(Correspondance) - Vieille cité culturelle, Saint-Louis est laissée en rade. Aucune infrastructure culturelle publique nouvelle n’y est érigée. Ceci est entre autres complaintes égrainées par les artistes rencontrés dans la capitale du Nord. Les attentes de ces derniers sur le prochain gouvernement sont nombreuses. Selon l’écrivain Papa Samba Sow, il y a une absence criarde de salles de spectacle et d’espaces de répétition. Chacun use de ses propres astuces pour mener à bien sa création. ‘Pour mes répétitions, je suis obligé d’emprunter une maison’, explique Sow qui est aussi chorégraphe et conteur. ‘Actuellement, on ne se produit que dans les bars, ce qui est loin d’être en notre faveur’, révèle le lead vocal de l’Orchestre Téranga de Saint-Louis, Assane Dièye. Ce dernier juge anormal que Saint-Louis, réputée une ville culturelle ne puisse même pas avoir des espaces de production. Il se dit indigné par le fait qu’aucun candidat n’ait présenté un programme culturel alors que c’est la musique qu’ils utilisent pour créer des mouvements de foule.
‘On ne sent la culture que par des initiatives privées’, se désole Aminata Sall Gassama, coordonnatrice du collectif des artistes peintres de Saint-Louis. Chez les peintres, les cours de leurs maisons ou chambres à coucher servent de lieu de création à leurs risques et périls face à l’insécurité.
Ces hommes des arts revendiquent des espaces de production et d’expression pour plus d’aisance dans leur réalisation. Et ce n’est nullement une chimère. ‘On demande plus d‘appui, une salle de spectacle, un village des arts pour que les plasticiens puissent s’exprimer, un complexe où tout le monde pourra se retrouver. C’est ce qui nous manque’, énumère la coordonnatrice du collectif des artistes peintres, Gassama. Ça requiert juste ‘plus d’appui’, souligne-t-elle. Ou plus de considération comme l’indique Alioune Badara Coulibaly.
Outre un siège, ‘digne de ce nom’, le Cercle des écrivains et poètes de Saint-Louis veut l’implication de leur tutelle dans les différentes activités artistiques qu’abrite la ville. Selon son président Alioune Badara Coulibaly, le cercle attend du prochain gouvernement des conditions meilleures en vue de l’épanouissement de la création littéraire et artistique.
L’auteur a un souci qui est lié à la formation. Une décentralisation de la formation serait la bienvenue, indique le metteur en scène Papa Samba Sow, dit Zoumba. L’Université Gaston Berger de Saint-Louis abrite, depuis cette année, l’Unité de formation et de recherche civilisation religion art et culture (Ufr/Crac). Toutefois, ‘les acteurs culturels de Saint-Louis ne se sentent pas concernés, ni pris en compte dans cet Ufr’, a affirmé Zoumba. Ainsi, sollicite-t-il, un institut culturel sur les terres de la ville tricentenaire.
Sur le chapelet de doléances égréné par Zoumba, figure le Rognat. Objet de litige entre la mairie et les acteurs culturels, ces derniers demandent que lumière soit faite d’ores et déjà autour de ce bâtiment afin d’éviter toute incompréhension. ‘Le Rognat nous appartient, et non à la mairie. La mairie avait juste fait un forcing sur nous. Il faut que cette affaire soit clarifiée’, plaident les artistes.
La question des subventions est aussi au cœur des préoccupations. ‘On souhaiterait que les subventions ne se limitent pas uniquement à certaines associations, mais qu’elles soient étendues à toutes. On ne reçoit de soutien que pendant nos activités contrairement à ce que dit les textes’, a soutenu Alioune Badara Coulibaly, président du Ceps.
Aïda Coumba DIOP
Walf.sn
‘On ne sent la culture que par des initiatives privées’, se désole Aminata Sall Gassama, coordonnatrice du collectif des artistes peintres de Saint-Louis. Chez les peintres, les cours de leurs maisons ou chambres à coucher servent de lieu de création à leurs risques et périls face à l’insécurité.
Ces hommes des arts revendiquent des espaces de production et d’expression pour plus d’aisance dans leur réalisation. Et ce n’est nullement une chimère. ‘On demande plus d‘appui, une salle de spectacle, un village des arts pour que les plasticiens puissent s’exprimer, un complexe où tout le monde pourra se retrouver. C’est ce qui nous manque’, énumère la coordonnatrice du collectif des artistes peintres, Gassama. Ça requiert juste ‘plus d’appui’, souligne-t-elle. Ou plus de considération comme l’indique Alioune Badara Coulibaly.
Outre un siège, ‘digne de ce nom’, le Cercle des écrivains et poètes de Saint-Louis veut l’implication de leur tutelle dans les différentes activités artistiques qu’abrite la ville. Selon son président Alioune Badara Coulibaly, le cercle attend du prochain gouvernement des conditions meilleures en vue de l’épanouissement de la création littéraire et artistique.
L’auteur a un souci qui est lié à la formation. Une décentralisation de la formation serait la bienvenue, indique le metteur en scène Papa Samba Sow, dit Zoumba. L’Université Gaston Berger de Saint-Louis abrite, depuis cette année, l’Unité de formation et de recherche civilisation religion art et culture (Ufr/Crac). Toutefois, ‘les acteurs culturels de Saint-Louis ne se sentent pas concernés, ni pris en compte dans cet Ufr’, a affirmé Zoumba. Ainsi, sollicite-t-il, un institut culturel sur les terres de la ville tricentenaire.
Sur le chapelet de doléances égréné par Zoumba, figure le Rognat. Objet de litige entre la mairie et les acteurs culturels, ces derniers demandent que lumière soit faite d’ores et déjà autour de ce bâtiment afin d’éviter toute incompréhension. ‘Le Rognat nous appartient, et non à la mairie. La mairie avait juste fait un forcing sur nous. Il faut que cette affaire soit clarifiée’, plaident les artistes.
La question des subventions est aussi au cœur des préoccupations. ‘On souhaiterait que les subventions ne se limitent pas uniquement à certaines associations, mais qu’elles soient étendues à toutes. On ne reçoit de soutien que pendant nos activités contrairement à ce que dit les textes’, a soutenu Alioune Badara Coulibaly, président du Ceps.
Aïda Coumba DIOP
Walf.sn