Le Président a ordonné avant-hier la résiliation du contrat pour la construction de l'Université Amadou Moctar Mbow de Diamniadio qui devait, aux dires de Mary Teuw Niane, être fonctionnelle en octobre 2017. Ce drame, pour la communauté universitaire, porte la signature d'Adama Bictogo qui avait "gagné" le marché, à travers sa structure Marylis Btp en partenariat avec des Portugais et Touba Matériaux de Lahad Ka, chargé aussi de la construction du grand hôpital moderne de Touba qui se résume, jusqu'à hier soir, à la première pierre posée sur le site depuis des lustres.
En septembre 2016, le ministre de l'enseignement supérieur annonçait en grandes pompes lors d'un entretien avec l'Agence de presse sénégalaise (Aps) que l'Université Amadou Moctar Mbow de Diamniadio va ouvrir ses portes aux étudiants en octobre 2017. "Les travaux sont en cours à l’Université Amadou Makhtar Mbow de Diamniodio où il y a 9 bâtiments qui sont engagés avec certains dont les gros œuvres sont terminés en ce moment. Il n’y aura pas de difficultés pour ouvrir en octobre 2017.
La première phase des travaux sera livrée en 2017, ce qui permettrait à l’Université Amadou Makhtar Mbow de démarrer avec la rentrée académique de cette année-là, en attendant la fin du reste des travaux, prévue pour octobre 2018; Il ne faut pas oublier que c’est une université de 30 000 étudiants, des pôles sciences économiques, sciences de gestion et sociales, sciences de l’ingénierie et un pôle santé", affirmait Mary Teuw Niane. Presque quatre ans après ces déclarations, non seulement l'université est en état de chantier mais, encore, le Président Macky Sall a pris une décision radicale pour arrêter l'hémorragie.
En inaugurant la Sphère ministérielle II à Diamniadio qui porte l'empreinte du groupe Teylium, le Président Macky Sall a laissé éclater sa colère en ordonnant que le contrat du groupe d'entrepreneurs soit purement et simplement résilié. Peu avant, du haut de la Sphère, Macky Sall avait observé, dépité, l'état du chantier. Derrière ce groupement d'entreprises en cause se trouvent Amadou Bictogo (Marylis Btp)- qui n'est pas un inconnu sous nos cieux-, Lahad Ka (Touba Matériaux) et Monofasica, une société portugaise gérée par Antonio Manuel Martins Nunes et créée le 21 janvier 2016 soit lors du lancement des travaux (nous y reviendrons en détails).
Pourtant, le gouvernement a mis tous les moyens en œuvre pour que le chantier soit exécuté et livré dans les délais. En effet, lors du séjour du Roi du Maroc, en mai 2015, quatre conventions avaient été principalement signées : une première convention entre l’Etat du Sénégal et Bank of Africa Holding, qui concernait le financement, pour un montant de 30 milliards de francs CFA du programme d’investissement dédié à des projets nationaux structurants menés par le fonds souverain sénégalais Fonsis; une deuxième convention entre l’État du Sénégal, la Coopérative des Transporteurs du Sénégal, le fournisseur marocain Riad Motors et Bank of Africa Sénégal pour le renouvellement du parc de camions de transport de marchandises pour un montant de 6,5 milliards de F. CFA, soit près de 10 millions d’euros; une troisième convention qui lie la communauté des membres de l’Alliance Green of Africa et le Fonsis pour des projets d’énergie renouvelables dans le cadre du programme de la « Grande muraille verte" et enfin, une convention liant l’État du Sénégal, la Marylis Btp et Bank of Africa Holding qui avait pour objet de définir les principes généraux de la mise en place d'un financement bancaire au profit de la société de Bictogo pour 60 milliards de Fcfa
Selon les informations de Libération , il se trouve que la Bank of africa refuse aujourd'hui de décaisser de l'argent pour Marylis Btp car estimant qu'elle n'avait pas trop de maîtrise sur la destination réelle de cet argent, entre autres. Dans tous les cas, cette issue ne choque pas les spécialistes qui renseignaient que, comme Monofascia, Marylis Btp n'a aucune expérience au Sénégal où l'université de Diamniadio était son premier marché.
