Avec le dernier jet des textes sur notre rubrique ces « Oubliées du sport », nous bouclons notre cahier sur le sport dans certaines localités du pays. Dans ce dossier des responsables de Dagana, Podor et Matam se prononcent. Nous vous donnons rendez-vous prochainement.
200.000 FCfa, c’est la subvention que reçoit chaque année, l’Association des jeunes de Podor (Ajp), une équipe qui joue en National 2 depuis 1997. Un montant que le président de cette structure, Matalla Mamadou Fall, estime bien faible eu égard aux lourdes charges auxquelles doit faire face sa formation. « Cet appui est très maigre. Il ne peut même pas régler la seule question du transport de l’équipe. Chaque année, nous nous déplaçons 6 ou 7 fois », se plaint-il. Outre le transport, la sécurité représente un véritable casse-tête. De l’avis de Matalla Fall, on leur réclame 20.000 FCfa par match pour assurer la sécurité ; sous peine d’une amende de 300.000 FCfa. Autant de dépenses qui lui font dire que sa formation a besoin d’un appui beaucoup plus consistent. Selon lui, c’est une condition nécessaire pour permettre à son équipe d’atteindre ses objectifs dont l’accession en National 1. Pari que l’Aj Podor a manqué de réaliser de justesse en 2011 à l’issue d’un tournoi de montée auquel avaient pris part une équipe de Gossas, Thiès Fc, Gandiaye de Kaolack et Zig Inter. C’est d’ailleurs la formation sudiste qui avait remporté cette compétition puis accédé en National 1. Un sacre qui, selon Matalla Mamadou Fall, met encore en exergue l’importance des moyens financiers dans le football. « Zig Inter avait gagné parce qu’il avait plus de moyens. Cette équipe avait un budget de 6 millions de FCfa ; ce qui était de loin supérieur au nôtre », révèle le président de l’Ajp. A l’en croire, sa formation regorge de potentialités pour aller très loin, mais elle a juste besoin de ressources financières supplémentaires pour réaliser son ambition. Ce ne sont pas les talents qui manquent à Podor explique-t-il, rappelant que cette ville a produit de grands joueurs comme Aly Maal et autre feu Ngor Sarr. Il déplore néanmoins l’absence d’un centre de détection des jeunes talents comme il en existe à Saint-Louis où chaque année, on organise le concours du jeune footballeur. Dans le cadre de la professionnalisation du foot local, le président de l’Aj Podor estime nécessaire de mettre l’accent sur la formation des arbitres. « On n’organise pas de sessions de formations ici, alors que la demande est pressante. Il n’y a même pas de Cra à Podor. Les arbitres nous viennent de Matam et Richard Toll et nous jouons souvent contre des équipes de ces régions. Vous voyez ce que cela fait du point de vue de l’impartialité », poursuit-t-il. Enfin, Matalla Mamadou Fall plaide pour le renforcement du patrimoine sportif de Podor.
AMADOU LAMINE SOUMARE, INSPECTEUR DE LA JEUNESSE : L’inpirateur de la politique sportive bakeloise
Inspecteur de la Jeunesse et des Sports de Bakel pendant 7 ans, Amadou Lamine Soumaré est l’inspirateur de plusieurs initiatives sportives dans ce département (formation d’initiateurs, camps d’entraîneurs et construction d’infrastructures). Nommé inspecteur de la Jeunesse dans le même département depuis 2012 -on lui a retiré la partie sport-, ce quinquagénaire mordu de basket, à l’allure d’un lutteur nippon, continue à s’intéresser à la vie sportive de la localité.
A première vue, Amadou Lamine Soumaré donne l’image d’un lutteur japonais. Emmitouflé dans un grand boubou traditionnel, il a une forte corpulence qui ne laisse personne indifférent. Ce mardi matin, il épluche la pile de dossiers dans son bureau climatisé à l’Inspection départementale de la jeunesse. Dans un coin de ce petit espace où se dégage une forte odeur de papiers, sont rangés, pêle-mêle, des blouses blanches et bleues pour les sportifs de combats. En fait, pendant 7 ans, précisément, entre 2004 et 2011, ce natif de Thiès a été inspecteur de la Jeunesse et des Sports dans le département. C’est seulement en 2012 qu’il a été nommé inspecteur de la Jeunesse après qu’on lui a retiré la partie Sport. Il est donc un fin connaisseur du sport bakelois. Un homme de sérail aussi ; puisqu’il a toujours gravité autour du milieu sportif. Ancien professeur d’éducation physique, ce géant à la taille de basketteur a gravi tous les échelons avant d’être bombardé super patron de la Jeunesse et des Sports du département de Bakel. A la tête de ce service, il a inspiré beaucoup d’initiatives pour la promotion du sport dans cette localité. Parmi celles-ci, le plan de développement qui a débouché sur des sessions de formations d’initiateurs, des camps d’entraînement en faveur des athlètes et surtout sur la construction de deux joyaux sportifs : le stade municipal et le stade départemental de Bakel. Amadou Lamine Soumaré continue de s’intéresser à la vie sportive bakeloise.
Il plaide notamment pour un retour des Conseillers techniques régionaux, les fameux Ctr, pour une meilleure gestion du sport local. « Il faut mettre des gens qui ont le profil à la tête des services locaux de sport au lieu d’y placer des hommes qui n’y connaissent rien », martèle-t-il.
