Le Conseil des ministres s’est réuni le vendredi 4 mai 2012, à 10h au Palais de la République sous la présidence de son Excellence, Monsieur Macky SALL, président de la République.
Dans sa communication le président de la République s’est réjoui d’avoir rencontré, à l’occasion de la Fête internationale du travail du 1er mai 2012, l’ensemble des responsables syndicaux et a loué l’effort quotidien, la générosité et l’engagement des travailleuses et travailleurs pour le développement de notre pays. Il a également salué l’esprit avec lequel les centrales syndicales ont déposé leurs cahiers de doléances et s’est félicité du contenu de leur discours empreint de patriotisme et de responsabilité.
Dans ce cadre, le président de la République a demandé au Gouvernement d’ouvrir de larges concertations dans tous les secteurs, en y associant le Comité national de dialogue social. Il a insisté sur la nécessité de rester disponible et ouvert au dialogue et à la concertation pour anticiper et prévenir les conflits. En tout état de cause, le Gouvernement ne devra prendre que des engagements qu’il pourra respecter et réaliser.
Le chef de l’Etat a instruit le Gouvernement d’envisager, en collaboration étroite avec l’IPRES, la revalorisation des pensions de retraite, notamment par leur augmentation de 10% au moins et de prendre les dispositions pour réduire la fiscalité sur les salaires dès janvier 2013. Ces mesures, combinées à celle de réduction des prix des denrées de première nécessité, ont pour objectif d’assurer le mieux-être de nos concitoyens.
Le président de la République a fait observer qu’outre l’amélioration de leurs conditions de vie, les populations attachent beaucoup d’importance et, à juste raison, aux questions de gouvernance, de lutte contre l’impunité et de justice. A ce titre, il prescrit aux membres du Gouvernement d’identifier, par un examen approfondi de leur dossier de passation des services, tout ce qui aurait pu, dans le passé, déroger à la bonne gouvernance et lui en rendre compte. Il a aussi mis en exergue la corrélation que les populations font entre, d’une part, le train de vie dispendieux de l’État et la distraction des ressources nationales au profit d’intérêts particuliers et, d’autre part, leurs difficultés quotidiennes ; à ce propos, il souhaite que le nouveau style de gouvernance donne des résultats tangibles et visibles.
Par ailleurs, le chef de l’État informe le Conseil des ministres qu’il a déposé, auprès du Conseil constitutionnel, sa déclaration de patrimoine conformément à l’article 37 de la Constitution et dans le cadre de l’application des principes de l’éthique et de la Charte de bonne gouvernance.
Le président de la République informe le Conseil qu’il a participé, le jeudi 3 mai 2012, au Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation au Mali et en Guinée Bissau accueilli par notre pays. Il a salué la bonne organisation de cette rencontre dans des délais très courts et a évoqué les solutions retenues pour une transition dans ces deux pays.
Le chef de l’Etat a ensuite engagé le Gouvernement à initier une concertation nationale dans le secteur de l’éducation et de la formation et dans celui de la santé et de l’action sociale, en vue d’un diagnostic global qui permette des solutions durables.
Le président de la République a également demandé, dans sa communication, un audit physique du fichier de la Fonction publique et des agents de l’État, ainsi qu’un examen des contrats spéciaux.
Le chef de l’Etat a instruit le Premier ministre et le Ministre de la Justice de faire le point sur la composition de la Cour de répression de l’enrichissement illicite et de diligenter la désignation de ses membres.
Le président de la République a, enfin, informé de l’arbitrage fait sur l’affectation de certains véhicules récupérés qui ont été mis à la disposition des forces de défense et de sécurité et de certains ministères, en appui à leurs services techniques déconcentrés.
Dans sa communication, le Premier ministre porte à la connaissance du Conseil qu’il a présidé, le vendredi 27 avril 2012, une réunion interministérielle sur la situation de la Compagnie aérienne Sénégal Airlines, en présence de membres du Gouvernement, des représentants des actionnaires, du Conseil d’Administration et de la Direction générale de ladite société ; il souligne que la rencontre avait pour objet de faire un diagnostic de la situation financière de la société en vue de dégager des perspectives.
