15 mai 1993-15 mai 2021 ! Cela fait 28 ans que Me Babacar Sèye, vice-président du Conseil constitutionnel du Sénégal a été assassiné sur la corniche ouest de Dakar, à bord de son véhicule, au lendemain de la publication des résultats de l’élection présidentielle de 1993. Un drame qui avait plongé le Sénégal dans une situation indescriptible. La famille éplorée continue de pleurer son défunt père dont la disparition mystérieuse n’est toujours pas éclairée. Les parents, proches parents et alliés multiplient leurs prières pour que la lumière soit apportée, un jour, dans ce dossier.
Abdou Sèye est l’un des fils de Me Babacar Sèye. Joint au téléphone par Emedia, il renseigne qu’en ce jour commémorant la disparition de son père, la famille va organiser une cérémonie de récital de Coran pour le repos de l’âme de ce dernier. Selon lui, ils s’en sont remis à Dieu pour combler le vide que cette disparition tragique a créé en eux. « Nous ne parviendrons jamais à l’oublier. Cet évènement tragique nous a à travers la gorge », a déclaré Abdou Sèye qui dit regretter le dénouement de cette affaire.
« La limite de certaines considérations ont prévalu sur d’autres parce que l’affaire Babacar Sèye est une affaire d’Etat. Et la seule lecture qui en a été faite a annulé toutes les autres lectures notamment celle économique et financière. À l’époque, les enjeux économiques et financiers étaient énormes à la période de cette présidentielle. Une autre lecture pourrait aider à l’éclatement de la vérité concernant cette affaire. Mais néanmoins on remercie le bon Dieu de nous permettre, 28 ans après, de toujours nous rappeler de notre père et de remercier toutes les personnes qui sont avec nous. Aussi, nous demandons à Dieu de prêter longue vie à ses enfants qui acceptent, stoïquement, la disparition. Ils n’ont pas dévié de l’éducation que leur père leur a donnée », a expliqué Abdou Sèye.
Abdou Sèye interpelle Clédor Sène et compagnie
En effet, plusieurs personnes ont été arrêtées suite à cet assassinat mais, trois parmi elles ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt avant d’être jugées. Il s’agit de Amadou Clédor Sène, Assane Diop et Pape Ibrahima Diakhaté. Jugés par la Cour d’Assises le 30 septembre 1994, ils ont été condamnés des peines allant de 18 à 20 ans de travaux forcés. Ils ont été, en février 2002, libérés à la suite d’une grâce présidentielle avant d’être amnistiés, trois ans plus tard, c’est-à-dire en février 2005. Donc, les faits sont supposés n’avoir jamais existés d’autant plus qu’ils ont été effacés par la loi Ezzan.
D’ailleurs, Amadou Clédor Sène après son élargissement de prison, clame toujours son innocence. Il plaide -non coupable et estime qu’il a été condamné injustement. Mieux, est en train de refaire son image grâce à ses sorties médiatiques. Ses interventions sur des sujets de l’actualité sont appréciées par les détracteurs du régime en place. Selon Daouda Mine, du moment qu’il a été amnistié, personne n’a le droit de lui imputer les faits. Et, il peut même ester en justice contre celui ou celle qui l’accuse d’assassin.
Réouverture du procès : mission impossible ?
Pour ce qui de la réouverture de cette affaire, Daouda Mine indique qu’elle est impossible du moment qu’il y a pas eu d’éléments dans cette affaire. Cependant, Abdou Sèye interpelle Clédor Sène en lui demandant de dire ceux qui l’auraient instrumentalisé. « S’il dit qu’il a été utilisé pour travestir la réalité des faits, il n’a donné les preuves. Les autorités judiciaires, si elles le désirent, peuvent les interpeller pour les poser des questions », dit-il avant d’exprimer ses attentes sur ce dossier.
« Les Sénégalais, épris de justice, veulent que cette affaire soit élucidée. Ceux qui sont nés en 1993 ont, aujourd’hui, 28 ans. Ils attendent parler de cette histoire sans en connaitre les tenants et les aboutissants. Ils désirent savoir ce qui s’est passé. Ce que nous attendons, ce que tout le monde attend, c’est qu’un jour, la vérité éclate pour la mémoire de Me Babacar Sèye surtout pour que sa famille soit apaisée. Pas seulement sa biologique mais aussi sa famille judiciaire », a fait savoir Abdou Sèye.
« Que ces pressions exercées sur la Justice soient punies », Me Ousmane Sèye
Ce 28e anniversaire de l’assassinat de Me Babacar Sèye intervient dans un contexte des attaques sont dirigées contre la Justice. Les principes constitutionnels régissant l’organisation et le bon fonctionnement de la justice sont attaqués. Également des magistrats sont attaqués, critiqués et voués aux gémonies. Un constat confirmé par Me Ousmane Sèye avocat au barreau de Dakar qui affirme que, de plus en plus, on assiste non seulement à des menaces contre les magistrats mais, il également il y a des pressions terribles sur la justice. « Quand certaines personnes sont arrêtées, ce sont les mêmes organisations qui, souvent, se disent démocratiques, se lèvent pour demander leur libération. Or, la pression contre la justice est contraire à la démocratie », a regretté Me Sèye, demandant que cela cesse. A son avis, c’est désolant de voir des gens exigeant la libération de quelqu’un qui a maille avec la justice sans qu’il ne soit d’abord jugé.
