« Je partage entièrement l’analyse des parlementaires britanniques. (…) La France, la Grande-Bretagne, soutenus par les Etats-Unis, étaient intervenus sans stratégie globale, sans vision globale. Il y avait une sorte de focalisation sur l’élimination de Kadhafi et le résultat est là, tout à fait catastrophique. (...) La conséquence, c’est Daech qui émerge en Irak et en Syrie et également au Sahel. Nous savions que les conséquences allaient être désastreuses pour les populations du Sahel et le Mali allait en être la première victime. (…) Cameron et Sarkozy savaient ce qu’ils voulaient : se débarrasser de Kadhafi, ils ne savaient pas ce qui allait se passer immédiatement après. (…) Pour nous, ce qui nous intéressait, c’était de voir ce qu’il restait de sain dans le régime Kadhafi, comment pouvait-on entrer en négociation avec les véritables démocrates qui cherchaient le changement et la démocratie en interne. On ne leur a pas donné cette chance. On les a orientés vers l’élimination de Kadhafi, la destruction de son régime et de son armée, comme en Irak. Le monde souffre à cause de ces décisions politiques très graves qui se révèlent être des erreurs historiques ».
RFI
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