Le Premier ministre indique qu’il a également présidé le lundi 30 avril 2012, un Conseil interministériel sur la prévention des risques d’inondations pour l’hivernage 2012. Du bilan de la mise en œuvre des plans d’actions antérieurs, il ressort des dysfonctionnements et retards importants dans la réalisation d’ouvrages ou de travaux qui devaient être terminés depuis juin 2011 au niveau de sites très sensibles.
Le Premier ministre fait savoir que, de 2007 à 2012, plus de 72 milliards Fcfa ont été dépensés pour des opérations contre les inondations, sans qu’une solution définitive ne soit trouvée. Il annonce, à cet effet, qu’il sera procédé à des audits sur l’utilisation de toutes les ressources consacrées aux inondations au cours de ces dernières années.
Concernant la redevance de sécurité pour l’exploitation d’un système intégré de contrôle des arrivées et départs par vols internationaux, instituée par le décret n° 2011-652 du 26 mai 2011, le Premier ministre annonce que le Ministre de l’Economie et des Finances a été invité à diligenter une enquête sur la question, en relation avec ses collègues de l’Intérieur et des Transports aériens.
A la suite de l’intervention du Premier ministre, les ministres concernés par les questions soulevées ont pris la parole pour répondre aux questions, donner des éclaircissements ou rendre compte des activités de leur département.
A la suite du débat général, le chef de l’Etat, concernant la compagnie Sénégal Airlines, demande la tenue en extrême urgence d’une réunion des actionnaires pour un état des lieux approfondi et la détermination des modalités de mise en œuvre d’un plan de sauvetage. A ce propos, il a réitéré la disponibilité de l’Etat à accompagner cette initiative qui relève d’abord et avant tout de la responsabilité des principaux actionnaires.
Le président de la République a instruit le Gouvernement de prendre toutes les dispositions pour la finalisation, dans des délais rapides, de la matrice d’actions relative aux inondations pour 2012, en veillant à la coordination des interventions des différents services de l’Administration et des collectivités locales.
Dans ce cadre, il insiste sur la nécessité d’un suivi rigoureux du plan d’actions pour rendre opérationnels tous les ouvrages de drainage avant la fin du mois de juin 2012 et pour assurer une exécution diligente des opérations pré-hivernales de curage, de désinfection, de désensablement et d’assainissement du réseau routier, ainsi que le pré-positionnement des équipements de pompage sur l’ensemble du territoire.
Pour la coordination des interventions, le président de la République demande la mise en place d’un Comité technique chargé d’assurer un suivi régulier du plan d’actions, avec des visites rapprochées de terrain, en relation avec les administrations déconcentrées et les élus locaux, pour plus de réactivité et de proximité.
Pour conclure sur cette question, le président de la République insiste enfin sur la nécessité, au-delà de la gestion des urgences, de mettre en œuvre des solutions structurelles pour une véritable politique d’assainissement et de lutte contre les inondations.
Dans le cadre de ses directives, le président de la République a instruit le Gouvernement, d’une part, de rationaliser la composition de la commission chargée d’organiser le pèlerinage à la Mecque pour en réduire la taille et la rendre plus efficace et, d’autre part, de réexaminer la structure des coûts du pèlerinage pour les rendre plus accessibles aux Sénégalais.
En conclusion, le chef de l’Etat demande que soit fait le point sur tous les projets de coopération en cours, notamment ceux financés par le Fonds saoudien de Développement et qui ne sont pas encore achevés ou dont les requêtes sont en cours d’examen.
Au titre des mesures individuelles, Docteur Papa Amadou DIACK, médecin spécialiste en santé publique, matricule de solde n° 514036/H, précédemment médecin-chef de la Région médicale de Thiès, est nommé Directeur de la santé, en remplacement du Professeur Omar FAYE.
