Les Présidents mauritanien et sénégalais Ghazouani et Macky Sall vont procéder bientôt au lancement des travaux de construction du pont de Rosso qui reliera les deux pays voisins.
L’absence d’un ouvrage de franchissement reliant le kilomètre et demi qui sépare les deux rives du fleuve Sénégal, frontière naturelle entre les deux pays, a toujours constitué un obstacle majeur à la mobilité des personnes et des biens.
La construction du pont de Rosso d’un coût total d’environ 88 millions d’euros devra permettre de réduire la durée du trajet, de baisser les coûts de transport , de faciliter ainsi les transports et le développement des échanges commerciaux.
Cet ouvrage contribuera également, par extension, à développer les activités de transport le long des corridors transafricains Tanger-Lagos et Alger-Dakar, dans une perspective de consolidation de l’intégration Sud-Sud entre l’Afrique de l’Ouest et le Maghreb et assurera aussi un lien entre la Méditerranée et l’Afrique de l’Ouest et par conséquent avec l’Europe.
Élément essentiel du corridor routier Atlantique le pont de Rosso va bouleverser profondément la situation socioéconomique du Nord du Sénégal, plus particulièrement, le département de Dagana.
La commune de Rosso Sénégal deviendra un port sec, un hub, c'est-à-dire un port d’éclatement des biens et de marchandises importés du Maroc voir d’Europe et du reste du Maghreb.
Grâce à la future navigabilité du Fleuve Sénégal, sur des péniches beaucoup de ces marchandises pourront être réexpédiées vers les zones enclavées de la région de Matam et de l’Ouest malien de Khayes. Toutes les villes escales du Fleuve Sénégal Dagana, Podor et Matam que la route du Diéri avait paupérisées pourront trouver une nouvelle vitalité économique grâce à l’ouverture de cette nouvelle voie fluviale.
Le futur pont de Rosso sera aussi le débouché de l’autoroute côtière à péage ( qui sera construit par Betchel) devant relier Dakar, la capitale, au fleuve Sénégal passant par Saint –Louis .
Avec la mise en œuvre de ces grands projets d’infrastructures le grand espoir des populations du Walo serait le bitumage du tronçon Colonnat -Ngnith long de 35 Km ,qui longe le versant Ouest du Lac de Guiers.
.
Cette bretelle aura l’avantage de désenclaver les villages des rives occidentales du Lac de Guiers comme Pakh ,Nder et Gnith grandes productrices de riz et de patates douces.
En débouchant par Keur Momar Sarr et Louga ,ce tronçon permettrait d’écouler toute la production agroindustrielle du Walo ( sucre , tomate, riz paddy , bétail ) vers Dakar avec un raccourci par rapport au détour de Saint Louis de 100 km.
Il faudra dés à présent réfléchir sur les avantages que le Walo pourra tirer de la construction du pont de Rosso avec la production de services comme la mise en place d’aires de repos (Motel) ,de stationnement et de garages pour les routiers venant du Maroc et de l’Europe
Il faudra dés à présent former des jeunes du département de Dagana sur les métiers de logistique, du transit et autres métiers liés au transport de longue distance.
En termes de mesures d’accompagnement l’Etat sénégalais devrait prendre en matière de sécurité (Camp de Gendarmerie, Sapeurs pompier, police fluviale) et d’infrastructures avec notamment la création d’un marché d’intérêt international à Rosso Sénégal etc. ?
Le Ministère du Tourisme pourra aider les maires des villes de Dagana, Richard-Toll et de Rosso à concevoir un plan spécial d’aménagement touristique, afin d’ avoir des installations touristiques pour accueillir une future et potentielle clientèle de riches maures, de routiers marocains et de touristes européens ayant emprunté la route transsaharienne
Voila des pistes de réflexions que devront explorer d’urgence les cadres et intellectuels du Walo, afin que notre contrée ne soit point un sujet passif de ce tournant de l’histoire, mais un élément essentiel dans le puzzle des relations de coopération entre le Sénégal la Mauritanie, le Maghreb et l’Europe du Sud
Avec le concours des Ministères concernés et avec la participation des élus locaux et des populations, nous espérons qu’une journée d’études et de réflexion se tiendra au Walo, afin de réfléchir sur les impacts socio-économiques de la route transsaharienne atlantique et du pont de Rosso.
