Les musulmans de la Ummah islamique vont en guerre contre l’islamophobie. En conclave à Dakar pour les besoins de la première Conférence mondiale des oulémas de la Ummah, à l'initiative du président de la République, Me Abdoulaye Wade, président en exercice de l’Organisation de la conférence islamique (Oci), ils se sont élevés contre la caricature des ennemis de l’islam. Et dans ce combat, les savants musulmans vont mettre à contribution les Technologies de l’information et de la communication. Ils vont aussi pendre une position commune face à la pauvreté et aux divisions dans le monde musulman. La rencontre prend fin demain, mercredi.
Les savants musulmans vont s'ériger en bouclier contre l'islamophobie qui est en train de ternir l'image de l'Islam. Ils se sont élevés hier, lundi 6 juin, lors de l’ouverture des travaux de la première conférence des Oulémas qui se tient à Dakar jusqu’à demain, contre l’image réductrice de l’islam, faite de violence et de sang. A la question de savoir comment s’opposer à cette caricature, les savants musulmans ont agité la réflexion. Et parmi eux, le Dr Mohamed Ahmed Ali, Président de la Bid qui a proposé à la Ummah d'exploiter les avantages qu'offrent les Tic (Technologies de l'information et de la communication), Internet. Cela suppose, dit-il, un travail en synergie qui privilégie la participation de tous, la contribution des élites et savants pour une vision prospective avec comme dénominateur commun les esprits de solidarité, d'unité et de paix de l'Islam.
De même, la diversité, loin de constituer une divergence, doit être une richesse pour la Ummah, souligne le Président de la Bid. Prenant à son tour la parole, Ekmeleddin Ihsanoglu, Secrétaire général de l’Oci, a soutenu que l'islamophobie est l'ennemie de l'Islam, une religion qui n'est pas avec le terrorisme et qui ne fait pas l’apologie de la violence. "C'est un acte criminalisé par l'académie islamique de l'Oci. Toutefois, il faut dissocier le terrorisme de la défense contre l'occupation", a-t-il martelé.
Le Secrétaire général de l’Oci, a invité à dépasser ces divergences qui retardent le monde musulman et relever les nombreux défis pour montrer la place de l'Islam dans la vie politique et socio-économique.
Pour sa part, le Chef de l’Etat du Sénéga l, initiateur de la rencontre, a prôné l’ouverture de l’Islam à d’autres civilisations. Car, de l’avis du Président Wade, les musulmans ne doivent pas se contenter de contempler le passé glorieux de l’islam, il faut revisiter, s’imprégner des rapports que notre religion et la culture islamique entretiennent avec d’autres cultures et civilisations.
En effet, le Président Wade a appelé à une multiplication des rencontres au niveau interne dans chaque pays pour produire des réflexions allant dans ce sens en vue de la prochaine conférence, tout en saluant la réconciliation des frères du Hamas et du Fattah en Palestine à qui il a renouvelé son soutien indéfectible.
Evoquant la question du sous développement, Me Abdoulaye Wade a récusé la pauvreté telle que définie par la communauté internationale en termes de nombre de dollars par jour. Pour lui, "la pauvreté est un non accès à un groupe de besoins fondamentaux qui sont au nombre de six". Il s'agit du "non accès à la nourriture saine, aux soins de santé, à l'instruction, l'éducation et la formation". Il y a aussi le "non accès à des habits décents, à l'habitat et un environnement saint. Il est de notre intérêt de défendre cette position, cette conception de la pauvreté pour que les aides aux pays pauvres ne se limitent pas à donner des dollars".
RENDRE OPERATIONNELLE LA ZAKAT
Abondant dans le même sens, le Président Bid (Banque islamique de développement, le Dr Mohamed Ahmed Ali a invité à travailler la main dans la main pour venir à bout des trois maux que sont la pauvreté, la division et l'islamophobie. S'agissant de la lutte contre la pauvreté, il a indiqué que la "zakat" est une source de prospérité et doit être au service du développement. Pour cela, "il faut des institutions pour la rendre opérationnel la zakat. Des 8 objectifs de la zakat, seul un est mis en oeuvre pour le développement. Il est temps de mettre en place des institutions pour rendre opérationnels les autres canaux" a-t-il soutenu.
APPEL AU RETOUR A L'ISLAM
Abordant la question du printemps arabe, Ekmeleddin Ihsanoglu, Secrétaire général de l’Oci, a affirmé que ces vagues de soulèvement et de contestation dans les pays arabes soulignent la nécessité de promouvoir les libertés publiques, de se libérer du sous développement. Avec la mondialisation, les problèmes requièrent une solution dans l'immédiat au risque de dégénérer. Et, la religion est plus idoine pour la pérennisation du bien être social. Pour cela, il faut avoir un discours islamique orienté vers la satisfaction des aspirations et besoins du peuple, a-t-il ajouté.
Quant à Cheikh Salih ben Ahmed, le représentant du roi d'Arabie Saoudite, Serviteur des deux Saintes mosquées, il a indiqué que la particularité de l'Islam réside dans le fait qu'il couvre la vie et la mort, la vie présente et l'au-delà, bref c'est une religion universelle et éternelle. Donc, les oulémas doivent avoir un regard positif sur la Ummah et travailler tout en ne s'attardant pas sur les insuffisances.
