L’arrestation de l’administrateur du site d’information « Dakar matin », Pape Alé Niang, qui a bouclé hier, dimanche 27 novembre 2022, ses trois semaines de détention préventive, ne se justifie pas. L’avis est du journaliste et analyste politique, Momar Diongue, lors de son passage à l’émission "Objection" de la radio Sud Fm (privée) hier.
En effet, s’exprimant sur la procédure enclenchée par le procureur de la République, le directeur de publication du "Vrai journal", a par ailleurs déploré la démarche contradictoire du Procureur de la République, consistant à accuser Pape Alé d’avoir divulgué des informations sans avoir l’aval de la hiérarchie, tout en l’accusant en même temps, d’avoir diffusé de fausses nouvelles.
« On ne peut pas accuser une personne d’avoir divulgué des informations sans avoir l’aval de la hiérarchie, ce qui suppose que ces informations sont fondées et, l’accuser en même d’avoir diffusé de fausses nouvelles », a-t-il fustigé.
Poursuivant son propos, Momar Diongue s’est également démarqué de la décision d’envoyer Pape Alé en détention préventive qui, selon lui, donne l’impression qu’on a voulu coûte que coûte le jeter en prison.
« Pape Alé est régulièrement domicilié. Il offre toutes les garanties de représentation devant la justice. On pouvait retenir son passeport et l’empêcher de sortir du pays et il ne gênerait en rien l’enquête que le juge aurait tout le loisir de faire sur cette affaire. Mais, on a l’impression qu’on a voulu coûte que coûte, le jeter en prison et c’est particulièrement dommage et c’est peut-être qu’on a voulu envoyer un signal fort à toute la presse ».
Loin de s’en tenir là, Momar Diongue rappelant que le « nouveau code de la presse n’a été motivé que par le souci de dépénalisation des délits de presse», a fait remarquer qu’au-delà de la personne de Pape Alé, c’est la liberté de la presse qui est menacée à travers cette arrestation.
« C’est le Président Abdoulaye Wade qui, en Conseil des ministres le 16 septembre 2010, avait demandé à son gouvernement d’examiner le projet de loi sur la dépénalisation des délits de presse », a-t-il rappelé, en précisant que ce texte a reçu l’agrément de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall après son accession au pouvoir. « A l’époque, Bakar Dia était ministre de la Communication et avait comme conseiller en communication, le doyen Mamadou Kassé, ex-Directeur général du "Soleil" et, les deux ont eu à effectuer un travail formidable.
Après son accession au pouvoir, Macky Sall s’était aussi exprimé en faveur de ce texte, en clamant haut et fort lors du 5e forum des leaders des médias d’Afrique qu’il était pour la dépénalisation des délits de presse », a encore ajouté Momar Diongue, avant de déplorer l’argumentaire soulevé par des députés qui étaient contre ce texte lors de son adoption.
En effet, selon lui, ces derniers avaient entretenu l’amalgame en disant que le journaliste n’était pas un citoyen au-dessus de la loi alors que, tous les jours, des journalistes sont attraits à la barre pour des délits de diffamation ou délit de droit commun, sans que la corporation ne lève un doigt.
Sudquotidien.sn
En effet, s’exprimant sur la procédure enclenchée par le procureur de la République, le directeur de publication du "Vrai journal", a par ailleurs déploré la démarche contradictoire du Procureur de la République, consistant à accuser Pape Alé d’avoir divulgué des informations sans avoir l’aval de la hiérarchie, tout en l’accusant en même temps, d’avoir diffusé de fausses nouvelles.
« On ne peut pas accuser une personne d’avoir divulgué des informations sans avoir l’aval de la hiérarchie, ce qui suppose que ces informations sont fondées et, l’accuser en même d’avoir diffusé de fausses nouvelles », a-t-il fustigé.
Poursuivant son propos, Momar Diongue s’est également démarqué de la décision d’envoyer Pape Alé en détention préventive qui, selon lui, donne l’impression qu’on a voulu coûte que coûte le jeter en prison.
« Pape Alé est régulièrement domicilié. Il offre toutes les garanties de représentation devant la justice. On pouvait retenir son passeport et l’empêcher de sortir du pays et il ne gênerait en rien l’enquête que le juge aurait tout le loisir de faire sur cette affaire. Mais, on a l’impression qu’on a voulu coûte que coûte, le jeter en prison et c’est particulièrement dommage et c’est peut-être qu’on a voulu envoyer un signal fort à toute la presse ».
Loin de s’en tenir là, Momar Diongue rappelant que le « nouveau code de la presse n’a été motivé que par le souci de dépénalisation des délits de presse», a fait remarquer qu’au-delà de la personne de Pape Alé, c’est la liberté de la presse qui est menacée à travers cette arrestation.
« C’est le Président Abdoulaye Wade qui, en Conseil des ministres le 16 septembre 2010, avait demandé à son gouvernement d’examiner le projet de loi sur la dépénalisation des délits de presse », a-t-il rappelé, en précisant que ce texte a reçu l’agrément de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall après son accession au pouvoir. « A l’époque, Bakar Dia était ministre de la Communication et avait comme conseiller en communication, le doyen Mamadou Kassé, ex-Directeur général du "Soleil" et, les deux ont eu à effectuer un travail formidable.
Après son accession au pouvoir, Macky Sall s’était aussi exprimé en faveur de ce texte, en clamant haut et fort lors du 5e forum des leaders des médias d’Afrique qu’il était pour la dépénalisation des délits de presse », a encore ajouté Momar Diongue, avant de déplorer l’argumentaire soulevé par des députés qui étaient contre ce texte lors de son adoption.
En effet, selon lui, ces derniers avaient entretenu l’amalgame en disant que le journaliste n’était pas un citoyen au-dessus de la loi alors que, tous les jours, des journalistes sont attraits à la barre pour des délits de diffamation ou délit de droit commun, sans que la corporation ne lève un doigt.
Sudquotidien.sn