Le quart de la population sénégalaise n’est pas déclaré à l’état civil. Ce qui installe le Sénégal dans ce qu’il est convenu d’appeler un «scandale de l’invisibilité».
Le Sénégal doit consentir beaucoup d’efforts dans la sensibilisation en ce qui concerne les déclarations de naissance à l’état civil. L’état civil ne fonctionne pas correctement, d'où un système d'information démographique peu fiable, incomplet, aboutissant à ce que l'on appelle le «scandale de l'invisibilité». Le comportement des populations, face à la déclaration des faits d’état civil illustrée par les dernières données de l’Enquête démographique de santé 2010-2011 (Eds/Mics, 2010-2011), montre qu’au Sénégal, le quart de la population n’est pas encore enregistré à l’état civil. Le taux d’enregistrement des enfants à la naissance est nettement plus bas en milieu rural avec 44% contre 75% en milieu urbain et, subséquemment la fréquence de l’enregistrement des enfants augmente proportionnellement avec le niveau du bien-être économique. Elle est de 31% en milieu rural et de 81% dans les ménages plus riches. «Le Sénégal dont l’Acte III sur la décentralisation arrive en grandes enjambées devra faire un effort conséquent pour réduire le gap de 25% d’enfants non encore enregistrés», a fait savoir le représentant du ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales, Abdoulaye Faye, à l’occasion d’un atelier national de capitalisation des bonnes pratiques sur l’état civil au Sénégal dont l’objectif est de répertorier et documenter les faits d’états civils.
3 milliards FCFA de l’UE
Selon M. Faye, il urge de «moderniser et rendre disponible l’état civil pour chaque citoyen et pris toutes les dispositions pour la protection sociale des enfants et leur prise en compte dans les statistiques nationales». Le Sénégal va recevoir de l'Union européenne un pactole de 3 milliards de francs Cfa, pour moderniser et assainir son état civil gangrené par des fraudes et les négligences d'enregistrement de naissance. C’est ce qu’a déclaré, directrice du Centre national de l'état civil au niveau du ministère de l'Aménagement du territoire et des Collectivités locales. Selon Mme Dieh Mandiaye Bâ la directrice du Centre national de l’état civil, Mme Dieh Mandiaye Bâ, ce programme de modernisation tend vers l'informatisation de l’état civil afin d'assurer l'archivage des données. "Le problème majeur, c'est l’informatisation du fichier née de la nécessité de sauvegarder et sécuriser les archives de l’état civil car la conservation a toujours fait défaut à cause du manque de moyens des collectivités locales", a-t-elle précisé. Et d'ajouter : "nous envisageons une expérimentation d'un nouveau logiciel conçu par nous dans 200 centres d’état civil».
Mouhamadou BA/Rewmi
Le Sénégal doit consentir beaucoup d’efforts dans la sensibilisation en ce qui concerne les déclarations de naissance à l’état civil. L’état civil ne fonctionne pas correctement, d'où un système d'information démographique peu fiable, incomplet, aboutissant à ce que l'on appelle le «scandale de l'invisibilité». Le comportement des populations, face à la déclaration des faits d’état civil illustrée par les dernières données de l’Enquête démographique de santé 2010-2011 (Eds/Mics, 2010-2011), montre qu’au Sénégal, le quart de la population n’est pas encore enregistré à l’état civil. Le taux d’enregistrement des enfants à la naissance est nettement plus bas en milieu rural avec 44% contre 75% en milieu urbain et, subséquemment la fréquence de l’enregistrement des enfants augmente proportionnellement avec le niveau du bien-être économique. Elle est de 31% en milieu rural et de 81% dans les ménages plus riches. «Le Sénégal dont l’Acte III sur la décentralisation arrive en grandes enjambées devra faire un effort conséquent pour réduire le gap de 25% d’enfants non encore enregistrés», a fait savoir le représentant du ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales, Abdoulaye Faye, à l’occasion d’un atelier national de capitalisation des bonnes pratiques sur l’état civil au Sénégal dont l’objectif est de répertorier et documenter les faits d’états civils.
3 milliards FCFA de l’UE
Selon M. Faye, il urge de «moderniser et rendre disponible l’état civil pour chaque citoyen et pris toutes les dispositions pour la protection sociale des enfants et leur prise en compte dans les statistiques nationales». Le Sénégal va recevoir de l'Union européenne un pactole de 3 milliards de francs Cfa, pour moderniser et assainir son état civil gangrené par des fraudes et les négligences d'enregistrement de naissance. C’est ce qu’a déclaré, directrice du Centre national de l'état civil au niveau du ministère de l'Aménagement du territoire et des Collectivités locales. Selon Mme Dieh Mandiaye Bâ la directrice du Centre national de l’état civil, Mme Dieh Mandiaye Bâ, ce programme de modernisation tend vers l'informatisation de l’état civil afin d'assurer l'archivage des données. "Le problème majeur, c'est l’informatisation du fichier née de la nécessité de sauvegarder et sécuriser les archives de l’état civil car la conservation a toujours fait défaut à cause du manque de moyens des collectivités locales", a-t-elle précisé. Et d'ajouter : "nous envisageons une expérimentation d'un nouveau logiciel conçu par nous dans 200 centres d’état civil».
Mouhamadou BA/Rewmi