Au-delà de sa dimension de consolidation de l’amitié et la fraternité séculaires entre le Sénégal et la Mauritanie, cet ouvrage d’art sera assurément un enfant du passé commun des deux peuples.
C’est pourquoi, pour parachever et parfaire la beauté de leur inspiration harmonieuse, nous invitons humblement les autorités des deux pays à baptiser l’ouvrage au nom de Bour Trarza Ely Ndieumbeut FALL aussi connu comme Emir du Trarza Ali Ould Muhamd Lihbib Ould A'mar Ould Al Muhtar.
En effet, de par sa naissance, son règne, ses alliances matrimoniales et sa descendance, Bour Trarza Ely Ndieumbeut FALL, plus connu en Mauritanie sous le titre d’Emir du Trarza Ali Ould Muhamd Lihbib Ould A'mar Ould Al Muhtar, constitue un pont, un trait d’union, un symbole de la parenté et de l’alliance entre le Sénégal et la Mauritanie.
Scellé à Dagana, le 18 juin 1833, le mariage de ses parents, à savoir l’Emir du Trarza Muhamad Lihbib Ould A'mar Ould Al Muhtar El Moctar et la Linguère Ndieumbeutt Fatim Yamar Khouriyaye MBODJ, fut un moment décisif dans les rapports entre les deux peuples,mauritaniens et sénégalais surtout en termes d’édification d’une proximité et d’une unité qui se posaient alors comme un impératif majeur face à la pénétration coloniale.
Bour Trarza Ely Ndieumbeut FALL fut l’héritier des valeurs guerrières et nobles de ces deux peuples qui ont marqué l’histoire de cette partie occidentale de l’Afrique, un lieu d’échanges et de métissages depuis des siècles. Sa famille maternelle, « les Tedjèck », fut l’une des plus illustres familles royales, qui a marqué en lettres d’or les pages de l’histoire du Walo et qui habite encore et pour toujours la mémoire collective des Walo-Walos. De par son père, il appartient à la grande tente émirale du Trarza, celle des Ahel Ahmed ben Dâmân.
Ely Ndieumbeut FALL où Emir du Trarza Ali Ould Muhamd Lihbib Ould A'mar Ould Al Muhtar, fut un sénégalo-mauritanien pour deux raisons :
..d’un côté, il était sénégalais walo-walo en tant que fils de Ndieumbeutt Fatim Yamar, la Linguère Guélewar aux cheveux tressés comme la chantent les Iguiw (griots) maures et à sa majorité, il fut proclamé Briock du Walo (héritier présomptif du Brack) ;
...et de l’autre, il était mauritanien en tant qu’Emir du Trarza, fils d’un Emir du Trarza, père d’un Emir du Trarza et enfin père d’un résistant Trarza armé face à la colonisation Mohamed Bouras.
Enfin clin de d’œil de l’histoire, le Pont de Rosso reliera le passage qu’effectuaient les anciens Brack élus pour se rendre de la rive gauche vers la droite pour se faire introniser à Ndiourbel premiere capitale du Walo et quartier actuel de la ville mauritanienne de Rosso.
Pour l’intronisation du Brack élu toute les pirogues du Royaume du Walo étaient rassemblées à Ndieumboone sur la rive sénégalaise à Mbaagam Dès la matinée le vendredi matin, commençait la traversée du fleuve, pour se rendre à l'emplacement de Ndyourbel, l'ancienne capitale des Brak. Une pirogue, que dirigeait personnellement le Montel, chef des pécheurs, de famille Gantène, était réservée au passage du nouveau Brak, accompagné du Dyaoudine et d'un captif. Dans un autre pirogue prenaient place le Dyogomàye, puis le Màlo et le Mipp, son intendant ; d'autres passaient le reste des Kangame
Le Brack débarquait sur la rive droite, au marigot de Khaam avant de diriger vers Ndyourbel où se trouvait la butte de terre destinée à servir de trône au nouveau Brak.
Le pont Ely Ndieumbeutt Fatim Yamar matérialisera cet antique parcours d’intronisation des bracks du Walo embarquant sur la rive gauche à Mbeumpogne Mbagaam pour rallier la rive mauritanienne a Khaam Ndiourbel .
