Audits 2012 de l’ Armp : Chez Pape Diouf et Abc, ça fractionnait !

Finis les audits de la gestion libérale de la passation des marchés publics. Place au contrôle de la gestion des hommes de Macky Sall. En effet, les audits de la gestion 2012 de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), a quelquefois révélé des pratiques contraires à la gestion sobre et vertueuse prônée. 

 

Ils ont surtout révélé un nombre important de fractionnements. Selon le Dg de l’Armp, Saër Niang, cette pratique consiste à passer plusieurs commandes de même nature, chacune d’un montant en dessous du seuil de passation, pour échapper au contrôle a priori.

 

Une pratique qui a été constatée au ministère de la Pêche et des Affaires maritimes, dirigée alors par Pape Diouf. Là, les enquêteurs ont dénombré des cas potentiels de fractionnement pour plusieurs marchés d’un montant global de 161.170.041 de Cfa. Tous ces marchés sont des Demandes de renseignement et de prix (Drp), «de même nature qui auraient pu être regroupées », estiment les enquêteurs. 

 

Au ministère des Affaires étrangères aussi, il a également été constaté une certaine «récurrence des attributaires des Demandes de renseignement et de prix». A cette époque, c’est Aliou Badara Cissé qui était patron de la diplomatie. 

 

Au ministère du Tourisme, c'est ausi la même chose. «Nous avons relevé des cas de fractionnement de marchés portant sur deux Drp de même nature qui ont été lancées le 23 janvier 2012 et attribuées au même fournisseur», dénoncent les enquêteurs. 

 

Ces derniers rappellent que, conformément au code des marchés,  «les autorités contractantes ne peuvent en aucun cas fractionner les dépenses ou sous-estimer la valeur des marchés de façon à les soustraire aux règles qui leur sont normalement applicables en vertu du Code des marchés publics». 

 

Mêmes pratiques au ministère de l’Énergie où les auditeurs ont aussi décelé «un cas de fractionnement». Il porte sur les acquisitions de matériel informatique.