Depuis que j’ai commencé à faire ce boulot, mon existence est devenue un véritable recueil fait de sollicitations, de plaintes, de larmes et de récits de vies tragiques. Chaque jour qui se lève est un nouveau chapitre qui s’ouvre. Chaque personne qui passe nous confie une partie de son histoire. Des histoires qui essaient de recoller les morceaux éparpillées d’une vie qui part en lambeau. Des vies de personnes qui luttent de toute leur force pour rester en vie. Des personnes poussées par la force d’un système des plus sournois et des plus hypocrites à la porte de ce qu’il convient d’appeler “notre société“.
Quand je les reçois, ces personnes comme vous et moi, ont tous le plus souvent la même mine, le même regard, la même odeur, le même gène, le même sourire perdu... Pitoyables, non confiantes, faibles, désespérées... Ces personnes, comme vous et moi, sont appelées dans le jargon de notre métier... “Cas social“. J’ignore d’où vient cette appellation mais lors de chaque entretien au lieu d’un simple cas je vois une cascade... Je sens au plus profond de moi une personne en difficulté et qui se bat... on dirait une personne qui cherche à se sauver d’une noyade. Une personne qui s’accroche mais en difficulté. En difficulté pour faire face aux exigences de la vie comme manger, se soigner, se vêtir, avoir des revenus, entretenir sa famille, sauver son honneur, en difficulté simplement pour rester dans la société.
Quand je sors de ces entretiens à moitié consumés, je vois toujours qu’autour de moi la vie continue. Quoi de plus normal ! D’accord c’est évident ! Après tout, la vie continue mais... avec qui?
Il faut savoir tirer son épingle du jeu. Se battre sans relâche pour mériter sa place au soleil ou à l’ombre, ça importe peu! Il faut avant tout avoir une place. Je le dis parce qu’à partir de ma lorgnette il y a un défaut de place. Et les plus faibles sont toujours sommés de faire de la place... On dirait que dans notre société, la loi de gravitation passe par la graduation sociale.
Logique me diront certains... mais oui! tant nous ne sommes pas concernés... Il faut admettre que ces personnes comme vous et moi sont juste en quête... En quête de social!
msachallenger@gmail.com
Quand je les reçois, ces personnes comme vous et moi, ont tous le plus souvent la même mine, le même regard, la même odeur, le même gène, le même sourire perdu... Pitoyables, non confiantes, faibles, désespérées... Ces personnes, comme vous et moi, sont appelées dans le jargon de notre métier... “Cas social“. J’ignore d’où vient cette appellation mais lors de chaque entretien au lieu d’un simple cas je vois une cascade... Je sens au plus profond de moi une personne en difficulté et qui se bat... on dirait une personne qui cherche à se sauver d’une noyade. Une personne qui s’accroche mais en difficulté. En difficulté pour faire face aux exigences de la vie comme manger, se soigner, se vêtir, avoir des revenus, entretenir sa famille, sauver son honneur, en difficulté simplement pour rester dans la société.
Quand je sors de ces entretiens à moitié consumés, je vois toujours qu’autour de moi la vie continue. Quoi de plus normal ! D’accord c’est évident ! Après tout, la vie continue mais... avec qui?
Il faut savoir tirer son épingle du jeu. Se battre sans relâche pour mériter sa place au soleil ou à l’ombre, ça importe peu! Il faut avant tout avoir une place. Je le dis parce qu’à partir de ma lorgnette il y a un défaut de place. Et les plus faibles sont toujours sommés de faire de la place... On dirait que dans notre société, la loi de gravitation passe par la graduation sociale.
Logique me diront certains... mais oui! tant nous ne sommes pas concernés... Il faut admettre que ces personnes comme vous et moi sont juste en quête... En quête de social!
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