Amadou Bakhaw DIAW
Notable du Walo
L’absence d’un ouvrage de franchissement reliant le kilomètre et demi qui sépare les deux rives du fleuve Sénégal, frontière naturelle entre les deux pays, a toujours constitué un obstacle majeur à la mobilité des personnes et des biens.
La construction du pont de Rosso d’un coût total d’environ 88 millions d’euros devra permettre de réduire la durée du trajet, de baisser les coûts de transport , de faciliter ainsi les transports et le développement des échanges commerciaux.
Cet ouvrage contribuera également, par extension, à développer les activités de transport le long des corridors transafricains Tanger-Lagos et Alger-Dakar, dans une perspective de consolidation de l’intégration Sud-Sud entre l’Afrique de l’Ouest et le Maghreb et assurera aussi un lien entre la Méditerranée et l’Afrique de l’Ouest et par conséquent avec l’Europe.
Élément essentiel du corridor routier Atlantique le pont de Rosso va bouleverser profondément la situation socioéconomique du Nord du Sénégal, plus particulièrement, le département de Dagana.
La commune de Rosso Sénégal deviendra un port sec, un hub, c'est-à-dire un port d’éclatement des biens et de marchandises importés du Maroc voir d’Europe et du reste du Maghreb.
Grâce à la future navigabilité du Fleuve Sénégal, sur des péniches beaucoup de ces marchandises pourront être réexpédiées vers les zones enclavées de la région de Matam et de l’Ouest malien de Khayes. Toutes les villes escales du Fleuve Sénégal Dagana, Podor et Matam que la route du Diéri avait paupérisées pourront trouver une nouvelle vitalité économique grâce à l’ouverture de cette nouvelle voie fluviale.
Le futur pont de Rosso sera aussi le débouché de l’autoroute côtière à péage ( qui sera construit par Betchel) devant relier Dakar, la capitale, au fleuve Sénégal passant par Saint –Louis .
Avec la mise en œuvre de ces grands projets d’infrastructures le grand espoir des populations du Walo serait le bitumage du tronçon Colonnat -Ngnith long de 35 Km ,qui longe le versant Ouest du Lac de Guiers.
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Cette bretelle aura l’avantage de désenclaver les villages des rives occidentales du Lac de Guiers comme Pakh ,Nder et Gnith grandes productrices de riz et de patates douces.
En débouchant par Keur Momar Sarr et Louga ,ce tronçon permettrait d’écouler toute la production agroindustrielle du Walo ( sucre , tomate, riz paddy , bétail ) vers Dakar avec un raccourci par rapport au détour de Saint Louis de 100 km.
Il faudra dés à présent réfléchir sur les avantages que le Walo pourra tirer de la construction du pont de Rosso avec la production de services comme la mise en place d’aires de repos (Motel) ,de stationnement et de garages pour les routiers venant du Maroc et de l’Europe
Il faudra dés à présent former des jeunes du département de Dagana sur les métiers de logistique, du transit et autres métiers liés au transport de longue distance.
En termes de mesures d’accompagnement l’Etat sénégalais devrait prendre en matière de sécurité (Camp de Gendarmerie, Sapeurs pompier, police fluviale) et d’infrastructures avec notamment la création d’un marché d’intérêt international à Rosso Sénégal etc. ?
Le Ministère du Tourisme pourra aider les maires des villes de Dagana, Richard-Toll et de Rosso à concevoir un plan spécial d’aménagement touristique, afin d’ avoir des installations touristiques pour accueillir une future et potentielle clientèle de riches maures, de routiers marocains et de touristes européens ayant emprunté la route transsaharienne
Voila des pistes de réflexions que devront explorer d’urgence les cadres et intellectuels du Walo, afin que notre contrée ne soit point un sujet passif de ce tournant de l’histoire, mais un élément essentiel dans le puzzle des relations de coopération entre le Sénégal la Mauritanie, le Maghreb et l’Europe du Sud
Avec le concours des Ministères concernés et avec la participation des élus locaux et des populations, nous espérons qu’une journée d’études et de réflexion se tiendra au Walo, afin de réfléchir sur les impacts socio-économiques de la route transsaharienne atlantique et du pont de Rosso.