Amateur de sport en général, le géant Thiessois est surtout un mordu de la balle orange. Il a notamment entraîné le Thiès étudiant club (Tec), l’As Thiès avant son accession en première division et l’As Saloum.
Le Soleil
200.000 FCfa, c’est la subvention que reçoit chaque année, l’Association des jeunes de Podor (Ajp), une équipe qui joue en National 2 depuis 1997. Un montant que le président de cette structure, Matalla Mamadou Fall, estime bien faible eu égard aux lourdes charges auxquelles doit faire face sa formation. « Cet appui est très maigre. Il ne peut même pas régler la seule question du transport de l’équipe. Chaque année, nous nous déplaçons 6 ou 7 fois », se plaint-il. Outre le transport, la sécurité représente un véritable casse-tête. De l’avis de Matalla Fall, on leur réclame 20.000 FCfa par match pour assurer la sécurité ; sous peine d’une amende de 300.000 FCfa. Autant de dépenses qui lui font dire que sa formation a besoin d’un appui beaucoup plus consistent. Selon lui, c’est une condition nécessaire pour permettre à son équipe d’atteindre ses objectifs dont l’accession en National 1. Pari que l’Aj Podor a manqué de réaliser de justesse en 2011 à l’issue d’un tournoi de montée auquel avaient pris part une équipe de Gossas, Thiès Fc, Gandiaye de Kaolack et Zig Inter. C’est d’ailleurs la formation sudiste qui avait remporté cette compétition puis accédé en National 1. Un sacre qui, selon Matalla Mamadou Fall, met encore en exergue l’importance des moyens financiers dans le football. « Zig Inter avait gagné parce qu’il avait plus de moyens. Cette équipe avait un budget de 6 millions de FCfa ; ce qui était de loin supérieur au nôtre », révèle le président de l’Ajp. A l’en croire, sa formation regorge de potentialités pour aller très loin, mais elle a juste besoin de ressources financières supplémentaires pour réaliser son ambition. Ce ne sont pas les talents qui manquent à Podor explique-t-il, rappelant que cette ville a produit de grands joueurs comme Aly Maal et autre feu Ngor Sarr. Il déplore néanmoins l’absence d’un centre de détection des jeunes talents comme il en existe à Saint-Louis où chaque année, on organise le concours du jeune footballeur. Dans le cadre de la professionnalisation du foot local, le président de l’Aj Podor estime nécessaire de mettre l’accent sur la formation des arbitres. « On n’organise pas de sessions de formations ici, alors que la demande est pressante. Il n’y a même pas de Cra à Podor. Les arbitres nous viennent de Matam et Richard Toll et nous jouons souvent contre des équipes de ces régions. Vous voyez ce que cela fait du point de vue de l’impartialité », poursuit-t-il. Enfin, Matalla Mamadou Fall plaide pour le renforcement du patrimoine sportif de Podor.
AMADOU LAMINE SOUMARE, INSPECTEUR DE LA JEUNESSE : L’inpirateur de la politique sportive bakeloise
Inspecteur de la Jeunesse et des Sports de Bakel pendant 7 ans, Amadou Lamine Soumaré est l’inspirateur de plusieurs initiatives sportives dans ce département (formation d’initiateurs, camps d’entraîneurs et construction d’infrastructures). Nommé inspecteur de la Jeunesse dans le même département depuis 2012 -on lui a retiré la partie sport-, ce quinquagénaire mordu de basket, à l’allure d’un lutteur nippon, continue à s’intéresser à la vie sportive de la localité.
A première vue, Amadou Lamine Soumaré donne l’image d’un lutteur japonais. Emmitouflé dans un grand boubou traditionnel, il a une forte corpulence qui ne laisse personne indifférent. Ce mardi matin, il épluche la pile de dossiers dans son bureau climatisé à l’Inspection départementale de la jeunesse. Dans un coin de ce petit espace où se dégage une forte odeur de papiers, sont rangés, pêle-mêle, des blouses blanches et bleues pour les sportifs de combats. En fait, pendant 7 ans, précisément, entre 2004 et 2011, ce natif de Thiès a été inspecteur de la Jeunesse et des Sports dans le département. C’est seulement en 2012 qu’il a été nommé inspecteur de la Jeunesse après qu’on lui a retiré la partie Sport. Il est donc un fin connaisseur du sport bakelois. Un homme de sérail aussi ; puisqu’il a toujours gravité autour du milieu sportif. Ancien professeur d’éducation physique, ce géant à la taille de basketteur a gravi tous les échelons avant d’être bombardé super patron de la Jeunesse et des Sports du département de Bakel. A la tête de ce service, il a inspiré beaucoup d’initiatives pour la promotion du sport dans cette localité. Parmi celles-ci, le plan de développement qui a débouché sur des sessions de formations d’initiateurs, des camps d’entraînement en faveur des athlètes et surtout sur la construction de deux joyaux sportifs : le stade municipal et le stade départemental de Bakel. Amadou Lamine Soumaré continue de s’intéresser à la vie sportive bakeloise.
Il plaide notamment pour un retour des Conseillers techniques régionaux, les fameux Ctr, pour une meilleure gestion du sport local. « Il faut mettre des gens qui ont le profil à la tête des services locaux de sport au lieu d’y placer des hommes qui n’y connaissent rien », martèle-t-il.
Amateur de sport en général, le géant Thiessois est surtout un mordu de la balle orange. Il a notamment entraîné le Thiès étudiant club (Tec), l’As Thiès avant son accession en première division et l’As Saloum.
Le Soleil