Monsieur Serigne Mbaye THIAM
Porte-parole du Gouvernement
Dans sa communication le président de la République s’est réjoui d’avoir rencontré, à l’occasion de la Fête internationale du travail du 1er mai 2012, l’ensemble des responsables syndicaux et a loué l’effort quotidien, la générosité et l’engagement des travailleuses et travailleurs pour le développement de notre pays. Il a également salué l’esprit avec lequel les centrales syndicales ont déposé leurs cahiers de doléances et s’est félicité du contenu de leur discours empreint de patriotisme et de responsabilité.
Dans ce cadre, le président de la République a demandé au Gouvernement d’ouvrir de larges concertations dans tous les secteurs, en y associant le Comité national de dialogue social. Il a insisté sur la nécessité de rester disponible et ouvert au dialogue et à la concertation pour anticiper et prévenir les conflits. En tout état de cause, le Gouvernement ne devra prendre que des engagements qu’il pourra respecter et réaliser.
Le chef de l’Etat a instruit le Gouvernement d’envisager, en collaboration étroite avec l’IPRES, la revalorisation des pensions de retraite, notamment par leur augmentation de 10% au moins et de prendre les dispositions pour réduire la fiscalité sur les salaires dès janvier 2013. Ces mesures, combinées à celle de réduction des prix des denrées de première nécessité, ont pour objectif d’assurer le mieux-être de nos concitoyens.
Le président de la République a fait observer qu’outre l’amélioration de leurs conditions de vie, les populations attachent beaucoup d’importance et, à juste raison, aux questions de gouvernance, de lutte contre l’impunité et de justice. A ce titre, il prescrit aux membres du Gouvernement d’identifier, par un examen approfondi de leur dossier de passation des services, tout ce qui aurait pu, dans le passé, déroger à la bonne gouvernance et lui en rendre compte. Il a aussi mis en exergue la corrélation que les populations font entre, d’une part, le train de vie dispendieux de l’État et la distraction des ressources nationales au profit d’intérêts particuliers et, d’autre part, leurs difficultés quotidiennes ; à ce propos, il souhaite que le nouveau style de gouvernance donne des résultats tangibles et visibles.
Par ailleurs, le chef de l’État informe le Conseil des ministres qu’il a déposé, auprès du Conseil constitutionnel, sa déclaration de patrimoine conformément à l’article 37 de la Constitution et dans le cadre de l’application des principes de l’éthique et de la Charte de bonne gouvernance.
Le président de la République informe le Conseil qu’il a participé, le jeudi 3 mai 2012, au Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation au Mali et en Guinée Bissau accueilli par notre pays. Il a salué la bonne organisation de cette rencontre dans des délais très courts et a évoqué les solutions retenues pour une transition dans ces deux pays.
Le chef de l’Etat a ensuite engagé le Gouvernement à initier une concertation nationale dans le secteur de l’éducation et de la formation et dans celui de la santé et de l’action sociale, en vue d’un diagnostic global qui permette des solutions durables.
Le président de la République a également demandé, dans sa communication, un audit physique du fichier de la Fonction publique et des agents de l’État, ainsi qu’un examen des contrats spéciaux.
Le chef de l’Etat a instruit le Premier ministre et le Ministre de la Justice de faire le point sur la composition de la Cour de répression de l’enrichissement illicite et de diligenter la désignation de ses membres.
Le président de la République a, enfin, informé de l’arbitrage fait sur l’affectation de certains véhicules récupérés qui ont été mis à la disposition des forces de défense et de sécurité et de certains ministères, en appui à leurs services techniques déconcentrés.
Dans sa communication, le Premier ministre porte à la connaissance du Conseil qu’il a présidé, le vendredi 27 avril 2012, une réunion interministérielle sur la situation de la Compagnie aérienne Sénégal Airlines, en présence de membres du Gouvernement, des représentants des actionnaires, du Conseil d’Administration et de la Direction générale de ladite société ; il souligne que la rencontre avait pour objet de faire un diagnostic de la situation financière de la société en vue de dégager des perspectives.