Au-delà de sa dimension de consolidation de l’amitié et la fraternité séculaires entre le Sénégal et la Mauritanie, cet ouvrage d’art sera assurément un enfant du passé commun des deux peuples.
C’est pourquoi, pour parachever et parfaire la beauté de leur inspiration harmonieuse, nous invitons humblement les autorités des deux pays à baptiser l’ouvrage au nom de Bour Trarza Ely Ndieumbeut FALL aussi connu comme Emir du Trarza Ali Ould Muhamd Lihbib Ould A'mar Ould Al Muhtar.
En effet, de par sa naissance, son règne, ses alliances matrimoniales et sa descendance, Bour Trarza Ely Ndieumbeut FALL, plus connu en Mauritanie sous le titre d’Emir du Trarza Ali Ould Muhamd Lihbib Ould A'mar Ould Al Muhtar, constitue un pont, un trait d’union, un symbole de la parenté et de l’alliance entre le Sénégal et la Mauritanie.
Scellé à Dagana, le 18 juin 1833, le mariage de ses parents, à savoir l’Emir du Trarza Muhamad Lihbib Ould A'mar Ould Al Muhtar El Moctar et la Linguère Ndieumbeutt Fatim Yamar Khouriyaye MBODJ, fut un moment décisif dans les rapports entre les deux peuples,mauritaniens et sénégalais surtout en termes d’édification d’une proximité et d’une unité qui se posaient alors comme un impératif majeur face à la pénétration coloniale.
Bour Trarza Ely Ndieumbeut FALL fut l’héritier des valeurs guerrières et nobles de ces deux peuples qui ont marqué l’histoire de cette partie occidentale de l’Afrique, un lieu d’échanges et de métissages depuis des siècles. Sa famille maternelle, « les Tedjèck », fut l’une des plus illustres familles royales, qui a marqué en lettres d’or les pages de l’histoire du Walo et qui habite encore et pour toujours la mémoire collective des Walo-Walos. De par son père, il appartient à la grande tente émirale du Trarza, celle des Ahel Ahmed ben Dâmân.
Ely Ndieumbeut FALL où Emir du Trarza Ali Ould Muhamd Lihbib Ould A'mar Ould Al Muhtar, fut un sénégalo-mauritanien pour deux raisons :
..d’un côté, il était sénégalais walo-walo en tant que fils de Ndieumbeutt Fatim Yamar, la Linguère Guélewar aux cheveux tressés comme la chantent les Iguiw (griots) maures et à sa majorité, il fut proclamé Briock du Walo (héritier présomptif du Brack) ;
...et de l’autre, il était mauritanien en tant qu’Emir du Trarza, fils d’un Emir du Trarza, père d’un Emir du Trarza et enfin père d’un résistant Trarza armé face à la colonisation Mohamed Bouras.
Enfin clin de d’œil de l’histoire, le Pont de Rosso reliera le passage qu’effectuaient les anciens Brack élus pour se rendre de la rive gauche vers la droite pour se faire introniser à Ndiourbel premiere capitale du Walo et quartier actuel de la ville mauritanienne de Rosso.
Pour l’intronisation du Brack élu toute les pirogues du Royaume du Walo étaient rassemblées à Ndieumboone sur la rive sénégalaise à Mbaagam Dès la matinée le vendredi matin, commençait la traversée du fleuve, pour se rendre à l'emplacement de Ndyourbel, l'ancienne capitale des Brak. Une pirogue, que dirigeait personnellement le Montel, chef des pécheurs, de famille Gantène, était réservée au passage du nouveau Brak, accompagné du Dyaoudine et d'un captif. Dans un autre pirogue prenaient place le Dyogomàye, puis le Màlo et le Mipp, son intendant ; d'autres passaient le reste des Kangame
Le Brack débarquait sur la rive droite, au marigot de Khaam avant de diriger vers Ndyourbel où se trouvait la butte de terre destinée à servir de trône au nouveau Brak.
Le pont Ely Ndieumbeutt Fatim Yamar matérialisera cet antique parcours d’intronisation des bracks du Walo embarquant sur la rive gauche à Mbeumpogne Mbagaam pour rallier la rive mauritanienne a Khaam Ndiourbel .
Amadou Bakhaw DIAW
Notable du Walo