Le journaliste, enseignant et écrivain, Boubacar Boris Diop, est d’accord avec la traque des biens mal acquis. “C’est un aspect de la lutte contre la corruption”, dit-il dans un entretien avec “Le Populaire”. Selon lui, “les Sénégalais n’ont quand même pas la mémoire courte et tout le monde se souvient du temps où Karim Wade, sans talent particulier, par la seule volonté de son père, était l’homme le plus puissant du pays”. “Il est donc essentiel qu’il rende compte de sa gestion des deniers publics et cela doit se faire au terme d’un procès juste et équitable”, pense-t-il.
Toutefois, ajoute-il, “ce qui (le) gêne dans la traque des biens mal acquis, c’est son caractère purement saisonnier, post-alternance en somme. Dès que vous n’êtes plus aux affaires, on vous cherche des poux dans la tête, mais tant que vous êtes au pouvoir, vous y allez à fond la caisse, personne ne vous dis rien”.
Le mieux serait, propose-t-il, que “l’Etat se donne les moyens d’un contrôle continu, quotidien, de la gestion de nos ressources. Rien ne nous prouve que nos hérauts actuels de la traque des biens mal acquis ne sont pas en train de se comporter comme les pires de leurs prédécesseurs. Des noms circulent déjà et si Macky perd le pouvoir en 2017, on nous sortira leurs dossiers”, dit-il