La vingtaine de personnes victimes de l’attaque survenue samedi à Boffa, dans l’arrondissement de Niaguiss, ont été forcées à se coucher par terre avant d’être fusillées, a raconté Ahmadou Diallo, l’un des sept blessés qui ont survécu à cette attaque qui a fait 13 morts.
La quarantaine, l’homme a retracé le film de l’horreur depuis son lit, à l’hôpital régional de Ziguinchor.
Treize jeunes ont été tués et six autres blessés dont un gravement dans une attaque attribuée à des éléments armés supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), samedi après-midi à Boffa.
Partis en brousse à la recherche de bois, ils auraient dépassé la zone tampon séparant les positions de l’armée sénégalaise de celles des combattants du MFDC, mouvement combattant pour l’indépendance de la Casamance depuis 1982.
Ils ont été capturés par des hommes armés dans la forêt de Boffa, située dans les environs de la commune de la commune de Nyassia avant d’être exécutés.
‘’J’étais parti chercher du bois mort dans la forêt. J’avais une commande pour un chargement de 3000 FCFA déjà payé par une femme pour une cérémonie familiale. Tout d’un coup, deux personnes m’ont interpellé en pleine forêt’’, a raconté Diallo, juste après d’avoir reçu des soins d’urgence à l’hôpital régional de Ziguinchor.
‘’Il était 11 heures un peu passées. Les deux hommes m’ont demandé si j’avais un téléphone portable. Je le leur ai donné. Ils m’ont sommé de l’éteindre sur le champ. Ils m’ont conduit dans un endroit où j’ai trouvé plusieurs personnes déjà interpelées’’, a poursuivi Ahmadou Diallo dont deux balles ont été extraites du corps.
Visiblement fatigué, la voix hésitante, Ahmadou Diallo cherche à garder un minimum de lucidité malgré des blessures profondes pour retracer le film des évènements. ‘’Nous étions une vingtaine de personnes. Les hommes [armés] étaient plus de 30, voire 40. Certains portaient des uniformes. D’autres étaient encagoulés’’, détaille-t-il.
‘’Ils nous ont ordonné d’enlever nos chaussures. Ensuite, ils nous ont demandé de nous coucher par terre. Nous nous sommes exécutés. Nous formions un rang. Nous avions le ventre à terre. Et, ils ont commencé à nous arroser des balles. Ceux qui tentaient de fuir, ont été achevés. Moi, je n’ai pas bougé’’, a-t-il continué.
‘’J’étais touché dans les côtes et une autre balle m’a effleuré la tête. J’étais à côté d’une autre personne. Aucune balle ne l’a touchée. Il n’est pas blessé. Mais, il ne bougeait pas. Tout comme moi. Quelque temps après, les hommes armés sont partis dans la profondeur de la brousse. J’ai regagné la route principale. J’ai pris un taxi clando avec les 3000 FCFA que j’avais bien dissimulés’’, souligne-t-il.
L’armée sénégalaise a déployé des moyens pour retrouver les auteurs de l’attaque. Une source sécuritaire a confirmé à l’APS la présence de parachutistes et d’autres corps militaires au niveau de la forêt classée de Boffa Baillote, où est survenue l’attaque.
DAKARACTU
La quarantaine, l’homme a retracé le film de l’horreur depuis son lit, à l’hôpital régional de Ziguinchor.
Treize jeunes ont été tués et six autres blessés dont un gravement dans une attaque attribuée à des éléments armés supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), samedi après-midi à Boffa.
Partis en brousse à la recherche de bois, ils auraient dépassé la zone tampon séparant les positions de l’armée sénégalaise de celles des combattants du MFDC, mouvement combattant pour l’indépendance de la Casamance depuis 1982.
Ils ont été capturés par des hommes armés dans la forêt de Boffa, située dans les environs de la commune de la commune de Nyassia avant d’être exécutés.
‘’J’étais parti chercher du bois mort dans la forêt. J’avais une commande pour un chargement de 3000 FCFA déjà payé par une femme pour une cérémonie familiale. Tout d’un coup, deux personnes m’ont interpellé en pleine forêt’’, a raconté Diallo, juste après d’avoir reçu des soins d’urgence à l’hôpital régional de Ziguinchor.
‘’Il était 11 heures un peu passées. Les deux hommes m’ont demandé si j’avais un téléphone portable. Je le leur ai donné. Ils m’ont sommé de l’éteindre sur le champ. Ils m’ont conduit dans un endroit où j’ai trouvé plusieurs personnes déjà interpelées’’, a poursuivi Ahmadou Diallo dont deux balles ont été extraites du corps.
Visiblement fatigué, la voix hésitante, Ahmadou Diallo cherche à garder un minimum de lucidité malgré des blessures profondes pour retracer le film des évènements. ‘’Nous étions une vingtaine de personnes. Les hommes [armés] étaient plus de 30, voire 40. Certains portaient des uniformes. D’autres étaient encagoulés’’, détaille-t-il.
‘’Ils nous ont ordonné d’enlever nos chaussures. Ensuite, ils nous ont demandé de nous coucher par terre. Nous nous sommes exécutés. Nous formions un rang. Nous avions le ventre à terre. Et, ils ont commencé à nous arroser des balles. Ceux qui tentaient de fuir, ont été achevés. Moi, je n’ai pas bougé’’, a-t-il continué.
‘’J’étais touché dans les côtes et une autre balle m’a effleuré la tête. J’étais à côté d’une autre personne. Aucune balle ne l’a touchée. Il n’est pas blessé. Mais, il ne bougeait pas. Tout comme moi. Quelque temps après, les hommes armés sont partis dans la profondeur de la brousse. J’ai regagné la route principale. J’ai pris un taxi clando avec les 3000 FCFA que j’avais bien dissimulés’’, souligne-t-il.
L’armée sénégalaise a déployé des moyens pour retrouver les auteurs de l’attaque. Une source sécuritaire a confirmé à l’APS la présence de parachutistes et d’autres corps militaires au niveau de la forêt classée de Boffa Baillote, où est survenue l’attaque.
DAKARACTU