Le riz paddy dans les champs du delta et de la vallée du fleuve Sénégal est attaqué par les oiseaux granivores. Ces oiseaux viennent de Mauritanie, pays qui a déjà récolté son riz.
Malgré les dispositions prises par les services de la Direction régionale du développement rural (Drdr) de Saint-Louis pour faire face à la pression aviaire, les oiseaux granivores, en particulier les quéléa-quéléa, continuent de dévorer le riz paddy dans les champs du delta et de la vallée du fleuve Sénégal, en cette période de fin de campagne hivernale. C'est ce qu'a déclaré hier, Sada Ly, chef de la division Production végétale de la Drdr de Saint-Louis, en marge de la visite guidée des parcelles de démonstration de bonnes pratiques agricoles mises en place à Dagana par la Fondation « Syngenta pour une agriculture durable » basée en Suisse. Dès que l'alerte aviaire a été donnée par les services départementaux de la Drdr, a-t-il rappelé, la directrice régionale du développement rural, Mme Tacko Diawara Ndao, et son équipe ont pris toutes les dispositions pour faire face à ce fléau.
Mais, a précisé Sada Ly, dans la région Nord, la situation relative à cette pression aviaire est toujours préoccupante, car « des nuées d'oiseaux ont quitté la Mauritanie qui a déjà récolté son riz pour se diriger vers notre paddy qui est actuellement au stade de maturation ». Les opérations de lutte contre ces oiseaux granivores ont démarré dans la région Nord, à la suite des prospections menées du 21 au 24 octobre 2011. Du 3 au 11 novembre 2011, des résultats encourageants ont été enregistrés à Tilène, Réfette et dans le casier sucrier Bloc Q. Les oiseaux granivores migrateurs ont commencé à attaquer le riz au moment où il était au stade laiteux-pâteux, a précisé M. Ly. Actuellement, ce riz, qui est en maturation, est récolté prématurément par de nombreux paysans du delta et de la vallée afin de ne pas subir de lourds préjudices causés par ces oiseaux qui ont tendance à se sédentariser à quelques encablures des champs.
Période propice à la reproduction
Dès les premières heures de la matinée, a-t-il poursuivi, ils quittent leurs dortoirs pour aller se nourrir dans ces champs de paddy qui s'étendent à perte de vue. Les paysans passent toute la journée dans les parcelles rizicoles pour surveiller les cultures. Jusqu'au coucher du soleil, pour empêcher ces oiseaux de détruire les cultures, ils sont obligés d'agiter toutes sortes de tissus, de faire du bruit en tapant sur des assiettes, bols, bassines, casseroles et autres ustensiles de cuisine. Le phénomène, selon M. Ly, s'amplifie de jour en jour et les paysans ne cessent de crier leur ras-le-bol. Pour Sada Ly, si ces oiseaux ont eu le temps de migrer vers nos champs, c'est parce que tout simplement, cette année, nos riziculteurs ont démarré tardivement la campagne hivernale de production rizicole. Ils n'ont pas respecté le calendrier cultural, les itinéraires techniques et les dates de semis. Ce qui explique le fait que le stade de maturation coïncide avec le début de la saison froide, période propice pour la reproduction de ces oiseaux qui viennent trouver chez nous une nourriture abondante, une température idéale et favorable au développement des petits oiseaux. Ces informations ont été confirmées par Mme Khady Dia, présidente du Gie des femmes de Bokhol qui exploitent 80 hectares de terres cultivables dans leur localité.
Même le jour de la Tabaski, selon Khady Dia, les paysans ont passé la journée dans les champs pour chasser ces oiseaux. Et jusqu'à présent, ils s'activent de toutes parts pour mettre en meule la paille de riz. Après la mise en sac, ce paddy est acheminé vers les usines de transformation. Sada Ly a remis sur le tapis un autre problème qui risque de créer des conflits entre éleveurs et cultivateurs. Car, du fait du manque notoire de pâturages dû à une pluviométrie déficitaire, le bétail, par instinct de conservation, aura tendance à pénétrer dans les champs de riz pour se nourrir.
