Sous le feu des critiques pour sa gestion de la pandémie de Covid-19, le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé mercredi 22 avril que l'agence avait déclaré l'urgence sanitaire internationale, niveau le plus élevé d'alerte, "au bon moment", le 30 janvier. "Nous avons déclenché le niveau le plus élevé alors que dans le monde il n'y avait que 82 cas confirmés et aucun décès", en dehors de la Chine, a détaillé Tedros Adhanom Ghebreyesus, précisant qu'il n'y en avait alors que 10 en Europe dont 5 en France. "C'était suffisant pour se préparer et combattre le virus", a-t-il insisté.
Il a rappelé que lors de la première réunion du comité d'urgence de l'OMS le 23 et 24 janvier, les experts ne s'étaient pas mis d'accord pour déclarer l'urgence sanitaire internationale. Il n'a toutefois pas mentionné que la décision finale revient au directeur général de l'OMS.
Le 11 mars, l'OMS a qualifié la crise sanitaire de "pandémie", une appréciation qui ne correspond toutefois pas à une réelle classification. Mais cet appel avait malgré tout déclenché une vague de mesures dans de très nombreux pays.
Le monde est d'ailleurs loin d'en avoir fini avec le nouveau coronavirus, alors que l'épidémie n'en est qu'à ses débuts dans la plupart des pays, a-t-il averti. "Ne vous y trompez pas : nous avons encore un long chemin à parcourir. Ce virus nous accompagnera pendant longtemps."
Premier décès aux États-Unis fin février
Alors que les manifestations anticonfinement surgissent ça et là, comme aux États-Unis et au Brésil, le patron de l'OMS a noté que ces "rassemblements ne feront qu'alimenter l'épidémie" et a appelé les autorités à dialoguer avec les communautés, via notamment des personnalités connues au plan local ou des chefs religieux.
La pandémie de nouveau coronavirus a fait plus de 180 000 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine. Les États-Unis, qui ont recensé leur premier décès lié au coronavirus fin février, sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, mais l'Europe reste la région la plus touchée, avec près de 113 000 décès.
"La plupart des épidémies en Europe de l'Ouest semblent être stables ou en déclin" mais "nous constatons des tendances inquiétantes à la hausse en Afrique, en Amérique centrale et du Sud, et en Europe de l'Est", s'est inquiété Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Nouvelles critiques américaines
"L'un des plus grands dangers auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui est la complaisance" face à la pandémie, a-t-il ajouté, soulignant que "les premiers éléments indiquent que la majeure partie de la population mondiale reste susceptible" d'être infectée.
Son avertissement intervient alors que l'OMS est durement critiquée par les États-Unis, qui l'accusent de mal gérer la pandémie. Washington accuse en particulier l'organisation internationale d'avoir tardé à alerter pour ne pas froisser Pékin.
"Nous croyons fermement que le Parti communiste chinois n'a pas signalé l'apparition d'un nouveau coronavirus en temps voulu à l'OMS", a déclaré mercredi le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, soulignant que chaque pays doit déclarer dans les 24 heures à l'OMS toute découverte susceptible de constituer une urgence sanitaire internationale.
Avec AFP
Il a rappelé que lors de la première réunion du comité d'urgence de l'OMS le 23 et 24 janvier, les experts ne s'étaient pas mis d'accord pour déclarer l'urgence sanitaire internationale. Il n'a toutefois pas mentionné que la décision finale revient au directeur général de l'OMS.
Le 11 mars, l'OMS a qualifié la crise sanitaire de "pandémie", une appréciation qui ne correspond toutefois pas à une réelle classification. Mais cet appel avait malgré tout déclenché une vague de mesures dans de très nombreux pays.
Le monde est d'ailleurs loin d'en avoir fini avec le nouveau coronavirus, alors que l'épidémie n'en est qu'à ses débuts dans la plupart des pays, a-t-il averti. "Ne vous y trompez pas : nous avons encore un long chemin à parcourir. Ce virus nous accompagnera pendant longtemps."
Premier décès aux États-Unis fin février
Alors que les manifestations anticonfinement surgissent ça et là, comme aux États-Unis et au Brésil, le patron de l'OMS a noté que ces "rassemblements ne feront qu'alimenter l'épidémie" et a appelé les autorités à dialoguer avec les communautés, via notamment des personnalités connues au plan local ou des chefs religieux.
La pandémie de nouveau coronavirus a fait plus de 180 000 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine. Les États-Unis, qui ont recensé leur premier décès lié au coronavirus fin février, sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, mais l'Europe reste la région la plus touchée, avec près de 113 000 décès.
"La plupart des épidémies en Europe de l'Ouest semblent être stables ou en déclin" mais "nous constatons des tendances inquiétantes à la hausse en Afrique, en Amérique centrale et du Sud, et en Europe de l'Est", s'est inquiété Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Nouvelles critiques américaines
"L'un des plus grands dangers auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui est la complaisance" face à la pandémie, a-t-il ajouté, soulignant que "les premiers éléments indiquent que la majeure partie de la population mondiale reste susceptible" d'être infectée.
Son avertissement intervient alors que l'OMS est durement critiquée par les États-Unis, qui l'accusent de mal gérer la pandémie. Washington accuse en particulier l'organisation internationale d'avoir tardé à alerter pour ne pas froisser Pékin.
"Nous croyons fermement que le Parti communiste chinois n'a pas signalé l'apparition d'un nouveau coronavirus en temps voulu à l'OMS", a déclaré mercredi le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, soulignant que chaque pays doit déclarer dans les 24 heures à l'OMS toute découverte susceptible de constituer une urgence sanitaire internationale.
Avec AFP