Précisons que la rencontre des oulémas réunit des héritiers des prophètes, décideurs et représentants de gouvernement d'environ 83 pays du monde entier. Ils vont se pencher, pendant ces trois jours, sur les défis auxquels est confronté l'Islam. Leur objectif : définir des moyens de faire face aux tentatives d'ébranlement de la foi et proposer des solutions pour la lutte contre la pauvreté.
Les savants musulmans vont s'ériger en bouclier contre l'islamophobie qui est en train de ternir l'image de l'Islam. Ils se sont élevés hier, lundi 6 juin, lors de l’ouverture des travaux de la première conférence des Oulémas qui se tient à Dakar jusqu’à demain, contre l’image réductrice de l’islam, faite de violence et de sang. A la question de savoir comment s’opposer à cette caricature, les savants musulmans ont agité la réflexion. Et parmi eux, le Dr Mohamed Ahmed Ali, Président de la Bid qui a proposé à la Ummah d'exploiter les avantages qu'offrent les Tic (Technologies de l'information et de la communication), Internet. Cela suppose, dit-il, un travail en synergie qui privilégie la participation de tous, la contribution des élites et savants pour une vision prospective avec comme dénominateur commun les esprits de solidarité, d'unité et de paix de l'Islam.
De même, la diversité, loin de constituer une divergence, doit être une richesse pour la Ummah, souligne le Président de la Bid. Prenant à son tour la parole, Ekmeleddin Ihsanoglu, Secrétaire général de l’Oci, a soutenu que l'islamophobie est l'ennemie de l'Islam, une religion qui n'est pas avec le terrorisme et qui ne fait pas l’apologie de la violence. "C'est un acte criminalisé par l'académie islamique de l'Oci. Toutefois, il faut dissocier le terrorisme de la défense contre l'occupation", a-t-il martelé.
Le Secrétaire général de l’Oci, a invité à dépasser ces divergences qui retardent le monde musulman et relever les nombreux défis pour montrer la place de l'Islam dans la vie politique et socio-économique.
Pour sa part, le Chef de l’Etat du Sénéga l, initiateur de la rencontre, a prôné l’ouverture de l’Islam à d’autres civilisations. Car, de l’avis du Président Wade, les musulmans ne doivent pas se contenter de contempler le passé glorieux de l’islam, il faut revisiter, s’imprégner des rapports que notre religion et la culture islamique entretiennent avec d’autres cultures et civilisations.
En effet, le Président Wade a appelé à une multiplication des rencontres au niveau interne dans chaque pays pour produire des réflexions allant dans ce sens en vue de la prochaine conférence, tout en saluant la réconciliation des frères du Hamas et du Fattah en Palestine à qui il a renouvelé son soutien indéfectible.
Evoquant la question du sous développement, Me Abdoulaye Wade a récusé la pauvreté telle que définie par la communauté internationale en termes de nombre de dollars par jour. Pour lui, "la pauvreté est un non accès à un groupe de besoins fondamentaux qui sont au nombre de six". Il s'agit du "non accès à la nourriture saine, aux soins de santé, à l'instruction, l'éducation et la formation". Il y a aussi le "non accès à des habits décents, à l'habitat et un environnement saint. Il est de notre intérêt de défendre cette position, cette conception de la pauvreté pour que les aides aux pays pauvres ne se limitent pas à donner des dollars".
RENDRE OPERATIONNELLE LA ZAKAT
Abondant dans le même sens, le Président Bid (Banque islamique de développement, le Dr Mohamed Ahmed Ali a invité à travailler la main dans la main pour venir à bout des trois maux que sont la pauvreté, la division et l'islamophobie. S'agissant de la lutte contre la pauvreté, il a indiqué que la "zakat" est une source de prospérité et doit être au service du développement. Pour cela, "il faut des institutions pour la rendre opérationnel la zakat. Des 8 objectifs de la zakat, seul un est mis en oeuvre pour le développement. Il est temps de mettre en place des institutions pour rendre opérationnels les autres canaux" a-t-il soutenu.
APPEL AU RETOUR A L'ISLAM
Abordant la question du printemps arabe, Ekmeleddin Ihsanoglu, Secrétaire général de l’Oci, a affirmé que ces vagues de soulèvement et de contestation dans les pays arabes soulignent la nécessité de promouvoir les libertés publiques, de se libérer du sous développement. Avec la mondialisation, les problèmes requièrent une solution dans l'immédiat au risque de dégénérer. Et, la religion est plus idoine pour la pérennisation du bien être social. Pour cela, il faut avoir un discours islamique orienté vers la satisfaction des aspirations et besoins du peuple, a-t-il ajouté.
Quant à Cheikh Salih ben Ahmed, le représentant du roi d'Arabie Saoudite, Serviteur des deux Saintes mosquées, il a indiqué que la particularité de l'Islam réside dans le fait qu'il couvre la vie et la mort, la vie présente et l'au-delà, bref c'est une religion universelle et éternelle. Donc, les oulémas doivent avoir un regard positif sur la Ummah et travailler tout en ne s'attardant pas sur les insuffisances.
Précisons que la rencontre des oulémas réunit des héritiers des prophètes, décideurs et représentants de gouvernement d'environ 83 pays du monde entier. Ils vont se pencher, pendant ces trois jours, sur les défis auxquels est confronté l'Islam. Leur objectif : définir des moyens de faire face aux tentatives d'ébranlement de la foi et proposer des solutions pour la lutte contre la pauvreté.