Mbagnick Kharachi DIAGNE
Malgré les dispositions prises par les services de la Direction régionale du développement rural (Drdr) de Saint-Louis pour faire face à la pression aviaire, les oiseaux granivores, en particulier les quéléa-quéléa, continuent de dévorer le riz paddy dans les champs du delta et de la vallée du fleuve Sénégal, en cette période de fin de campagne hivernale. C'est ce qu'a déclaré hier, Sada Ly, chef de la division Production végétale de la Drdr de Saint-Louis, en marge de la visite guidée des parcelles de démonstration de bonnes pratiques agricoles mises en place à Dagana par la Fondation « Syngenta pour une agriculture durable » basée en Suisse. Dès que l'alerte aviaire a été donnée par les services départementaux de la Drdr, a-t-il rappelé, la directrice régionale du développement rural, Mme Tacko Diawara Ndao, et son équipe ont pris toutes les dispositions pour faire face à ce fléau.
Mais, a précisé Sada Ly, dans la région Nord, la situation relative à cette pression aviaire est toujours préoccupante, car « des nuées d'oiseaux ont quitté la Mauritanie qui a déjà récolté son riz pour se diriger vers notre paddy qui est actuellement au stade de maturation ». Les opérations de lutte contre ces oiseaux granivores ont démarré dans la région Nord, à la suite des prospections menées du 21 au 24 octobre 2011. Du 3 au 11 novembre 2011, des résultats encourageants ont été enregistrés à Tilène, Réfette et dans le casier sucrier Bloc Q. Les oiseaux granivores migrateurs ont commencé à attaquer le riz au moment où il était au stade laiteux-pâteux, a précisé M. Ly. Actuellement, ce riz, qui est en maturation, est récolté prématurément par de nombreux paysans du delta et de la vallée afin de ne pas subir de lourds préjudices causés par ces oiseaux qui ont tendance à se sédentariser à quelques encablures des champs.
Période propice à la reproduction
Dès les premières heures de la matinée, a-t-il poursuivi, ils quittent leurs dortoirs pour aller se nourrir dans ces champs de paddy qui s'étendent à perte de vue. Les paysans passent toute la journée dans les parcelles rizicoles pour surveiller les cultures. Jusqu'au coucher du soleil, pour empêcher ces oiseaux de détruire les cultures, ils sont obligés d'agiter toutes sortes de tissus, de faire du bruit en tapant sur des assiettes, bols, bassines, casseroles et autres ustensiles de cuisine. Le phénomène, selon M. Ly, s'amplifie de jour en jour et les paysans ne cessent de crier leur ras-le-bol. Pour Sada Ly, si ces oiseaux ont eu le temps de migrer vers nos champs, c'est parce que tout simplement, cette année, nos riziculteurs ont démarré tardivement la campagne hivernale de production rizicole. Ils n'ont pas respecté le calendrier cultural, les itinéraires techniques et les dates de semis. Ce qui explique le fait que le stade de maturation coïncide avec le début de la saison froide, période propice pour la reproduction de ces oiseaux qui viennent trouver chez nous une nourriture abondante, une température idéale et favorable au développement des petits oiseaux. Ces informations ont été confirmées par Mme Khady Dia, présidente du Gie des femmes de Bokhol qui exploitent 80 hectares de terres cultivables dans leur localité.
Même le jour de la Tabaski, selon Khady Dia, les paysans ont passé la journée dans les champs pour chasser ces oiseaux. Et jusqu'à présent, ils s'activent de toutes parts pour mettre en meule la paille de riz. Après la mise en sac, ce paddy est acheminé vers les usines de transformation. Sada Ly a remis sur le tapis un autre problème qui risque de créer des conflits entre éleveurs et cultivateurs. Car, du fait du manque notoire de pâturages dû à une pluviométrie déficitaire, le bétail, par instinct de conservation, aura tendance à pénétrer dans les champs de riz pour se nourrir.
Mbagnick Kharachi DIAGNE