Le Premier ministre indique qu’il a également présidé le lundi 30 avril 2012, un Conseil interministériel sur la prévention des risques d’inondations pour l’hivernage 2012. Du bilan de la mise en œuvre des plans d’actions antérieurs, il ressort des dysfonctionnements et retards importants dans la réalisation d’ouvrages ou de travaux qui devaient être terminés depuis juin 2011 au niveau de sites très sensibles.
Le Premier ministre fait savoir que, de 2007 à 2012, plus de 72 milliards Fcfa ont été dépensés pour des opérations contre les inondations, sans qu’une solution définitive ne soit trouvée. Il annonce, à cet effet, qu’il sera procédé à des audits sur l’utilisation de toutes les ressources consacrées aux inondations au cours de ces dernières années.
Concernant la redevance de sécurité pour l’exploitation d’un système intégré de contrôle des arrivées et départs par vols internationaux, instituée par le décret n° 2011-652 du 26 mai 2011, le Premier ministre annonce que le Ministre de l’Economie et des Finances a été invité à diligenter une enquête sur la question, en relation avec ses collègues de l’Intérieur et des Transports aériens.
A la suite de l’intervention du Premier ministre, les ministres concernés par les questions soulevées ont pris la parole pour répondre aux questions, donner des éclaircissements ou rendre compte des activités de leur département.
A la suite du débat général, le chef de l’Etat, concernant la compagnie Sénégal Airlines, demande la tenue en extrême urgence d’une réunion des actionnaires pour un état des lieux approfondi et la détermination des modalités de mise en œuvre d’un plan de sauvetage. A ce propos, il a réitéré la disponibilité de l’Etat à accompagner cette initiative qui relève d’abord et avant tout de la responsabilité des principaux actionnaires.
Le président de la République a instruit le Gouvernement de prendre toutes les dispositions pour la finalisation, dans des délais rapides, de la matrice d’actions relative aux inondations pour 2012, en veillant à la coordination des interventions des différents services de l’Administration et des collectivités locales.
Dans ce cadre, il insiste sur la nécessité d’un suivi rigoureux du plan d’actions pour rendre opérationnels tous les ouvrages de drainage avant la fin du mois de juin 2012 et pour assurer une exécution diligente des opérations pré-hivernales de curage, de désinfection, de désensablement et d’assainissement du réseau routier, ainsi que le pré-positionnement des équipements de pompage sur l’ensemble du territoire.
Pour la coordination des interventions, le président de la République demande la mise en place d’un Comité technique chargé d’assurer un suivi régulier du plan d’actions, avec des visites rapprochées de terrain, en relation avec les administrations déconcentrées et les élus locaux, pour plus de réactivité et de proximité.
Pour conclure sur cette question, le président de la République insiste enfin sur la nécessité, au-delà de la gestion des urgences, de mettre en œuvre des solutions structurelles pour une véritable politique d’assainissement et de lutte contre les inondations.
Dans le cadre de ses directives, le président de la République a instruit le Gouvernement, d’une part, de rationaliser la composition de la commission chargée d’organiser le pèlerinage à la Mecque pour en réduire la taille et la rendre plus efficace et, d’autre part, de réexaminer la structure des coûts du pèlerinage pour les rendre plus accessibles aux Sénégalais.
En conclusion, le chef de l’Etat demande que soit fait le point sur tous les projets de coopération en cours, notamment ceux financés par le Fonds saoudien de Développement et qui ne sont pas encore achevés ou dont les requêtes sont en cours d’examen.
Au titre des mesures individuelles, Docteur Papa Amadou DIACK, médecin spécialiste en santé publique, matricule de solde n° 514036/H, précédemment médecin-chef de la Région médicale de Thiès, est nommé Directeur de la santé, en remplacement du Professeur Omar FAYE.
Monsieur Serigne Mbaye THIAM
Porte-parole du Gouvernement