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3600 cas de viols enregistrés au Sénégal en 2014 (Me Sidiki Kaba)

Jeudi 27 Novembre 2014

Les viols seraient au nombre de 3 600 au Sénégal, entre janvier et aujourd’hui. C’est le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, qui en a fait l’annonce devant les parlementaires, lors des plénières en vue du vote du budget de son département. Lors de son face-à-face avec les députés, ce mercredi, le ministre a déploré la récurrence de cette infraction qui affecte les victimes avant d’énumérer les conséquences fâcheuses qui en découlent. C’est, selon lui, principalement la destruction de la femme, la fissure dans la famille dans le cas d’inceste.

Prenant la parole, lors de cette rencontre, la présidente de la Commission de la santé, de la population, des affaires sociales et de la solidarité nationale, Mme Haoua Dia Thiam, a réclamé la criminalisation de ce délit à l’origine de beaucoup de drames familiaux. Elle a aussi interpelé Me Sidiki Kaba sur la nécessité de revoir la loi pour permettre l’avortement médicalisé. Non sans déplorer le fait que les prisons soient remplies de femmes incarcérées pour infanticide.

Dans cette même lancée, une de ses collègues, a dénoncé la récente libération d’un violeur. "Etes-vous près à accorder la liberté conditionnelle à des violeurs ? Etes-vous prêt à corser les peines des violeurs ?", a-t-elle demandé au ministre de la Justice.

A son tour, Mme Aminata Diallo, a aussi parlé de l’avortement médicalisé, en sollicitant l’élargissement au niveau des chefs coutumiers de la sensibilisation, dès lors que tous les jours, plusieurs cas d’interruption volontaire de grossesse sont commis.

Réagissant sur ce point, Me Sidiki Kaba a estimé que «ceux qui combattent l’avortement médicalisé sont le plus souvent ceux qui vont dans les cliniques privées, s’ils sont confrontés à ces situations, pour y faire des interruptions volontaires de grossesse, sans que personne ne le sache. C’est cette hypocrisie qu’il faut combattre», peste-il.