Pour ceux qui ne le savaient pas aussi, Touba Matériaux de Lahad Ka est impliqué dans la construction de l'hôpital moderne qui doit voir le jour dans cette localité. Sur le site dédié, trône, comme un poète solitaire, la première pierre posée lors du lancement des travaux en novembre 2016...
Libération
En septembre 2016, le ministre de l'enseignement supérieur annonçait en grandes pompes lors d'un entretien avec l'Agence de presse sénégalaise (Aps) que l'Université Amadou Moctar Mbow de Diamniadio va ouvrir ses portes aux étudiants en octobre 2017. "Les travaux sont en cours à l’Université Amadou Makhtar Mbow de Diamniodio où il y a 9 bâtiments qui sont engagés avec certains dont les gros œuvres sont terminés en ce moment. Il n’y aura pas de difficultés pour ouvrir en octobre 2017.
La première phase des travaux sera livrée en 2017, ce qui permettrait à l’Université Amadou Makhtar Mbow de démarrer avec la rentrée académique de cette année-là, en attendant la fin du reste des travaux, prévue pour octobre 2018; Il ne faut pas oublier que c’est une université de 30 000 étudiants, des pôles sciences économiques, sciences de gestion et sociales, sciences de l’ingénierie et un pôle santé", affirmait Mary Teuw Niane. Presque quatre ans après ces déclarations, non seulement l'université est en état de chantier mais, encore, le Président Macky Sall a pris une décision radicale pour arrêter l'hémorragie.
En inaugurant la Sphère ministérielle II à Diamniadio qui porte l'empreinte du groupe Teylium, le Président Macky Sall a laissé éclater sa colère en ordonnant que le contrat du groupe d'entrepreneurs soit purement et simplement résilié. Peu avant, du haut de la Sphère, Macky Sall avait observé, dépité, l'état du chantier. Derrière ce groupement d'entreprises en cause se trouvent Amadou Bictogo (Marylis Btp)- qui n'est pas un inconnu sous nos cieux-, Lahad Ka (Touba Matériaux) et Monofasica, une société portugaise gérée par Antonio Manuel Martins Nunes et créée le 21 janvier 2016 soit lors du lancement des travaux (nous y reviendrons en détails).
Pourtant, le gouvernement a mis tous les moyens en œuvre pour que le chantier soit exécuté et livré dans les délais. En effet, lors du séjour du Roi du Maroc, en mai 2015, quatre conventions avaient été principalement signées : une première convention entre l’Etat du Sénégal et Bank of Africa Holding, qui concernait le financement, pour un montant de 30 milliards de francs CFA du programme d’investissement dédié à des projets nationaux structurants menés par le fonds souverain sénégalais Fonsis; une deuxième convention entre l’État du Sénégal, la Coopérative des Transporteurs du Sénégal, le fournisseur marocain Riad Motors et Bank of Africa Sénégal pour le renouvellement du parc de camions de transport de marchandises pour un montant de 6,5 milliards de F. CFA, soit près de 10 millions d’euros; une troisième convention qui lie la communauté des membres de l’Alliance Green of Africa et le Fonsis pour des projets d’énergie renouvelables dans le cadre du programme de la « Grande muraille verte" et enfin, une convention liant l’État du Sénégal, la Marylis Btp et Bank of Africa Holding qui avait pour objet de définir les principes généraux de la mise en place d'un financement bancaire au profit de la société de Bictogo pour 60 milliards de Fcfa
Selon les informations de Libération , il se trouve que la Bank of africa refuse aujourd'hui de décaisser de l'argent pour Marylis Btp car estimant qu'elle n'avait pas trop de maîtrise sur la destination réelle de cet argent, entre autres. Dans tous les cas, cette issue ne choque pas les spécialistes qui renseignaient que, comme Monofascia, Marylis Btp n'a aucune expérience au Sénégal où l'université de Diamniadio était son premier marché.
Pour ceux qui ne le savaient pas aussi, Touba Matériaux de Lahad Ka est impliqué dans la construction de l'hôpital moderne qui doit voir le jour dans cette localité. Sur le site dédié, trône, comme un poète solitaire, la première pierre posée lors du lancement des travaux en novembre 2016...
Libération