La quatrième session d’appel de la Cour d’Appel de Saint-Louis vient de s’ouvrir et va durer dix jours. La session va examiner vingt affaires impliquant 27 accusés dans des cas de meurtres, de trafic de stupéfiants, de vols aggravés.
La première affaire à passer en appel hier, pour avoir été jugée le 1er juin 2010, portait sur le meurtre de Ndèye Cathy Guèye. Au cours de cette session, les accusés Mapenda Dieng et Moussa Diakhaté avaient été condamnés aux travaux forcés à perpétuité par la Cour d’assises de Kaolack. Hier matin, coup de théâtre, Mapenda revendique la paternité de ce meurtre sordide sur la jeune fille, mettant ainsi hors de cause son co-accusé qu’il avait injustement balancé. « Je revendique l’entière responsabilité de ce meurtre au cours duquel j’ai opéré seul. Je dois avouer que j’ai été sous l’emprise et jusqu’à présent je ne connais pas les raisons profondes qui m’ont fait disjoncter. Moussa Diakhaté n’y est absolument pour rien ». L’accusé, soulagé par cette tirade, s’est enfin senti quitte avec sa conscience après un mensonge de six ans.
Chauffeur de son état et âgé alors de 22 ans, Moussa passait son temps entre son dur métier, ses beuveries mémorables dans le temple de Bacchus et les plaisirs avec les filles de joie. Ni plus, ni moins. Le jour des faits, il s’est allé prendre sa cuite au bar de « chez Aïda », près du marché central. Une fois sorti, il tomba sur Ndèye Cathy Guèye qui, malheureusement, allait à la boutique. Elle était loin de se douter que c’est là que son destin s’arrête. Mais son bourreau non. Car son plan avait germé dans sa tête embuée par l’alcool. Là, la bête sauvage pris le pas sur l’être humain. Il lui trancha la gorge, vola ses affaires, la dévêtit, la traîna loin du regard et pris ses jambe à son cou. C’est le téléphone portable volé qui le trahira. Les limiers vont retrouver le receleur qui livra Mapenda Dieng.
Dans sa plaidoirie, l’avocat de Mapenda Dieng, maître Moustapha Diop, a demandé à la cour d’infirmer la décision de condamnation sur la base de son statut de délinquant primaire et de son repentir. Les défenseurs de Moussa Diakhaté, Ousseynou Faye et Ousseynou Gaye, ont demandé purement et simplement l’acquittement pour leur client, car, soutiennent-il, aucun fondement subjectif ne peut soutenir la culpabilité de leur client. L’avocat général a pris avec des pincettes la nouvelle version servie par Mapenda Dieng devant la cour.
La cour, après avoir statué, a partiellement confirmé l’arrêt rendu devant la Cour d’assises de kaolack en maintenant Mapenda Dieng dans les liens de la détention à perpétuité et en acquittant Moussa Diakhaté.
Saliou Fatma LO
LE Soileil
La première affaire à passer en appel hier, pour avoir été jugée le 1er juin 2010, portait sur le meurtre de Ndèye Cathy Guèye. Au cours de cette session, les accusés Mapenda Dieng et Moussa Diakhaté avaient été condamnés aux travaux forcés à perpétuité par la Cour d’assises de Kaolack. Hier matin, coup de théâtre, Mapenda revendique la paternité de ce meurtre sordide sur la jeune fille, mettant ainsi hors de cause son co-accusé qu’il avait injustement balancé. « Je revendique l’entière responsabilité de ce meurtre au cours duquel j’ai opéré seul. Je dois avouer que j’ai été sous l’emprise et jusqu’à présent je ne connais pas les raisons profondes qui m’ont fait disjoncter. Moussa Diakhaté n’y est absolument pour rien ». L’accusé, soulagé par cette tirade, s’est enfin senti quitte avec sa conscience après un mensonge de six ans.
Chauffeur de son état et âgé alors de 22 ans, Moussa passait son temps entre son dur métier, ses beuveries mémorables dans le temple de Bacchus et les plaisirs avec les filles de joie. Ni plus, ni moins. Le jour des faits, il s’est allé prendre sa cuite au bar de « chez Aïda », près du marché central. Une fois sorti, il tomba sur Ndèye Cathy Guèye qui, malheureusement, allait à la boutique. Elle était loin de se douter que c’est là que son destin s’arrête. Mais son bourreau non. Car son plan avait germé dans sa tête embuée par l’alcool. Là, la bête sauvage pris le pas sur l’être humain. Il lui trancha la gorge, vola ses affaires, la dévêtit, la traîna loin du regard et pris ses jambe à son cou. C’est le téléphone portable volé qui le trahira. Les limiers vont retrouver le receleur qui livra Mapenda Dieng.
Dans sa plaidoirie, l’avocat de Mapenda Dieng, maître Moustapha Diop, a demandé à la cour d’infirmer la décision de condamnation sur la base de son statut de délinquant primaire et de son repentir. Les défenseurs de Moussa Diakhaté, Ousseynou Faye et Ousseynou Gaye, ont demandé purement et simplement l’acquittement pour leur client, car, soutiennent-il, aucun fondement subjectif ne peut soutenir la culpabilité de leur client. L’avocat général a pris avec des pincettes la nouvelle version servie par Mapenda Dieng devant la cour.
La cour, après avoir statué, a partiellement confirmé l’arrêt rendu devant la Cour d’assises de kaolack en maintenant Mapenda Dieng dans les liens de la détention à perpétuité et en acquittant Moussa Diakhaté.
Saliou Fatma LO
LE Soileil