Jean Pierre Mandiamby a été condamné, hier, dix ans de travaux forcés. La cour d'appel de Saint-Louis a ainsi confirmé l'arrêt de la cour d’assises de Kaolack.
La cour d'appel de Saint-Louis a confirmé l'arrêt de condamnation de Jean Pierre Mandiamby qui avait pris dix ans de travaux forcés en première instance en 2012. Un coup d'arrêt pour cet enseignant de profession qui n'en était qu'à sa quatrième année d'exercice. Pour cet hôte venu de Ziguinchor afin de passer la fête de Pâques à Kedougou, le cousinage à plaisanterie avait pris un chemin à rebrousse-poil et s'était terminé par la mort de Karamba Kandé, après une dispute qui a débouché sur une rixe mortelle.
Hier, à la barre, Mandiamby a tenté de sauver sa peau en arguant l'ivresse. Mais cette dernière n'induit pas la non-imputabilité ni les circonstances atténuantes. L'argument massue avancé par l'avocat général est le couteau du crime soigneusement caché par l’accusé. Les faits renseignent qu'une dispute est née et que la dame Ida Bindia a convoqué le cousinage à plaisanterie pour faire noter à Kandé qu'il ne saluait jamais en passant à côté de la maison. La prenant aux mots, ce dernier répliqua un peu sèchement.
Ce qui fit intervenir Mandiamby qui prenait son bain. Ce dernier, hôte de l'époux de Bindia, se mêla de la conversation sur le mode du cousinage à plaisanterie ; histoire de régler dans la bonne humeur ce petit malentendu. Mais, selon ses dires, Kandé ne l'avait pas entendu de cette oreille, car il se mît à l'invectiver en le traitant de tous les noms. Il éclaira la douche et vit que son interlocuteur était en train de prendre son bain. Une fois sorti des toilettes, Mandiamby repris la dispute au point où ils en vinrent aux mains. Il s'en suivit une bataille féroce.
C'est en ce moment que l'enseignant porta un coup de couteau au thorax de son adversaire ; et celui-ci s'affala. De sa propre initiative, Jean Pierre alla à la gendarmerie avertir les hommes en bleu de la bagarre et de la blessure de Kandé. Mais il prit le soin de dire dans sa première déclaration que se dernier était blessé par un morceau en bois. Transporté sur la scène de crime, les gendarmes constatèrent la mort de Kandé et reconduisirent Jean Pierre à la brigade pour les besoins de l'interrogatoire. Pressé de questions, il avoua une deuxième fois que c'est à l'aide d'un couteau qu'il avait donné le coup fatal ayant entraîné une forte hémorragie. Mais de son point de vue, c’est Kandé qui tenait le couteau et l'arme tomba au cours de la bagarre. Ainsi, il s'en est saisi pour le poignarder.
A la barre, l'accusé est revenu sur l'état d'ébriété qui l'habitait et l'ayant poussé à porter le coup de couteau. « Je n'ai jamais eu l'intention de tuer mon adversaire », a-t-il ajouté. Le témoin Bindia a confirmé l'état d'ivresse de l'accusé qui revenait d’une cérémonie de baptême où les gens avaient beaucoup levé le coude. S'agissant du couteau, il était bien rangé de sorte qu’un simple visiteur ne pouvait le trouver de manière fortuite. Le conseiller de l'accusé a relevé que nulle part dans le dossier, l'intention de donner la mort n'est apparente et que son client doit pouvoir bénéficier de circonstances atténuantes ainsi qu'une disqualification des faits.
Pour l'avocat général, l'ivresse n'induit pas la non-imputabilité et n'accorde pas de circonstances atténuantes. Pour lui au contraire, les éléments du dossier démontent à suffisance l'intention de donner la mort. La cour d'assises de Saint-Louis a finalement confirmé l'arrêt de condamnation. Jean pierre reste en prison.
Saliou Fatma LO
Le Soleil
La cour d'appel de Saint-Louis a confirmé l'arrêt de condamnation de Jean Pierre Mandiamby qui avait pris dix ans de travaux forcés en première instance en 2012. Un coup d'arrêt pour cet enseignant de profession qui n'en était qu'à sa quatrième année d'exercice. Pour cet hôte venu de Ziguinchor afin de passer la fête de Pâques à Kedougou, le cousinage à plaisanterie avait pris un chemin à rebrousse-poil et s'était terminé par la mort de Karamba Kandé, après une dispute qui a débouché sur une rixe mortelle.
Hier, à la barre, Mandiamby a tenté de sauver sa peau en arguant l'ivresse. Mais cette dernière n'induit pas la non-imputabilité ni les circonstances atténuantes. L'argument massue avancé par l'avocat général est le couteau du crime soigneusement caché par l’accusé. Les faits renseignent qu'une dispute est née et que la dame Ida Bindia a convoqué le cousinage à plaisanterie pour faire noter à Kandé qu'il ne saluait jamais en passant à côté de la maison. La prenant aux mots, ce dernier répliqua un peu sèchement.
Ce qui fit intervenir Mandiamby qui prenait son bain. Ce dernier, hôte de l'époux de Bindia, se mêla de la conversation sur le mode du cousinage à plaisanterie ; histoire de régler dans la bonne humeur ce petit malentendu. Mais, selon ses dires, Kandé ne l'avait pas entendu de cette oreille, car il se mît à l'invectiver en le traitant de tous les noms. Il éclaira la douche et vit que son interlocuteur était en train de prendre son bain. Une fois sorti des toilettes, Mandiamby repris la dispute au point où ils en vinrent aux mains. Il s'en suivit une bataille féroce.
C'est en ce moment que l'enseignant porta un coup de couteau au thorax de son adversaire ; et celui-ci s'affala. De sa propre initiative, Jean Pierre alla à la gendarmerie avertir les hommes en bleu de la bagarre et de la blessure de Kandé. Mais il prit le soin de dire dans sa première déclaration que se dernier était blessé par un morceau en bois. Transporté sur la scène de crime, les gendarmes constatèrent la mort de Kandé et reconduisirent Jean Pierre à la brigade pour les besoins de l'interrogatoire. Pressé de questions, il avoua une deuxième fois que c'est à l'aide d'un couteau qu'il avait donné le coup fatal ayant entraîné une forte hémorragie. Mais de son point de vue, c’est Kandé qui tenait le couteau et l'arme tomba au cours de la bagarre. Ainsi, il s'en est saisi pour le poignarder.
A la barre, l'accusé est revenu sur l'état d'ébriété qui l'habitait et l'ayant poussé à porter le coup de couteau. « Je n'ai jamais eu l'intention de tuer mon adversaire », a-t-il ajouté. Le témoin Bindia a confirmé l'état d'ivresse de l'accusé qui revenait d’une cérémonie de baptême où les gens avaient beaucoup levé le coude. S'agissant du couteau, il était bien rangé de sorte qu’un simple visiteur ne pouvait le trouver de manière fortuite. Le conseiller de l'accusé a relevé que nulle part dans le dossier, l'intention de donner la mort n'est apparente et que son client doit pouvoir bénéficier de circonstances atténuantes ainsi qu'une disqualification des faits.
Pour l'avocat général, l'ivresse n'induit pas la non-imputabilité et n'accorde pas de circonstances atténuantes. Pour lui au contraire, les éléments du dossier démontent à suffisance l'intention de donner la mort. La cour d'assises de Saint-Louis a finalement confirmé l'arrêt de condamnation. Jean pierre reste en prison.
Saliou Fatma LO
Le Soleil