais de la diaspora », constate Awo Sy, chef de service développement des ressources humaines de la Sde, surtout en matière de sécurité environnementale et développement durable. « Il nous manque un certain vivier pour ces branches au Sénégal. Elles sont considérées comme de nouveaux métiers », explique-t-elle. Ce qui constitue une opportunité pour K. Dieng, diplômée d’une école de commerce à Dakar avant une spécialisation de deux ans en France. La jeune fille est en activité dans la métropole mais « préfère participer à l’évolution du Sénégal ». C’est une vision de plus en plus partagée par les jeunes diplômés sénégalais de la diaspora.