« Les injonctions, les pressions et les menaces exercées contre la justice sans que les autorités ne réagissent doivent cesser. La justice est un pouvoir autonome, il faut la laisser s’exercer librement. Il faut que ces pressions exercées sur la Justice soient punies », a plaidé la robe noire avec instance.
EMEDIA
Abdou Sèye est l’un des fils de Me Babacar Sèye. Joint au téléphone par Emedia, il renseigne qu’en ce jour commémorant la disparition de son père, la famille va organiser une cérémonie de récital de Coran pour le repos de l’âme de ce dernier. Selon lui, ils s’en sont remis à Dieu pour combler le vide que cette disparition tragique a créé en eux. « Nous ne parviendrons jamais à l’oublier. Cet évènement tragique nous a à travers la gorge », a déclaré Abdou Sèye qui dit regretter le dénouement de cette affaire.
« La limite de certaines considérations ont prévalu sur d’autres parce que l’affaire Babacar Sèye est une affaire d’Etat. Et la seule lecture qui en a été faite a annulé toutes les autres lectures notamment celle économique et financière. À l’époque, les enjeux économiques et financiers étaient énormes à la période de cette présidentielle. Une autre lecture pourrait aider à l’éclatement de la vérité concernant cette affaire. Mais néanmoins on remercie le bon Dieu de nous permettre, 28 ans après, de toujours nous rappeler de notre père et de remercier toutes les personnes qui sont avec nous. Aussi, nous demandons à Dieu de prêter longue vie à ses enfants qui acceptent, stoïquement, la disparition. Ils n’ont pas dévié de l’éducation que leur père leur a donnée », a expliqué Abdou Sèye.
Abdou Sèye interpelle Clédor Sène et compagnie
En effet, plusieurs personnes ont été arrêtées suite à cet assassinat mais, trois parmi elles ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt avant d’être jugées. Il s’agit de Amadou Clédor Sène, Assane Diop et Pape Ibrahima Diakhaté. Jugés par la Cour d’Assises le 30 septembre 1994, ils ont été condamnés des peines allant de 18 à 20 ans de travaux forcés. Ils ont été, en février 2002, libérés à la suite d’une grâce présidentielle avant d’être amnistiés, trois ans plus tard, c’est-à-dire en février 2005. Donc, les faits sont supposés n’avoir jamais existés d’autant plus qu’ils ont été effacés par la loi Ezzan.
D’ailleurs, Amadou Clédor Sène après son élargissement de prison, clame toujours son innocence. Il plaide -non coupable et estime qu’il a été condamné injustement. Mieux, est en train de refaire son image grâce à ses sorties médiatiques. Ses interventions sur des sujets de l’actualité sont appréciées par les détracteurs du régime en place. Selon Daouda Mine, du moment qu’il a été amnistié, personne n’a le droit de lui imputer les faits. Et, il peut même ester en justice contre celui ou celle qui l’accuse d’assassin.
Réouverture du procès : mission impossible ?
Pour ce qui de la réouverture de cette affaire, Daouda Mine indique qu’elle est impossible du moment qu’il y a pas eu d’éléments dans cette affaire. Cependant, Abdou Sèye interpelle Clédor Sène en lui demandant de dire ceux qui l’auraient instrumentalisé. « S’il dit qu’il a été utilisé pour travestir la réalité des faits, il n’a donné les preuves. Les autorités judiciaires, si elles le désirent, peuvent les interpeller pour les poser des questions », dit-il avant d’exprimer ses attentes sur ce dossier.
« Les Sénégalais, épris de justice, veulent que cette affaire soit élucidée. Ceux qui sont nés en 1993 ont, aujourd’hui, 28 ans. Ils attendent parler de cette histoire sans en connaitre les tenants et les aboutissants. Ils désirent savoir ce qui s’est passé. Ce que nous attendons, ce que tout le monde attend, c’est qu’un jour, la vérité éclate pour la mémoire de Me Babacar Sèye surtout pour que sa famille soit apaisée. Pas seulement sa biologique mais aussi sa famille judiciaire », a fait savoir Abdou Sèye.
« Que ces pressions exercées sur la Justice soient punies », Me Ousmane Sèye
Ce 28e anniversaire de l’assassinat de Me Babacar Sèye intervient dans un contexte des attaques sont dirigées contre la Justice. Les principes constitutionnels régissant l’organisation et le bon fonctionnement de la justice sont attaqués. Également des magistrats sont attaqués, critiqués et voués aux gémonies. Un constat confirmé par Me Ousmane Sèye avocat au barreau de Dakar qui affirme que, de plus en plus, on assiste non seulement à des menaces contre les magistrats mais, il également il y a des pressions terribles sur la justice. « Quand certaines personnes sont arrêtées, ce sont les mêmes organisations qui, souvent, se disent démocratiques, se lèvent pour demander leur libération. Or, la pression contre la justice est contraire à la démocratie », a regretté Me Sèye, demandant que cela cesse. A son avis, c’est désolant de voir des gens exigeant la libération de quelqu’un qui a maille avec la justice sans qu’il ne soit d’abord jugé.
« Les injonctions, les pressions et les menaces exercées contre la justice sans que les autorités ne réagissent doivent cesser. La justice est un pouvoir autonome, il faut la laisser s’exercer librement. Il faut que ces pressions exercées sur la Justice soient punies », a plaidé la robe noire avec instance.
EMEDIA